Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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450 HISTOIRE DU CINEMA Oceanographique, devant l'afrluence de spectateurs qu'attiraient les films du Prince Albert de Monaco montrant la vie sous-marine, croyait au cinema educateur et scientifique, si cette f oi etait partagee par l'Ecole normale superieure, par le College de France, l'Ecole de pharmacie, Tlnstitut catholique, c'etait avec ironie que l'idee d'utiliser le cinema pour l'enseignement 6tait accueillie par l'Ecole poly technique et avec scepticisme par la Sorbonne dont les professeurs semblaient peu disposes a se laisser deposs6der par lui d'une part de leur prestige. Quant a Tlnstitut agronomique, non seulement il montrait peu d'enthousiasme, mais encore il accusait les films educateurs et scientifiques de fausser l'esprit des eleves. C'etait tout particulierement les films montrant la germination d'un haricot ou la naissance d'un epi de ble qui lui paraissaient dangereux. « Cela confine a la fantasmagorie ! » s'ecriait un de ses professeurs interviewe par un journaliste cinematographique (i), sans se rendre compte que ce cri etait tout a l'eloge du cinema et que, loin d'etre un grief contre celui-ci, il etait un aveu d'impuissance de la part de celui qui, en le poussant, se reconnaissait incapable d'utiliser 1'instrument et le document que la science mettait a sa disposition. Ce scepticisme, cette hostilite meme, ce n'etait pas seulement a l'Ecole polytechnique et a Tlnstitut agronomique qu'ils sevissaient et le cinema s'y heurtait trop souvent dans les bureaux ou auraient pu etre prises des decisions capables d'influencer heureusement son evolution. Le probleme du « Cinema a l'Ecole » ne recut done pas de solution et le film d'enseignement ou plus simplement de documentation et d'information resta abandonne a la bonne volonte de quelques hommes qu'il interessait et qui croyaient pouvoir faire ceuvre a la fois utile et artistique en r6alisant des films comme La Croisiere Noire d'une part ou encore comme Mor Vran et Finis Terrae dont Jean Epstein a fait des documents beaucoup plus qu'un spectacle, et d'autre part comme La Pieuvre et Le Vol de la Libellule. (i) P. Desclaux : « Aurons-nous, un jour, un cinema scientifique ? (Give magazine n° 10, igzi.)