L'Oeuvre Des Tracts (janv 1927)

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Rs qu’on prend d’abord à petite quantité, dont on augmente peu à peu la dose à mesure que le système nerveux s’y habitue, et qui finit par le ruiner. ! Débauche d’horreurs Pour satisfaire les goûts morbides de la foule, pour secouer ses nerfs et lui faire oublier dans les folles extravagances du rêve les dures réalités de la vie, c’est une vraie débauche d’horreurs qu’on lui sert aujourd’hui. Un publiciste français juge ainsi un des films les plus courus: « Je passe sur le rapt plus ou moins dramatique de treize jeunes femmes ou fiancées devenues prisonnières du madhi qui opère ses rafles savantes à l’aide de sous-marin et avec le concours des auxiliaires les plus invraisemblables. Ne nous montrons pas trop sévères pour les combats en avion, ni pour la chasse au sous-marin, les coups de canon, les aéroplanes descendues, l’explosion du château-fort, l’éventrement du sous-marin. Mais, quand on prodigue ainsi toutes les ressources du fantastique au cours de onze épisodes, que restera-t-il pour le dénouement qui doit renchérir encore sur cette débauche d’horribles aventures! Une femme qu’on étrangle; plus loin, dans le caveau des tortures, un homme ligoté sous la descente d’un couperet qui, seconde par seconde, d’un mouvement fatal, se rapproche et peu à peu l’entame: enfin, car il faut bien que les scélérats soient punis et la morale vengée, un homme qui expire empalé sur un pieux de fer, et une femme brûlée vive, dans d’effroyables convulsions. Nous sommes au comble de l’horreur, à la limite extrême de l’atroce. Jadis, les bonnes femmes de Chambéry qui allaient, au petit jour, voir tomber la tête d’un assassin, prévoyant qu’elles reviendraient toutes « retournées », mettaient à mijoter sur leur fourneau un petit pot de bouillon pour se ravigoter au retour. De quel cordial n’aura-t-on pas besoin au sortir de semblables spectacles ? | 1. Nous empruntons cet argument et la citation suivante à un excellent article publié dans les Études de Paris, par le R. P. Jalabert, S. J.: Le Film corrupleur.