Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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47o HISTOIRE DU CINEMA Tout cela ne suffisant pas, le cinema en vint a offrir des engagements non plus a des vedettes du music-hall et du sport mais a une vedette de la vie parisienne comme Jacqueline Forzane dont le dessinateur Sem avait popularise la silhouette dans maints illustres et qui fut excellente dans La Pocharde d'Etievant, dans Paris de Rene Hervil, dans L'lle Enchantee d'Henry-Roussell et raeme a des femmes qui n'avaient pour elles qu'un nom deja celebre mais d'une celebrite a laquelle elles n'avaient elles-memes en rien contribue : Lysiane Bernhardt, petite-fille de la grande Sarah, qui fit une agreable apparition dans Onne badine pas avec V amour ; Jeanne de Balzac qui etait peut-etre la petite-niece de l'auteur de la Comedie humaine et qui, apres avoir ete tout de go la Salammbo du film de Pierre Marodon, parut encore dans quelques films (Titi premier Roides Gosses, Madame Recamier) et prefera finalement les Folies-Bergere au studio ; Andree La Fayette qui n'avait probablement aucun lien familial avec l'organisateur de la Garde Nationale de 1789 et qui arriva, un jour, d'Amerique pour faire croire aux na'ifs qu'avec elle c'etait l'histoire de France qui se mettait au service du cinema : deux petits tours sur les ecrans (Rue de la Paix, Fecondite) et il n'y eut plus d' Andree La Fayette, du moins dans le cinema francais. Apres les noms pares de celebrite par l'Histoire depuis plus ou moins d'un siecle, les noms brusquement aureoles par l'actualite et la publicite, ceux des laureates des « Concours de Beaute » organises par des journaux ou des magazines desireux de faire naitre en l'esprit de leurs lectrices les plus dangereuses illusions et de fournir au Cinema sa ration de jeunesse. Des douzaines et des douzaines — pour ne pas dire des centaines — de jeunes filles qui s'etaient laisse prendre a cet appeau, combien furent-elles celles qui firent a peu pres la carriere dont elles avaient reve ? Dolly Davis, Marcya Capri qui furent parmi les laureates d'un concours organise par « le Journal ». Et puis Lily Damita sous le nom de Damita del Rojo gagnante d'un concours organise par « Cinemagazine » qui, renoncant tres vite au premier pseudonyme — Lily Deslys — qu'elle avait choisi, connut sous son pseudonyme d£finitif de Lily Damita quelques succes dans des films autrichiens et allemands et parut ensuite dans quelques studios d'Hollywood ou le mariage la fixa dans l'oisivete ; la gentille Pauline P6 qui, venue de Corse et ayant emporte une des premieres recompenses au concours des « Provinces francaises » dont « le Journal » avait pris l'initiative, parut dans un film de Rene Carrere, Corsica (1) puis retomba dans l'ombre ; la non moins gentille Agnes Souret, triomphatrice du meme concours ou elle representait le pays basque qui, se sentant aussi mal a l'aise au studio ou elle tourna Le Lys du Mont Saint-Michel qu'aux Folies-Bergere ou elle fut l'etoile (1) Dans ce mSme film Lily Deslys tenait elle aussi un role.