Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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466 HISTOIRE DU CINEMA La Femmc de nulle part, L'Inondation et sans doute eut-elle raison ; car la seule fois ou elle travailla dans un film dont la realisation etait soumise bien plus a des considerations d'ordre commercial qu'a des considerations d'ordre intellectuel et artistique : Antoinette Sabrier que Germaine Dulac adaptait d'apres la piece de Romain Coolus, elle ne s'y montra pas egale a. elle-meme. Mais qu'importe ! Avoir ete l'interprete ordinaire — et indispensable — de Louis Delluc, l'interprete aussi de La Fete Espagnole et d'El Dorado c'est-a-dire de six ceuvres dont la moindre a sa place dans l'histoire de Tart cinematographique, est pour une comedienne un lot assez beau pour que Ton n'ait pas a regretter la quarantaine dans laquelle Eve Francis a ete tenue, des annees durant, par tous les industriels et tous les commercants (i). Encore des noms A cote de ces deux noms : Gina Manes, Eve Francis, ceux de toutes les grandes coquettes et femmes fatales, de toutes les ingenues et jeunes premieres qui, un jour ou quelques saisons ont ete ou ont paru etre des vedettes parce qu'elles avaient connu la faveur non seulement du public mais des producteurs, paraissent bien pales, qu'il s'agisse de Claude Merelle (Milady des Trois Mousquetaires) ou de Gina Palerme (Margot, Froufrou), de Gina Relly (L'Empereur des Pauvres) ou d'Yvonne Sergyl (Le Miracle des Loups) et meme de Claude France et d'Arlette Marchal qui, l'une et l'autre, connurent la joie des beaux engagements a l'etranger. Mais la premiere mourut et la seconde cessa son effort avant d'etre devenues vraiment les vedettes qu'elles auraient pu etre si elles avaient ete aiders par une maison de production. Malheureusement, organise comme il l'etait, le cinema francais ne possedait ni les armes ni les moyens qui lui auraient permis de creer des vedettes, de les pousser, de se servir de leur talent pour sa publicite, car a l'exception de la Societe des Cine-Romans qui n'attachait pas une tres grande importance a la (i) « EvelFrancis a interprete tous les films de Louis Delluc. Et si Von prend soin de les comparer, on se redd, compte aiscment que dans chacun d'eux, elle a un masque different et des expressions differentes ... Nous n' avons pas en France, d'actrice de cinema qui puisse lui etre comparee. Ceci n' est pas un vain hommage. Si les idees de Louis Delluc doivent demeurer et avoir de I' influence, ce sera sans doute parce que d'autres metteurs en scene les auront adoptees et parce que des critiques les auront defendues. II serait injuste de ne pas associer a son nom I'actrice dont le visage douloureux a tant ajoute de tragique a ses films et qui a contribue a lui faire accorder pendant sa vie une part de la notoriete a laquelle, mort, il a droit. »(DanielRops. Les Cahiers du Mois, 16-17, 1925)