Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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210 HISTOIRE. DU CINEMA Kistemaeckers, il avait fait debuter Huguette Duflos qui, parallelement a sa carriere officielle a la Comedie-Francaise, allait parcourir une carriere cin6matographique des plus brillantes ; il avait dirige* Rejane dans Alsace et, sautant avec desinvolture de Georges Ohnet et de Pierre Decourcelle a Emile Zola, il dota le cinema francais de deux films comme tant d'autres : Volonte (Huguette Duflos, Leon Mathot, Paul Amiot) et Gigolette (Ch. de Rochefort et Sephora Mosse) et d'un troisieme : Travail (Huguette Duflos, Raphael Duflos, Leon Mathot) qui marque l'epanouissement le plus complet des methodes de Pouctal, methodes de labeur consciencieux, solide et tranquille, ne cherchant pas a eblouir, demandant a tous ceux qui collaboraient a l'ceuvre de connaitre leur metier, de l'exercer honnetement et de contribuer, chacun en ce qui le concernait, a la bonne tenue de l'ensemble. C'etait deja ce qu'a partir de 1935 on se plaira a appeler du travail d'equipe. C'est en effet la le principal merite de Pouctal : sachant ce qu'il valait, mais ne s'illusionnant pas lui-meme sur cette valeur a condition que l'opinion publique n'ignorat pas qu'il etait un des premiers — sinon le premier — parmi les maitres du cinema, il avait compris qu'en nelaissant rien a l'improvisation et en sachant s'entourer de ce qu'il y avait de mieux, tant dans le domaine de Interpretation que dans celui de la technique, il entretiendrait autour de son nom l'aureole qui s'y etait formed (1). La suite ininterrompue de succes qu'il remporta vint lui prouver l'exactitude de ce tres sage et tres prudent raisonnement qui, ne serait-ce que parce qu'il etait en avance sur son temps, n'est pas sans merite. Changeant brusque ment son fusil d'epaule, car il s 'etait apercu que le cinema francais ne possedait pas les films comiques auxquels il pouvait pretendre — c'est une d^couverte que ceux qui suivent le mouvement cinematographique font et refont a intervalles plus ou moins reguliers — Pouctal venait de faire sien un personnage auquel La Fouchardiere avait r£cemment donne naissance et qui avait connu une immediate popularity : Bicard dit Le Bouif. Tres habilement il avait choisi pour incarner ce personnage un acteur de cafe-concert valant beaucoup mieux que ce a quoi il etait condamne : Tramel et il avait deja termine les deux premieres bandes de la se>ie : Le* crime du Bouif et La Resurrection du Bouif, lorsqu'une hemorragie cerebrale le terrassa au studio Pathe : mort sinon du soldat sur le champ de bataille, du moins du bon ouvrier sur le chantier. (1) Pour avoir une preuve de la valeur des hommes dont Pouctal savait s'entourer il sufjit de constatev que le succes — et la qualite — des films ay ant Tramel pour vedette resterent les mimes lorsqu'a sa mort ils furent realises par son premier assistant Louis Osmont.