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Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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12 LE CINEMA FRANC AIS EN 1914 EN 1914, le cinema francais repondait pour quatre-vingt-dix pour cent aux besoins de la consommation universelle. Tel est le fait brutal. Sans doute, les films qui valaient a la France cette situation meritaient-ils bien des critiques, mais c'est aux hommes qui en profitaient, bien plus encore qu'aux ceuvres, que doivent s'adresser ces critiques. Comment, par exemple, ayant traine sur les champs de foire, dans les arriere-boutiques des marchands de vin, parmi les mannequins de cire des « musees » de curiosites, aux terrasses des cafes meridionaux avides de detourner la clientele de leurs voisins, puis ■ — ce qui constituait deja un appreciable progres — dans les music-halls et les cafesconcerts qui lui faisaient tout juste une petite place en fin de leurs programmes, comment, dans ces conditions, le cinema aurait-il eu quelque chance de voir venir a lui les artistes, les intellectuels dont il avait besoin pour evoluer et comment les protecteurs influents qui auraient pu le faire prendre au serieux dans les conseils des Gouvernements amis des solutions faciles qui ne voyaient en lui qu'une attraction foraine et le traitaient comme tel ou plus simplement encore les financiers serieux qui auraient pu lui fournir les moyens de s 'organiser ? Nous avons dit quel fut l'effort industriel et commercial de Charles Pathe, de Leon Gaumont et de quelques autres comme Marcel Vandal et Charles Jourjon (1) et pour estimer cet effort a sa juste valeur il suffit de voir ce que sont devenues les grandes maisons fondees par les deux premiers a partir du moment ou leurs fondateurs les ont quittees ou se sont plus ou moins desinteresses de leur activite quotidienne. Mais les autres, tous les autres qui ont eu la chance d'entrer dans le cinema au lendemain de sa naissance ? Quels sont, parmi eux, ceux qui, y etant venus plus ou moins par hasard, ont su y rester ou qui, y ayant apporte des idees arretees, comme ce fut le cas pour les fondateurs du « Film d'Art » et de la S. C. A. G. L. ont reussi a donner la vie a ces idees et a tirer de leur realisation des satisfactions suffisantes pour consacrer leur vie a l'ceuvre commencee ? Charles Pathe, Leon Gaumont, Louis Aubert ont a la premiere offre, tentante en apparence, qui leur fut faite, renoncee aux affaires qu'ils avaient creees, sans se demander ce que ces affaires deviendraient apres leur depart. Les autres ont passe d'une (1) V. pp. 63 et sq. J3 et sq. gy et sq. 125 et sq.