L'Oeuvre Des Tracts (janv 1927)

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— 5 — trait son oreille, son esprit était ailleurs. Entre les choses dites, sa pensée n’établit point de rapport. Vous sortez de la classe avec la douloureuse conviction que ces élèves ont, comme vous, perdu leur journée. Dès le vendredi après-midi, vous sentez que les esprits s’en vont déjà au cinéma du lendemain. Vous n’avez plus qu’une fraction de l’attention de vos élèves. « Cela m'émeut d’autant plus vivement, ajoutait ce vieux professeur, que j’ai, pour ainsi dire, vu s’opérer, sous mes yeux la transformation dont je constate les pénibles effets. J’ai enseigné dans des écoles éloignées de tout cinéma et j'ai pu les comparer avec d’autres dont les élèves sont des fanatiques du cinéma. Plus que cela, j'ai vu le cinéma s'établir dans le voisinage d’une école où j’enseignais; j’ai vu, dans cette école même, sous l'influence du cinéma, se transformer nos élèves. Ah! si les parents voulaient voir, s'ils voulaient nous aider! » Fatigue du système nerveux Ces témoignages sont corroborés par celui d’un magistrat bien placé pour connaître ce dont il parle, le président du tribunal des jeunes délinquants de Montréal, le juge Lacroix: « L'enfant dit-il, ne comprend point les divers thèmes et problèmes dont traitent les films. Et c’est ainsi qu’il force son cerveau pour saisir des choses qui dépassent son entendement. Le résultat, c’est une grande fatigue de son système nerveux. L'enfant est ensuite épuisé et le jour suivant, à l’école, est fatigué, agité et distrait par les idées qu’il a absorbées au cinéma. Y a-t-il à cela quelque avantage? J'ai vu des enfants sortir du cinéma les paumes de leurs petites mains complètement mouillées par la transpiration. Ceci était dû à la grande tension nerveuse qu'ils avaient subie. » : A ceux même d’ailleurs qui sont plus âgés, le cinéma est néfaste. Les représentations actuelles fatiguent et usent les ressorts de l’âme. Elles agissent à la façon d’un excitant