Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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174 • HISTOIRE DU CINEMA 2. Le film a episodes : des « Mysteres de NewYork » a « Judex » A peu pres dans le m£me temps, le cinema francais, grace au cinema americain decouvrait le film a episodes. II avait eu Fantomas de Feuillade, trois ans plus tot. Mais il s'etait passe tant de choses pendant ces trois annees... Et puis nul n'est prophet e en son pays pas plus en matiere de cinema qu'ailleurs... Done quand Les Mysteres de New-York arriverent sur les ecrans francais, ce fut un engouement general entretenu par une publicity des plus adroites qui ne devait quelque chose au cinema que dans la mesure oil Pierre Decourcelle etait un homme de cinema. Ce fut, en effet, a l'auteur des Deux gosses que fut confie le soin de tirer des Mysteres de New-York un feuilleton qui parut dans «Le Matinw pour la plus grande joie des lecteurs de ce quotidien a grand tirage... Pendant trois mois les peripeties du film, habilement exploiters par le romancier populaire firent la concurrence la plus soutenue a toute la litterature de guerre — y compris les communiques officiels. Et quand on avait lu, on voulait voir et on courait s'entas^er dan=; les salles sur les ecrans desquelles Pearl White, en sobre costume tailleur, sa tignasse blonde coiffee d'un beret de velours noir, echappait, tous les trois cents metres, a la mort qui la traquait sous les formes les plus inattendues (i) : et Ton ne cessait de fremir que pour admirer l'abondance des moyens materiels mis a la disposition du metteur en scene et Ton n'avait pas le temps d'etre gene par tout ce qu'il y avait d'invraisemblable dans les peripeties qui se deroulaient sur l'ecran non plus que -de remarquer que le realisateur de ce film si specifiquement americain etait un Francais : Louis Gasnier, ce qui, n'est-ce pas, aurait du etre regard e par chacun comme l'hommage du cinema americain a son aine, inventeur et createur du genre. Mais allez done demander si mince preuve de sang-froid a des amateurs de cinema qui, d'une acteur... » (« Le cinSma vu de l'Etna»). Void maintenant celle de Ph. Amiguet : « Ce masque a creve la nuit d' Occident. La premiere fois qu'on I' a vu dans Forfaiture, on a compris que le cinema etait « le theatre de la peau ». On a compris beaucoup d' autre s choses encore. (Cinema! Cinema ! ) (i) Louis Delluc attribuait — et il avait raison comme presque toujour s — une bonne part du succhs des films dont Pearl White etait la vedette a la jeune artiste dont il disait : « Cinegraphiquement, elle est trhs au point. Son allure, ses gestes, son minimum d' expression — qui n'est pas du a V impuissance — et sa personnalite sportive la rendent tout a fait precieuse pour l'ecran. Jeune et jolie, elle a une fagon de s'habiller qui est jolie et jeune... Tout cela est bel et bon, mais il y a mieux. II y a la puissance morale de Pearl White. Moralement la vue de Pearl White est une vraie cure. Pearl White e'est de V energie et de la verve ; c 'est de la sante sans arrihe-pensee. »