Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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216 HISTOIRE DU CINEMA La Tentation) (i). Comme Louis Feuillade pour la maison Gaumont, Rene Leprince fit toute sa carriere au service de la maison Pat he ou de ses filiales ce qui constitue une chance a peu pres inappreciable a une epoque ou, du fait de la concurrence etrangere, la situation des metteurs en scene francais n'etait rien moins qu'assuree. Concurrence etrangere A cette date, en effet, la concurrence etrangere qui avait pris pied en France a la faveur de la guerre et qui s'organisait chaque jour un peu plus largement, un peu plus solidement, laissa voir nettement le danger qu'elle presentait pour la production francaise. L'heure n'est pas encore venue ou William Hays, grand maitre du cinema americain, lancera, au cours d'un banquet, sa formule, appelee au plus grand retentissement : On disait autrefois : « Le Commerce suit le pavilion ». On pourrait dire aujourd'hui : « Le Commerce suit le film », mais l'Amerique n'avait pas besoin d'une formule — si heureuse qu'elle put etre — pour se rendre compte que, dans son expansion a travers le monde, le cinema, qui devenait de jour en jour de facon plus precise son industrie nationale, pouvait lui rendre les plus grands services et non seulement dans le domaine commercial. Et elle intensifiait insensiblement et fort adroitement son effort pour coloniser les ecrans francais, concluant des accords pour la distribution massive de ses films, accords qui se revelaient si avantageux que leurs beneficiaires ne pouvaient resister, ouvrant des succursales, achetant des salles et merae des circuits de salles et trouvant des collaborateurs parmi ceux qui auraient du s'opposer par tous les moyens a cet envahissement. Et dans le meme temps, les films allemands reparaissaient sur les ecrans francais et les dirigeants des firmes berlinoises et munichoises elaboraient entre cin^astes allemands et cineastes francais des collaborations dont ces derniers etaient rarement les beneficiaires. Cette periode est celle qui voit le d£clin rapide du cinema italien en proie aux memes maux que le cinema francais et c'est heureux car si les studios de Rome, de Milan et de Turin avaient continue a envoyer en France autant de films que pendant la guerre, la production francaise aurait ete completement etouffee. Mais il n'y a des lors, pour ainsi dire, plus de films italiens sur les ecrans francais. Malgre cela, la situation est telle que plusieurs des maisons de pro (i) Rene Leprince mourut avant d'avoir acheve ce film que Jacques de Baroncelli accepta de mener a son terme.