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MORE : FR n’est pas moins éhontée: elle s’étale dans des revues spéciales, et dans des journaux dont la complicité se trouve ainsi payée en monnaie d’or. Il serait facile de citer ici de nombreux textes dont l’unique dessein est d’aguicher la curiosité la plus malsaine et les bas instincts. L'image malséante ou scandaleuse, s’étalant dans ces revues, dans les pages de ces journaux ou dans la rue, sous les yeux des passants, souligne de la façon la plus dangereuse cette néfaste publicité.
Si l’on pénètre à l’intérieur des salles de vues animées, quelle pâture y voyons-nous offerte aux affamés de tels spectacles ?
Le mauvais cinéma ne jouerait pas un rôle aussi fatal, s’il visait simplement à la surexcitation des nerfs. Hélas! les scènes violentes ne s’y déroulent pas seulement au rythme des poings qui cognent. Le revolver est bien, lui aussi, l’une des grandes vedettes des spectacles cinématographiques. Il est le complice habituel du vol, l'instrument du meurtre et du suicide. Car les voleurs ont les honneurs de l’écran, sur lequel toutes les variétés et toutes les formes du vol sont représentées. Du vol au suicide et au meurtre, il n’y a qu'un pas. Le mauvais cinéma fait mépris non seulement de la propriété, mais encore de la vie humaine elle-même.
Le mauvais cinéma s’attaque au besoin à la justice et à la magistrature, qu’il présente sous de fausses couleurs ou qu’il bafoue effrontément. Que dire de la place immense donnée par le cinéma au crime et à la luxure! Sur la toile, l’abus de la taverne et du café dansant est criant. On rougit d'y voir grouiller ce que la société compte de plus laid dans les déux sexes et de plus crapuleux. Le cinéma, considéré dans la grande majorité de ses spectacles, est le tombeau de la femme, du mariage et de la famille. Il faut renoncer à décrire les attitudes diverses de la femme, au cinéma. La séduction, le concubinage et l’union libre, l’adultère et le divorce sont les thèmes habituels des productions données en pâture au peuple fier de la libre Amérique. L’aboutissement logique de l’exploitation de la femme est le travestissement et la dégradation du mariage. En se moquant du lien conjugal, de l’autorité du mari et de celle des parents, les entrepreneurs de spectacles détruisent une institution qui est l’arche sainte de la société. La dépravation de la