Histoire encyclopédique du cinéma : I : le cinéma Français 1895-1929 (1947)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

LE CINfiMA FRANQAIS EN 1929 485 distribution de leurs films, contrats avec les directeurs de salles, mettant a leur disposition, a des conditions bien moins onereuses que celles que consentaient les maisons francaises, autant et meme souvent un peu plus de films qu'ils desiraient — un grand film n'etant accord6 qu'a ceux qui en prenaient en meme temps six, dix ou douze autres de moindre qualite — achat de salles ou de circuits de salles sur l'ecran desquelles le film holly woodien regnait naturellement en maitre, — Gaumont lui-meme ne sut pas resister et il ceda a la « Metro-Goldwyn » quelques-unes de ses meilleures salles, quitte a en avoir assez rapidement d'amers regrets — participation par association ou achat plus ou moins massif d'actions, aux affaires en tous genres ayant directement et meme indirectement rapport avec la production : — de meme que Gaumont s'etait entendu avec « Metro-Goldwyn », Pathe accepta les propositions de Kodak et laissa cette societe s'installer au centre de la fabrication francaise de la pellicule indispensable a la production. Mieux encore, le cinema americain ayant reussi a prendre en France une forte position, les industriels et commercants francais officialiserent leur defaite en admettant ceux qui la leur infligeaient au sein de leur organisme de defense professionnelle et si la « Chambre Syndicale Francaise de la Cinematographic » ne fut jamais, comme c'etait son devoir le plus elementaire et son interet le plus evident, la « Chambre Syndicale de la Cinematographic Francaise », ce fut uniquement parce que les representants du cinema americain n'auraient pu y avoir leur place. Ceci n'aurait pas ete extremement grave s'il ne s'etait agi que d'une satisfaction morale. Mais ce n 'etait pas seulement une satisfaction morale que le cinema francais accordait au cinema americain par cette admission : c'etait le loup qu'il introduisait dans la bergerie. On s'en apercut lorsque le cinema pensa a se defendre — car le jour vint enfin ou il apparut necessaire aux industriels et commercants du cinema francais de s'opposer a l'invasion americaine, cette invasion dont ils avaient ete les premiers ouvriers et les plus grands beneficiaires. Ce jour-la, le moindre geste de defense, la moindre demarche, etaient tout naturellement connus de l'autre cote de l'Atlantique avant meme d'avoir ete tentes de ce cdte-ci, si bien que lorsque enfin des mesures timides furent proposees, la parade etait prete. On le vit bien en 1928 — il avait fallu attendre 1928 et la presence d'Edouard Herriot au ministere de l'Education Nationale pour qu'un projet de contingentement fut etabli, limitant le nombre des films americains admis en France. (1) Ce projet etait la (1) Cette tentative de protection etait pourtant bien timide puisque I' article 6 du decret I'instituant etait ainsi redige : « La Commission — ■ il s'agit d'une commission fonctionnant au Ministhe de V Instruction Publique