Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

LES VEDETTES 467 vedette, il n'y avait pas de societe de production possedant sa troupe. Les acteurs tournaient un film ici, puis ils attendaient un nouvel engagement qui leur permettrait d'en tourner un autre la. Comment dans ces conditions le cinema francais aurait-il eu a son service des vedettes qu'il put opposer a celles d'Hollywood ou, les acteurs etant lies par des contrats de longue duree avec les firmes qui les emploient, celles-ci n'hesitent pas a engager sur leur nom des sommes considerables qui sont la condition et le plus sur moyen de faire briller ce nom au firmament des « stars ». Et pourtant, ce n'etaient pas les talents qui manquaient au cinema francais des annees 1920-1929, de Suzanne Despres et Rachel Devirys, si simplement emouvantes Tune dans L 'Ombre dechiree, l'autre dans Visages d'Enfants, a Dolly Davis (Paris en cinq jours, Le Voyage imaginaire) France Dhelia (La Sultane de V Amour, La Montee vers VAcropole) et Andree Brabant (Le Reve, Le Mariagede Mademoiselle Beulemans) trois ingenues valant bien celles d'Hollywood ; de Suzanne Bianchetti a qui son interpretation de LTmperatrice Eug6nie dans Violettes Imperiales valut d'etre specialised dans les personnages de souveraines (Catherine II dans Casanova, MarieAntoinette dans Napoleon et Cagliostro) alors qu'elle possedait des qualites d'emotion et de simplicite (Verdun, Visions d'Histoire) et meme de gaite (L'Heureuse Mort) qui restaient inemployees, a Myrga dont le beau temperament dramatique si bien utilise par Leon Poirier dans Jocelyn, Genevieve, La Briere, n'interessera jamais aucun autre realisateur, aucun producteur... Et Tina Meller qui reussit a sortir de l'ombre de sa sceur et afhrma tant d'ardeur passionnee dans Michel Strogoff et dans La Maison du Maltais ?... Et Marcelle Pradot : cet oiseau rare, dont Marcel L'Herbier revela la jeunesse, la purete, la distinction dans El Dorado et dans Don Juan et Faust. Et Nadia Sibirskaia, Mireille Severin, Catherine Hessling qui ne purent jamais s'evader des milieux de « l'AvantGarde » ou elles avaient fourni les plus interessantes preuves de talent ? Laquelle de celles-la n'aurait pas ete une vedette dans le sens le plus large du mot si elle avait trouve l'appui indispensable ? Et ne pourraiton en dire autant de la brune et fine Suzy Vernon qui montra de charmantes qualites (Le Roman d'un jeune homme pauvre) et fit un instant figure de vedette entre Paris et Berlin ; de la douce et blonde Annabella qui, apres des debuts presque sensationnels dans le Napoleon d'Abel Gance, devait devenir une vedette du cinema parlant ; de Colette Darfeuil et meme de la petite Regine Dumien qui prouva dans Petit Ange et dans Petit Ange et son pantin, que meme en ce qui concerne les enfants prodiges, le cinema francais n'avait rien a envier a son concurrent d'outre-Atlantique. Sans parler de toutes celles qui, pour avoir debute sur les ecrans avant ou pendant la guerre, n'en meritaient ,pas moins de voir leurs noms voisiner avec ceux des Lillian Gish, Mary