L'Oeuvre Des Tracts (mars 1920)

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en ARS fants de moins de seize ans dont la plupart réussissent à entrer sans leurs parents, au mépris de la loi et sous le nez des autorités. 1300 enfants sur un total de 12 à 13,000 spectateurs, soit un sur dix! En outre, certains cinémas, et des plus mauvais, sont surtout fréquentés par des jeunes filles de seize à dix-huit ans, accompagnées par un ami de leur âge. Nos rapports ne concernent qu’une seule représentation. Presque tous les cinémas donnent quatre représentations par jour. De là, nous pouvons raisonnablement conclure qu'à Montréal, 50,000 personnes dont 5,000 sont des enfants, vont aux vues chaque jour. Les prix varient de 10 à 35 sous par tête. Avec une moyenne de 20 sous nous arrivons à la ljolie somme de $10,000. par jour. En une année: $3,650.000. Les causes du mal $3,650.000. Arrêtons-nous à ce chiffre, car nous touchons là la source principale de l’état misérable dans lequel le cinéma est tombé: Awuri sacra fames, la course effrénée à l’argent, caractéristique de notre siècle. Les grandes compagnies qui montent des pièces, exploitent le penchant de la nature humaine déchue vers le ruisseau bourbeux. Estce par parti pris de pervertir qu’elles agissent ainsi? Je ne le crois pas. C’est pour elles une question d’affaires tout simplement. Elles tiennent compte de la loi de l'offre et de la demande. Or, pour le moment, les films les plus immoraux sont les plus recherchés sur le marché, et ceux qui, par suite, rapportent à la caisse les plus gros profits. Voilà pourquoi, elles se sont livrées exclusivement à la production de pièces licencieuses où l’amour, le mariage, la famille, les lois fondamentales qui assurent l’existence de la société, sont sabotés avec une désinvolture cynique. De leur côté, les propriétaires de cinémas en font autant. Soumis, comme ils le sont, dans les grandes villes, à une concurrence très forte, ils essaient de maintenir leur clientèle en foulant aux pieds les préceptes de la morale et en éludant les règlements de police.