Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

282 HISTOIRE DU CINEMA en etait la fr£le, la pitoyable heroine : film d'homme de gout, de decorateur mais qui n'avait rien de ce qu'il fallait pour arracher son auteur a a l'Avant-Garde » et demontrer aux producteurs qu'ils avaient tort de dedaigner son talent. Cette demonstration, ce ne fut pas non plus Le Capitaine Fracasse que Cavalcanti tira ensuite du celebre roman de Theophile Gautier qui la fournit. Le Capitaine Fracasse n'est peut-etre pas un aussi bon sujet de film qu'on pourrait etre tente de le supposer a la lecture — la tentative a laquelle Abel Gance se livrera a son tour quinze ans plus tard fournira sans doute un argument a ceux qui partagent cette opinion — et il n'y aurait pas grand'chose a dire de ce film d' Alberto Cavalcanti — le dernier qu'il realisa avant la naissance du parlant et le seul pour lequel il ait obei a des considerations nettement commerciales — si son interpretation n'avait pas reuni, encadrant la charmante Pola Illery, deux acteurs qui allaient se faire tres vite — particulierement a partir du moment ou les ecrans seront devenus parlants — une place considerable dans la vie cinematographique : Pierre Blanchar et Charles Boyer. Jean Renoir : de la fantaisie au realisme Du nom d'Alberto Cavalcanti, il est difficile — sinon impossible — de separer celui de Jean Renoir. Tout d'abord parce qu'on le trouve dans la liste des interpretes du premier film de l'auteur de En Fade. Ensuite parce que c'est Jean Renoir qui avait decouvert, et orients Catherine Hessling vers le cinema — il l'avait meme epousee — Catherine Hessling qui, des annees durant, fut l'interprete preferee de Cavalcanti et surtout parce que, si par la suite les deux hommes eurent des destinees tres differentes, l'un ne reussissant a s'arracher a « l'AvantGarde » que pour devenir, apres des experiences decevantes, le meilleur maitre es sciences cinematographiques d'Europe, l'autre s'evadant tres vite de ladite « Avant-Garde » et devenant un des meilleurs realisateurs francais, le seul capable de ce « mariage de la carpe et du lapin » dont nous parlions plus haut, deux facons tres differentes mais aussi convaincantes l'une que l'autre de prouver que « l'Avant-Garde », comme le journalisme, mene a tout a condition d'en sortir. lis debuterent l'un comme l'autre par des ceuvres qui, sans se rattacher a la meme esthetique, tournent aussi deliberement le dos au realisme et font, sous la signature de l'un comme de l'autre, des incursions dans le domaine de la Fantaisie et du Reve. De cette premiere maniere, ce que Jean Renoir nous a laisse de plus valable c'est incontestablement La Fille de I'Eau et surtout La Petite Marchande d'allumettes, ce dernier film etant bien certainement une des ceuvres les plus dedicates, les plus joliment fee