Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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26o HISTOIRE DU CINEMA sauf de refaire ce qu'elle avait deja fait : repondant aux propositions que lui fit Louis Nalpas, au nom de la Societe des « Cine-Romans », car le grand succes de La Souriante Madame Beudet avait attire sur elle l'attention des producteurs sans en exclure ceux qui etaient le moins capables de la comprendre et de lui permettre de s'exprimer, elle accepta l'engagement qui lui etait propose pour travailler dans la meme equipe que les Rene Leprince, Desfontaines et Luitz-Morat. Resultat d'une double erreur — ou plutot d'une double illusion — car Louis Nalpas etait convaincu — et de tres bonne foi — que Germaine Dulac avait assez de ressources, que son talent etait assez riche, pour infuser un sang nouveau au genre dans lequel sa maison s'etait specialisee et Germaine Dulac — de non moins bonne foi, on s'en doute — avait cru que, connue comme elle l'etait, de celui qui l'engageait, celui-ci n'allait pas lui demander de faire ce dont les autres metteurs en scene de la maison s'acquittaient a la satisfaction generate et que, s'il venait la chercher, c'etait pour lui permettre de faire sinon completement ce dont elle revait mais du moins de chercher une formule nouvelle — une sorte de compromis — dans laquelle Tart et le commerce trouveraient egalement leur compte. Le resultat de cette double illusion fut un film a episodes, Gosseite qui ne portait la marque de Germaine Dulac que par la conscience avec laquelle il avait ete realise et qui ne valait guere mieux que tous ceux qui assuraient la prosperity et la vogue populaire de la Societe des « Cine-Romans ». La deception qu'eprouva Germaine Dulac fut sans doute a ce point visible qu'en guise de compensation on accepta de la laisser s'evader du realisme banal et de la sentimentalite melodramatique pour faire un petit tour dans le fantastique legendaire. Et ce fut LeDiable dans la ville (sur un scenario de J.-L. Bouquet) qui aurait constitue un tres interessant retour au vrai cinema — celui de Georges Melies — si Germaine Dulac avait eu la possibility de materialiser librement, pleinement, ce qu'elle avait en tete mais qui, cette liberte ne lui ayant pas ete accordee, est un film plus riche d'intentions et dedications que de realites. Ces deux experiences ayant fourni aux deux parties en cause la preuve qu'un modus vivendi profitable a l'une comme a. l'autre n'etait pas facile a trouver et une occasion s'etant offerte a elle, Germaine Dulac reprit sa liberte pour aller tourner en combinaison internationale avec quelques-uns des Russes dissidents de Montreuil, Ame d' Artiste (Nicolas Koline, Ivan Petrovitch, Charles Vanel, Mabel Poulton, Gina Manes, Yv. Andreyor) qui sembla prouver que le compromis entre l'art et le commerce n'etait pas impossible a trouver. Comme si elle eut voulu mettre a profit l'experience qu'elle venait ainsi d'acquerir, Germaine Dulac revint alors aux « CineRomans » pour qui elle tira un film d'une comedie dramatique de Romain Coolus ; Antoinette