Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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LES VEDETTES 457 de geranium. De tous les fauteuils les coeurs s'elancaient a sa rencontre... En quelques annees, Suzanne Grandais acquit une tres grande popularity non seulement en France mais encore a l'etranger ou elle avait r£pandu une image extremement sympathique et parfaitement vraisemblable de la jeune fille francaise et elle exer9ait sur tous ceux qui travaillaient avec elle et pour elle une action tendant a l'embourgeoisement : developpement dans le public d'un certain nombre de sentiments £minemment bourgeois et traditionnels et, en revanche, beaucoup pour ne pas perdre la clientele qu'elle s'£tait creee, n^cessite* pour les producteurs et les auteurs de films qui utilisaient son talent et sa popularite de ne tourner que des scenarios — triomphe de la petite fleur bleue — ou les exigences des spectateurs les plus sentimentaux trouvaient leur complete satisfaction bien plus que le cinema lui-meme, scenarios dont toute fantaisie, toute po6sie etaient malheureusement 61imin6es. Cette popularite atteignait son apogee au lendemain de l'armistice et Ton pouvait sans temerite predire qu'elle n'etait pas pres de decroitre lorsqu'un accident d'automobile, alors qu'elle revenait d'Alsace ou, sous la direction de Charles Burguet qui lui avait deja donne quelquesuns de ses meilleurs roles, elle avait tourne les scenes de plein air de L'Essor, priva le cinema francais de cette artiste charmante vraiment qui avait tout ce qu'il fallait pour occuper et garder une place dans l'esprit des spectateurs francais alors que ceux-ci se tournaient de plus en plus vers les « stars » americaines. Suzanne Grandais fut la premiere vedette feminine du cinema francais, la seule qui, des ann6es durant, connut une tres large popularite. Emmy Lynn A peu pres dans le mSme temps commencait a paraitre sur les 6crans un autre visage donnant de la femme francaise une image non moins vraisemblable, non moins sympathique : celui d'Emmy Lynn. Comme Suzanne Grandais, Emmy Lynn venait du theatre, mais elle y avait tenu un emploi plus important, un emploi de premier plan, notamment sur la scene du Theatre Re jane dans la troupe entourant la creatrice de Germinie Lacerteux et de Madame Sans Gene. C'etait elle aussi qui avait £te la partenaire de Max Dearly dans Mon bebel (Baby mine) un vaudeville qui, sur la scene des Bouffes Parisiens, avait connu un des plus grands succes de l'epoque. Ce n'etait pourtant pas dans le genre gai qu'Emmy Lynn devait s'imposer au public des salles obscures, mais dans celui qui, quelques annees plus tot, avait valu tant d'admirateurs a Gabrielle Robinne : la grande com6die dramatique se deroulant dans