Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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120 HISTOIRE DU CINEMA nebleau, evocation de la sanglante histoire dont la reine Christine de Suede et l'ltalien Monaldeschi avaient ete les heros ; Camille Desmoulins avec Lara et Dehelly (encore la Comedie-Francaise) ; Josephine Imperatrice ou furent reconstitutes, avec un luxe pour le moins impressionnant, les splendeurs du sacre de Napoleon Ier, telles que David les a representees ; D'un Pape a I'autre, sorte de documentaire, aussi original qu'interessant dont Jean de Bonnefon, qui avait la reputation d'etre rhomme de France le mieux informe des choses de la vie vaticane, avait eu l'idee et qui initiait rimmense public des salles de cinema, auquel elles etaient completement etrangeres, aux ceremonies et rites compliques entourant la mort d'un Souverain Pontife et l'election de son successeur. Ce film etait le premier et il est reste le seul d'un genre ou le cinema aurait pu realiser des ceuvres d'un tres vif inter£t. De son c6te, la S. C. A. G. L. (i) qui, a peine nee, avait immediatement eu urie tres grande activite, s'etait attaquee — comme son contrat lui en faisait presque un devoir — aux ceuvres les plus importantes, les plus justement populaires du repertoire des deux grandes societes avec lesquelles elle avait traite. Pour commencer, ce fut L'Arlesienne d'Aphonse Daudet ; L'Assommoir d'Emile Zola avec Arquilliere, Jacques Gretillat, Mansuelle dans les principaux r61es et Le Roi s' amuse de Victor Hugo. Puis vinrent, encore de Victor Hugo : Notre-Dame de Paris avec la danseuse Napierkowska dans le role d 'Esmeralda, Cromwell, Marie Tudor avec Romuald Joube, Quatrevingt-treize avec Philippe Gamier et Henry Krauss et surtout Les Miser ables qui valut un tres grand et tres legitime succes a Henry Krauss deja nomme (Jean Valjean) entoure de Marie Ventura (Fantine), Mistinguett, Etievant (Javert), Gabriel de Gravone ; de Victorien Sardou : La Tosca — mis en scene par l'auteur lui-m&me — oil Ton put voir Sarah Bernhardt et Edouard de Max apres y avoir vu Cecile Sorel et Le Bargy, et Patrie ; d 'Alexandre Dumas : La Reine Mar got ; d'Emile Zola : La Terre et Germinal ; d'Alphonse Daudet : Le Petit Chose ; de Shakespeare : Antoine et Cleopdtre. Le classique lui-m^me fournit sa contribution a cette importante production et les ecrans purent accueillir un Polyeucte et une Athalie avec Jeanne Delvair et de Max, qui, bien que traites avec respect et intelligence, auraient sans doute fort etonne Corneille et Racine. Et, arm qu'il y en eut pour tous les gouts, le melodrame venait a la recousse du classique : Le Courrier de Lyon, Les Deux Gosses (Pierre Decourcelle ne s'oubliait naturellement pas), Roger la Honte. (i) Les principaux metteurs en scene de cette societe furent Denola, A. Numes, Henri Desfontaines, Michel Carre, Henry Krauss. Le directeur artistique en etait Albert Capellani qui mettait lui-meme en scene les films les plus importants.