L'Oeuvre Des Tracts (mai 1926)

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PA à PC d’un Bureau de censure des vues animées. Une loi sanctionnée le 24 mars 1911 (1 Geo. V, 2° session, chap. 34, art. 37132, 3713P, 3713° et 37134 des Statuts refondus de Québec) faisait déjà défense à toute personne, compagnie, société ou particulier, en charge d’une salle de vues animées de recevoir des enfants de moins de quinze ans non accompagnés de leur père, de leur mère, de leur tuteur, de leur précepteur ou d’un gardien spécialement autorisé par les parents. Pouvoir était donné en même temps à tout agent de la paix autorisé par le chef de police de la municipalité, à tout détective et à tout officier de la police provinciale de surveiller les salles de vues animées sous ce rapport. Les violateurs de la loi étaient passibles d’une amende de $50 (maximum) et, à défaut de paiement, d’un mois de prison (maximum); au cas de récidive, la peine était du double. Une autre loi, sanctionnée le 17 mars 1919 (9 Geo. V, chap. 48), a porté la limite d’âge à seize ans, au lieu de quinze, et établi, en outre, une dérogation à la règle générale: il est permis aux enfants de moins de seize ans d’assister sans être accompagnés à des représentations de vues animées spécialement autorisées pour les enfants par le Bureau de censure; mention spéciale doit alors être faite sur les films à destination des enfants qu’ils ont reçu l’approbation du Bureau de censure comme tels; les violateurs de cette loi sont passibles de la peine générale déjà édictée. Que des enfants puissent assister à des représentations de vues animées préparées spécialement pour eux et sévèrement contrôlées dans ce dessein, passe. Mais la permission générale donnée aux enfants accompagnés d'assister à tous les spectacles cinématographiques n’a pas sa raison d’être. D'abord, disons que la loi est couramment et. impunément violée: certains théâtres sont remplis d’enfants à presque toutes les représentations. Et puis, est-ce que le fait d’être accompagné, fût-ce par ses parents, empêchera un enfant de boire le mal par tous les sens, étant donné que le cinéma, dans son ensemble, fait œuvre de dépravation et de corruption? C’est pourquoi la saine opinion réclame une défense absolue aux enfants d’assister aux représentations de vues animées qui ne sont pas faites spécialement pour eux et qui ne sont pas sévèrement contrôlées à ce point de vue.