Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

COLLABORATION FRANCO-RUSSE 417 lorsque le cinema fut devenu parlant et puisque cette evolution restreignait ses possibility d'acteur, il n'ait pu trouver a s'employer comme auteur et realisateur, car il etait de ceux qui connaissaient et aimaient assez le cinema pour pouvoir l'aider a se transformer et a devenir parlant sans cesser pour cela d'etre du cinema. Mosjoukine fut avec Tourjansky le seul des membres de la troupe de Montreuil que le cinema americain tenta de s'annexer, mais des 1924, cette troupe avait commence a se desagreger. L'un apres l'autre, tous ses membres importants la quitterent, grises par leurs succes qui faisaient miroiter a leurs yeux l'espoir de contrats plus avantageux que ceux qui, a leur arrivee en France, leur avaient permis de vivre et les avaient ensuite portes au tout premier rang de leur specialite. Pour les remplacer la Societe qu'ils quittaient avait elargi la place que, des ses debuts, elle avait faite aux metteurs en scene et aux acteurs francais et, quand on pense a ce que firent a Montreuil Jean Epstein, Marcel L'Herbier, Jacques Feyder et Rene Clair, les regrets que Ton eprouve de tous ces abandons se font moins amers. Mais il n'en reste pas moins que, si le niveau de la production de Montreuil se maintint aussi eleve apres ces departs qu'avant, elle perdit une bonne part de l'originalite et de la saveur qui la caracterisaient a l'epoque ou, en quelques mois, elle lancait sur les ecrans Le Chant de V Amour trtomphant, Le Brasier ardent et Kean, fruits d'un effort collectif fourni, a cote des Mosjoukine, Volkoff, Tourjansky, Koline, Rimsky, Nathalie Lissenko, Nathalie Kovanko, Lochakoff, Bourgassof, Toporkoff, Roudakoff, Mundwiller, par une equipe anonyme dont le devouement n'avait d'egal que l'enthousiasme et dans laquelle les electriciens, charpentiers, regisseurs, accessoiristes etaient des banquiers, des avocats, des commergants que la Revolution avait arraches a leurs bureaux et a leurs comptoirs quand ils n 'etaient pas d'anciens officiers qu'elle avait prives de leur commandement. Ladislas Starevitch L'histoire des emigres russes refugies dans les studios francais serait incomplete si le nom de Ladislas Starevitch n'y figurait pas, encore que celui-ci ne soit pas Russe mais Polonais. Comme Volkoff, comme Tourjansky, comme Mosjoukine, Ladislas Starevitch avait debute en Russie (1) et il s'y etait deja fait remarquer dans le domaine ou, apres avoir ete quelque temps operateur de prise de vues, il allait farouchement se specialiser : celui des films de poupees. (1) V. vol. II 27