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à défaut de paiement, d’un mois de prison (maximum); au cas de récidive, la peine est du double. Un amendement sanctionné le 19 février 1914 (4 Geo. V, chap. 40, art. 1) donne, de plus, pouvoir au magistrat d’annuler, dans tous les cas, la licence accordée au propriétaire du théâtre; le même statut (art. 4) ordonne la confiscation, «par tout membre de la police provinciale ou d’un corps municipal ou par tout délégué d’un conseil municipal ou par l’inspecteur », des films utilisés contrairement à la loi et produits devant le tribunal saisi de la plainte; si le prévenu est trouvé coupable, la confiscation est maintenue et les films sont détruits. En vertu de l’article 5 de la même loi, la peine encourue par toute personne qui prend sur elle d’apporter à un film une modification non autorisée par le Bureau de censure était de $200 et, à défaut de paiement, de deux à trois mois de prison; au cas de récidive, l’amende était de $500 et l’emprisonnement, à défaut de paiement, de trois à cinq mois; le statut 7 Geo. V, chap. 35, art. 3, en précisant davantage l’offense dont il est question ici, a fixé l’amende à $500 et l’emprisonnement, à défaut de paiement, à trois mois, pour chaque offense.
Ces mesures, prises par le gouvernement d’une province de l'importance de la province de Québec, vous disent assez combien sérieuse est la situation. N'est-il pas étrange, aux yeux de tout observateur attentif, qu'il soit besoin d'établir une censure sévère pour rendre les spectacles cinématographiques conformes à la morale chrétienne et à l’ordre public? Puisqu’il existe de bonnes vues, des vues irréprochables, et d’une mise en scène absolument remarquable, pourquoi les fabricants de pellicules se croient-ils libres d’exploiter sans vergogne, dans la majorité de leurs productions, les plus bas instincts de l’homme dépravé? La situation est bien étrange: les fabricants de pellicules cinématographiques ont toute liberté d’exhiber le vice dans toute sa laideur, et il dépend de la censure que la foule des habitués de cinéma ne voie pas toutes ces horreurs. Dans la mesure où la censure sommeille, ou n’accomplit pas sa tâche, ou est inexistante, le désordre et l’impudicité triomphent. Cela vous prouve combien ïl est important que la censure veille et soit armée de toutes les sanctions requises.