Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

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480 HISTOIRE DU CINEMA son nom reste attache le montrent, il semble bien qu'il eut ete, parmiles innombrables acteurs de l'ecran francais, le seul capable d'exercer cette influence (i). COMIQUES EN TOUS GENRES La troupe comique est moins riche que la troupe dramatique. II n'y a rien la d'etonnant puisque le film comique, des le milieu de la guerre, se trouva quelque peu neglige. Et pourtant quel encouragement aurait du etre pour les producteurs et les metteurs en scene et plus encore pour les acteurs le succes que s'etaient fait et presque sans effort Max Linder et Prince-Rigadin. Mais les premiers films de Charlie Chaplin etaient arrives sur les ecrans. Pouvait-on lutter contre eux ? Fermant les yeux sur tout ce que ceux-ci devaient a Max Linder, on fut decourage avant d'avoir essaye de les concurrencer. Puis ce fut le tour des films de Fatty, d'Harold Lloyd, de Buster Keaton... Le film comique francais vegeta. Et pourtant, il avait a sa disposition des talents non negligeables qui, apres Max Linder et Prince-Rigadin, avaient ce qu'il fallait pour distraire les foules, a commencer par Marcel Levesque dont nous avons deja parle. Mais Marcel Levesque n'etait pas le seul, on le vit bien avec Les Trois Mousquetaires dont pour une bonne part le succes fut fait par Armand Bernard, fort amusant selon la meilleure tradition des pitres dans le personnage de Planchet, le valet de d'Artagnan : bien utilise, Armand Bernard aurait peut-etre (i) Quand Severin-Mars mourut (iy juillet ig2i), Maurice Maeterlinck dont il avait ete un des interpretes dans L'Oiseau bleu (role du chien) lui rendit cet hommage : « Dans tin cceur qui deja, a%i moment ou je le connus, ne s'ouvrait plus aussi jacilement qu'aux heures confiantes de la jeunesse, je lui garde un pieux souvenir. C etait un grand honnSte homme, un gentilhomme dans toute la beaute du terme. On sentait que son amitie etait sure, comme celle d'un frere. Je Vai rencontre en des jours oil la vie ne lui etait pas encore bien clemente et je n' oublierai jamais le tact charmant, la noblesse elegante et souriante avec laquelle il luttait contre des difficultes qui eussent fait dechoir une volonte moins ferme et moins haute. Au milieu des plus fdcheuses circonstances, il avait I' air d'un grand seigneur qui vient de perdre au jeu, mais qui n'a rien a craindre de I'avenir. Si je ne parle pas du lettre, dont j'eus plus d'une fois V occasion d'eprouver la culture, et dont Vimagination puissante etait si speciale, ni du grand acteur qui, notamment, a SaintWandrille, mit sur pied un Macbeth, souvent de premier ordre et parfois hallucinant, c'est qtie d'autres le feront mieux que moi. J'ai voulu avant tout, rendre hommage a V homme, car c'est V homme que Von pleure, quand on pleure un ami. » (Lettre de Maurice Maeterlinck a Denise Severin-Mavs.)