Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

476 HISTOIRE DU CINEMA Morhange, il ne cessa pas de travailler, s'accommodant, avec un peu trop de nonchalance, de tous les roles qu'on lui offrait, passant de Fromont jeune et Risler ami qu' Henry Krauss tira du roman de Daudet au Jockey disparu de Jacques Riven (1921), de L'Ecuyere de Leonce Perret aux six episodes de Surcouf de Luitz-Morat, avant de tourner Le Double Amour et Les Aventures de Robert Macaire de Jean Epstein (1925) et Nana de Jean Renoir (1926). II y a de tout dans cette liste — incomplete — du meilleur et du pire. Mais quel que fut le personnage qu'il avait a faire vivre sur la toile, quel que fut le metteur en scene au service duquel il se consacrait, Jean Angelo, par tout ce qu'il y avait de vraiment viril et de profondement sympathique en lui, tirait tou jours son epingle du jeu, faisant illusion sur la valeur de son role quand le film etait mediocre et s'elevant tout naturellement a la hauteur de l'ceuvre quand celle-ci etait de qualite. Edmond Van Daele Premier role aussi Edmond Van Daele, mais premier role d'un genre tout different : moins simple, plus tourmente, d'un emploi plus difficile que Jean Angelo, mais capable de tenir des rdles plus dangereux, donnant une impression inquiete et inquietante aussi naturellement que Jean Angelo donnait l'impression d'une force honnete et sure. Rien de ce que Van Daele faisait n'etait indifferent et meme quand il etait entre les mains d'un metteur en scene quelconque — ce qui lui arriva trop souvent — il reussissait a liberer de tout ce qu'ils avaient de conventionnel les personnages dont il etait l'interprete et meme a leur donner un veritable relief et souvent une sorte de densite humaine qui ne doivent rien a l'auteur ni au realisateur du film : ce que Van Daele a apporte a des films comme Ames siciliennes, La Montie vers I'Acropole, La Croisade, Pour une nuit d'amour, L'Ombre du Peche, Nine est vraiment inappreciable. Mais c'est naturellement dans Cceur Fidele de Jean Epstein et dans V Inondation de Louis Delluc qu'il taut chercher le meilleur de cet acteur capable, sans aucun artifice et meme sans aucun effort de composition, de representer aussi vraisemblablement un personnage crapuleux qu'un personnage sympathique. Que ce comedien qui pouvait tout faire, ait trop souvent ete appele a faire n'importe quoi est regrettable, mais qu'on l'ait laisse inactif alors qu'il pouvait rendre de grands services encore pendant de longues annees, est parfaitement inexpliquable.