Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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MARCEL L'HERBIER 305 Despres, Paul Capellani, Marcelle Pradot — , qui aurait pu etre signe Louis Feuillade ou Henri Pouctal : Marcel L'Herbier en avait tellement conscience qu'il refusa de signer Le Bercail qu'il considerait comme un « test », mais il avait conquis droit de cite aux Buttes-Chaumont et il allait pouvoir y etre traite comme le pere de Fantomas et de Judex ou presque. Pour un debutant qui, moins d'un an plus tot, avait scandalise 1'immense public emplissant la salle du Gaumont-Palace sur l'ecran de laquelle etait presente Rose-France ,c' eta.it une victoire, une victoire dont tout le jeune cinema francais avait de quoi se rejouir et s'enorgueillir. Les consequences de cette victoire furent de 1919 a 1922 cinq films fort differents aussi bien par leur inspiration que par leur realisation et qui n'avaient de commun entre eux qu'une indiscutable volonte de ne pas fouler les chemins battus, de ne pas donner naissance a une formule et d'echapper a toute banalite : Le Carnaval des Verites et L' Homme du Large (1920), Villa Destin et Promethee banquier (1921), El Dorado et Don Juan et Faust (1922). • Par son scenario, le premier de ces films n'est pas tres eloigne de Rose-France et Ton peut y voir, en meme temps que l'expression meme de ce que Marcel L'Herbier pensait alors que devait etre une ceuvre cinematographique, une volonte de revanche de la part de son auteur pour les concessions qu'il avait ete contraint de faire en tournant Le Bercail. Le titre : Le Carnaval des Verites montrait nettement des pretentions symbolistes et ces pretentions s'accommodaient assez mal d'une intrigue de caractere plutot melodramatique. C'etait le manage de la carpe et du lapin, operation qui ressemble toujours plus ou moins a. celle qui consiste a vouloir resoudre la quadrature du cercle : la partie du public qui aurait pu etre seduite par les pretentions symbolistes trouva le melo indigne d'elle et la foule populaire ne fut pas dominee par le melo au point de pouvoir accepter ce qu'il y avait de neuf dans le spectacle qui lui etait offert. Le resultat de l'experience se revelait tel que Marcel L'Herbier ne put pas pousser plus avant dans la voie ou il s'etait engage et c'est un pas en arriere qu'il dut faire aim de reprendre haleine en acceptant une deuxieme fois de demander a une ceuvre preexistante la matiere de son film suivant. C'est a Balzac qu'il s'adressa cette fois et de cette collaboration naquit : L'Homme du Large. (1) Tout le monde est d'accord pour dire que de l'ceuvre importante que Marcel L'Herbier realisa au cours de cette premiere partie de sa carriere, L'Homme du Large est une piece maitresse. Le sujet n'est pourtant pas de ceux vers lesquels, a en juger par Rose-France et Le Carnaval des Verites, Marcel L'Herbier se sentait naturellement porte. (j) La nouvelle de Balzac qui inspira L'Homme du Large a pour titre : Un drame au bord de la mer. 20