Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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228 HISTOIRE DU CINfiMA chetti et a Marie Bell et de Maurice Schutz a Pierre Blanchar sans parler de tous ceux qui ne surent pas pro fit er de la chance qu'il leur avait donnee. Quant a Raquel Meller, dou£e des qualites les plus rares tant qu'elle travailla sous la direction d'HenryRoussell, elle atteignit alors ce qu'il est convenu d'appeler « la classe international »; mais, des qu'elle s'en evada pour repondre aux propositions que lui faisaient des metteurs en scene qui espdraient qu'elle leur donnerait le talent dont ilsetaient depourvus, elle dut renoncer a cet espoir (i). Sur ce point encore Henry-Roussel s'affirme tres superieur a Leonce Perret qui, bien qu'ayant plus que tout autre le culte de la vedette, ne reussit jamais a en faire une, se contenta de profiter de celles qui existaient et n'eut pas toujours a s'en feliciter. Enfin, dans tous les films d' HenryRoussell quels qu'en soient le cadre et l'atmosphere, il y a une mise au point, un souci du detail, un gout, un eloignement de toute vulgarite que Ton chercherait en vain reunis de facon aussi nette et aussi constante non seulement chez Leonce Perret, mais encore chez la plupart des metteurs en scene de l'epoque. Pour tout cela, HenryRoussell a tenu une place importante dans la vie cinematographique des annees 1920. La place qu'il occupera dans l'histoire de Tart sera sans doute un peu moins importante et ce sera uniquement parce qu'il n'a pas ete assez audacieux, parce qu'il n'a pas su s'affranchir de la formation theatrale qu'il avait recue et parce que, somme toute, il n'a pas fait servir les qualites qu'il possedait, le grand succes qu'il remporta, la situation privilegiee que ce succes lui procura, a doter le cinema francais d'un film qui aurait pu trouver sa place legitime non plus parmi les meilleures des ceuvres « du second rayon » suivant l'expression imagined par Emile Henriot pour les ouvrages litteraires, mais parmi les veritables et les plus durables chefs-d'oeuvre de l'art cinematographique. Henry Krauss, comedien et metteur en scene C'est du theatre, comme Henry-Roussell, qu'etait venu Henry Krauss. Doue d'un admirable physique de grand premier role mais d'une voix qui ne correspondait qu'imparfaitement a. ce physique, il avait tenu les emplois les plus importants sur les scenes de drame parisiennes et, des avant 1914, il avait ete tente par le cinema ou tres vite il s'etait fait une place de premier plan dans l'interpretation, sa belle prestance faisant merveille sans £tre genee par l'insuffisance de (1) II est bien entendu qu'il ne saurait itre question de Jacques Feyder. V. p. 351