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CR rot du maître d'école primaire, aussi bien que du professeur d'université, il simplifiera fructueusement la besogne.
Bref, on peut affirmer que, dans toutes les branches des connaissances humaines et pour tous les degrés de l’échelle sociale, le cinéma peut être un auxiliaire puissant et que ses ressources sont illimitées. Ressources illimitées dans la variété des sujets susceptibles d’être reproduits, ressources illimitées également quant au rayonnement de son influence pour le bien et le beau.
Abus actuels
A l'heure qu’il est, le cinéma populaire atteint une clientèle énorme. Aux États-Unis, on calcule que près de 15,000,000 de personnes, soit une sur huit, vont chaque jour à ses représentations. On a constaté même que, dans certaines agglomérations rurales, il dicte la mode, l’étiquette et les manières. Les contorsions de ce monstre au salaire fabuleux, Charlie Chaplin, sont projetées sur la toile et applaudies même au Japon. Nous verrons que, dans notre propre ville, les spectateurs s’engouffrent quotidiennement dans les salles de vues animées par dizaines de milliers, près de 50,000. Malheureusement, le cinéma, loin de remplir une fonction bienfaisante, est devenu une lèpre qui menace les assises de la société. Des enquêtes impartiales faites avec soin chez nos voisins les Américains ont révélé un état de chose alarmant.
Oh! sans doute, on pourrait objecter, pour les ÉtatsUnis, que le cinéma n’a fait que se mettre au niveau d’une société déjà sur la route du paganisme. Mais, chez nous, dans notre province de Québec, la même remarque ne vaudrait point. Et pourtant, des observations sérieuses ont amené des constatations guère plus consolantes.
A Québec
En 1916, le Comité régional québécois de /’Association catholique de la Jeunesse canadienne-française entreprit une enquête générale sur les salles de vues animées de la capitale. Son but était de se rendre compte, d’une façon précise, du