Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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156 HISTOIRE DU CINEMA de ces douze cents postes exigeant deux hommes, c'etaient avec les remplacants, d'autant plus necessaires qu'il y avait tou jours une forte proportion d'indisponibles parmi les auxiliaires et que la recuperation faisait en outre des vides frequents dans leurs rangs, c'etaient trois mille hommes a trouver, a assembler, a instruire, car il n'y avait pas dans toute l'armee trois mille hommes connaissant le maniement d'un appareil de projection cinematographique. De toutes ces difficultes la S. P. C. A. vint a bout dans un delai record puisque, quand au lendemain de Caporetto les troupes du general Fayolle se rendirent en Italie, tout le long du trajet elles trouverent installe, dans chacune des gares ou les convois faisaient une halte de quelque duree, un ecran sur lequel se deroulait un programme que souvent n'eut pas renie une salle des grands Boulevards : n'est-ce pas grace a ces ecrans que certains mobilises decouvrirent « Chariot » ? Et pendant que ces postes de projection s'installaient dans les gares, du front f rancais au front italien, une equipe d 'operateurs de prise de vues accompagnait l'etat -major de l'armee Fayolle car il y avait des detachements de la S. P. C. A. partout ou il y avait des soldats francais : au Maroc, en Afrique occidentale, en Palestine, a Athenes, en Egypte, a Salonique, (i) ainsi qu'a bord de certaines unites de la flotte. Une des critiques le plus souvent adressees a 1' Administration franchise — civile ou militaire — est de ne pas savoir utiliser les competences. A ce reproche, la S. P. C. A. doit echapper car, a l'exception des hommes recrutes un peu partout pour constituer les equipes chargees d'assurer le fonctionnement des seances dans les cantonnements, tous les mobilises qu'elle accueillit dans ses rangs etaient des specialistes. C'est ainsi que figurerent a son effectif des hommes comme Louis Aubert, comme Paul Kastor et Lallement (directeurs de l'Agence generale cinematographique), comme Abel Gance, Marcel L'Herbier, Henry Desfontaines, Georges Lacroix, Alexandre Devarennes, Andre Heuze, Jean Durand, Andre Hugon, Jean Benoit-Levy, metteurs en scene ou scenaristes, sans parler des operateurs de prise de vues — les seuls qui n'appartinrent pas a la S. P. C. A. etant ceux qui, comme Jules Kruger, comptaient deja a l'effectif des services specialises de l'aviation. Toute la pellicule impressionnee par les operateurs etait centralisee a la Direction de la section ou un personnel militaire la developpait — sous la direction du lieutenant Jougla — et en composait chaque semaine une bande d'environ deux cent cinquante metres qui, sous le (i) Le chef du detachement de Salonique jut, tant qu'il y eut une armee d' Orient, le sous-lieutenant Delac, directeur du « Film d'Art » qui par lasuite devint President de la a Chambre Syndicate Francaise de la Cinematographic ».