Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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432 HISTOIRE DU CIK&MA que les films par lesquels debuterent aussi bien Duvivier que Jean Benoit-Levy. Et si Ton tenait absolument a rattacher a quelque chose les ceuvres dans le generique desquelles ces deux noms parurent pour la premiere fois, ce serait, sautant une generation, jusqu'aux films realises au lendemain de la guerre par des hommes qui avaient alors quarante ans qu'il faudrait remonter et peut-etre meme plus exactement jusqu'a ceux qui etaient nes avant 1914 dans les studios du « Film d'Art » ou de la « S. C. A. G. L. » Et Ton en vient a se demander comment deux hommes jeunes, intelligents, aimant passionnement le metier qu'ils avaient librement choisi, frequentant les milieux ou Ton se livrait — et avec quelle ardeur ! — a la recherche de la verite cin6matographique et ou Ton travaillait a l'elaboration d'un meilleur cinema, purent rester a. ce point indifferents a ces efforts et ne paraitre se soucier que de realiser des films honnetes, capables de parcourir une carriere commerciale honorable : jamais on ne vit debutants plus serieux et pour tout dire moins jeunes que ne le furent, a en juger par leurs films, Julien Duvivier et Jean Benoit-Levy. Julien Duvivier Quand on parle de Julien Duvivier, on fait tou jours remonter ses debuts a 1924, date a laquelle fut presente un « documentaire » d'une indiscutable originalite et d'un interet certain sur l'histoire du cinema : La Machine a re/aire la vie cu son nom figure a cote de celui d'Henry Lepage. C'est la une erreur, car, avant La Machine a re/aire la vie, Julien Duvivier avait eu une activite" cinematographique, sansmerite comme sans audace, mais qui ne doit pourtant pas etre passee sous silence, car on y peut trouver la manifestation de certaines tendances raisonnables qui ne seront pas sans peser sur le developpement de sa carriere et aussi la preuve qu'entre autres dons, il avait de la chance, une chance qu'il n'a jamais cesse de savoir administrer de maniere a en tirer le rendement maximum. Duvivier etait regisseur a l'Odeon de Gemier lorsque, tente par le cinema, il avait commence d'ecrire des scenarios et avait eu la chance de voir l'un d'eux fournir a Henry Etievant la matiere d'un film quelque peu melodramatique : Crepuscule d'Epouvante. Ce film avait paru sur les ecrans en 1921, interpr^te par Jeanne Desclos qui, infidele au theatre, commercait a faire figure de vedette cinematcgraphique et par Victor Francen qui cherchait des lors a partager son activite entre la scene et l'ecran. Crepuscule d'Epouvante ne fit pas sensation mais il suffit pour confirmer son auteur dans sa volonte de se consacrer au cinema et lui montrer que ce qui etait interessant dans le metier cine