Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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COLLABORATIONS INTERNATIONALES 423 parce que ce film fournit a Rejane son dernier role et le meilleur qu'elle ait tenu sur l'ecran (1). R£jANE Rejane ne fut pas une vedette de l'ecran. Elle n'aimait pas le cinema quelle connaissait peu et elle ne travailla pour lui que trois fois. Les deux premieres fois pour des adaptations de pieces qu'elle avait creees sur la scene, l'une du Vaudeville, l'autre sur celle de son propre theatre et Ton serait injuste pour son grand talent si Ton accordait a ces adaptations la moindre valeur cine^matographique en cl£pit du succes qu'elles obtinrent (2). Mais on ne serait pas moins injuste si Ton mettait sa creation de Miarka sur le meme plan que celles d' 'Alsace et de Madame SansGene. Rejane, cette fois et grace a Mercanton, avait d^couvert le cinema, s'etait adapted a ses exigences particulieres, avait triomphe* de la gene qui lui 6tait imposed par la fragmentation de Taction en tres courtes scenes, si differente de l'enchainement file qu'il y a au theatre et par cet arret constamment repute" dans le mouvement de Taction : elle s'etait retro uv^e elle-meme, avec sa sensibility fr£missante, son Amotion constante, son don sans reserve d'elle-meme, la spontaneity de ses gestes et de ses attitudes. La maladie qui la minait pendant qu'elle tournait sous la direction de Mercanton et qui faisait dire a celui-ci qu'il s'en voulait de la faire travailler alors qu'il redoutait de la voir a tout instant perdre connaissance — elle mourut, en effet, quinze jours apres la derniere prise de vues et n'assista pas a la presentation du film (1) Pour la « petite histoire » du cindma, ce film est inter essant a un autre titre, car le jeune Jean Mercanton, fils du metteur en scene et qui, plus tard, sera un jeune premier du cinima parlant, y debuta age de quelques semaines. (2) Rendant compte du film de Leonce Perret dans « le Journal » (22 dicembre 1925), Antoine dcrivait que a. par sa mimique » Rejane avait incarni Mme Sans-Gine sur Vdcran « avec autant de brio qu'a la scene » et il finissait en disant que si Von pouvait retrouver le film, « on aurait de Rejane le plus merveilleux portrait » et qu'il serait « curieux de comparer le jeu de notre grande comedienne avec celui de miss Gloria Swanson ». Quant a Alsace, lorsqu'il parut sur les dcrans en 1915, il souleva un veritable enthousiasme patriotique et provoqua de nombreuses manifestations : « Elle etait si belle, si grande quand elle jouait « la Marseillaise », ecrivit Jacques Renaux dans « La France » que la salle entiere se dressait etqueV 'orchestre devait jouer lui aussi notre hymne national : c' etait ioute la France incamee en une seule femme, toute I'dme de la patrie dans Vivocation de « la Marseillaise » que le public saluait. » Alsace fut le premier film qui tint Vaffiche deux semaines consScutives au GaumontPalace.