La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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LE PETIT FORMAT ques en 9 mm 5 ont dû bien rire en lisant cet article et je comprends pourquoi mes collègues des Cinémathèques du Jura et de l'Yonne, pour ne citer que ceux-là, ont élevé de vives protestations. Soulignons, tout d'abord, l'étrangeté de l'argumentation de M. René Vincens, qui compare les Prix de N'ente du 9 mm 5 aux Prix de Location du 16 mm. En toute bonne foi, il conviendrait de comparer un prix de vente à un prix de vente ou bien un prix de location à un prix de location. Nous ne sommes pas accoutumés, bien que primaires et instituteurs par surcroît, à une telle fantaisie dans le raisonnement. Ce n'est pas de la logique, c'est de la prestidigitation et grossièrement présentée. Comparons donc ce qui est comparable. J'ai sous les yeux plusieurs tarifs de location en 9 mm 5, 16 mm et 17 mm 5 (films muets). Voici les tarifs appliqués : Location à la bobine. ajoutez l'intérêt de votre argent cl jugez. Reste le fameux contrat abonnement enseignement, dont l'article cité fait état, contrat de 36 bobines, à prendre au gré de l'instituteur et donnant droit exclusivement aux films d'enseignement. Voici le tarif donnant droit de garder les films 4 jours : 360 fr., soit 10 fr. la bobine, ou 8 jours : 396 fr., soit 11 fr. la bobine. Ces films doivent être épuisés dans un délai de six mois, vacances scolaires déduites. Rapprochons de ces chiffrer, ceux donnés par un autre formai, le 17 mm. 5 : les films éducatif muets sont loués 5 fr. la bobinn, d'une durée de projection légère ment supérieure à la bobine 16 mm. et cela pour 4 jouis, à prendre au gré de l'instituteur et sans conditions, sans contrat. Complétons donc la documenta tion fournie par l'auteur de Parti cle : là où, selon lui, la fourniture des films éducatifs en 16 mm. clairs ! C'est qu'il n'aurait pas pu conclure en faveur du 16 ni m. ! Nous ne craignons pas, nous, d'écrire avec toute la force de l'évidence : Voilà pourquoi les instituteurs préfèrent le 9 mm. 5 ou le 17 mm. 5 au 16 mm. ! Et si nous passons du film muet au film sonore, l'examen impartial des prix courants montre que le film 16 mm., toutes choses égales d'ailleurs, est bien plus cher quele film 17 mm. 5. Le film 9 mm ,>, maintenant sonorisé, annonce également des prix inférieurs à ( i i\ du 16 mm. M. Vincens parle au nom des instituteurs, je voudrais bien s:> voir en quelle qualité. 11 n'est pas. que je sache, ni instituteur, ni même universitaire. Quel est son but ? Défendre les intérêts des instituteurs usagers du cinéma '? Je ne le crois pas, nous connaissons par trop les articles parus dans l'Action Laïque, où les arguments démagogiques sont légion. Longueur Durée Format de la de bobine projection 9 mm. 5 (1) 100 m. 15 min. 6 mm. (2) 110 m. 15 .» 7 mm. 5 (3) 150 m. 15 » pOUl 8 j 4 ou 8 j. -t j Tarif (]e Location 8 fr. + 3 fr. 27 fr. 4 1.50 port A. R. port R. fr. + 1.50 port R. 11 fr. 28.50 6.50 Location par abonnement : Les différences sont sensiblement les mêmes et, à titre d'exemple, si vous disposez de 1.080 francs à verser d'avance, la bobine de 16 mm. reviendra à 9 fr. plus 1 fr. 50 de port, soit 10 fr. 50 ; coûte 252 fr. (36 bobines pour uiiSon but est de monter en épingle jour), la fourniture de films édu le 16 mm., d'employer tous les catifs en 17 mm. 5 coûte 180 fr. moyens pour créer des confusions (36 bobines pour quatre jours). et discréditer les autres formats Pourquoi donc M. René Vin-réduits. C'est pourquoi il est de cens a-t-il omis de citer ces der-mon devoir de m'élever éntygiqueniers chiffres ? Ils sont assez ment contre de tels procédés. Ce que les instituteurs veulent, ce n'est pas le 16 mm., ce n'est pas le 17 mm. 5, ce n'est pas le 9 mm. 5, mais c'est la liberté de choisir le format, l'appareil qui convient le mieux à leur budget cl à leurs goûts. Ce que les instituteurs veulent, c'est (/ne les subventions ministérielles soient attribuées éi tous les formats réduits. Ce qu'ils ne veulent pas, c'est qu'une minorité incompétente mais agissante oblige les milliers de détenteurs d'appareils 9 mm. 5 et 17 mm. 5 à jeter leur matériel qui leur donne satisfaction depuis des années et force les éditeurs el les cinémathèques à sacrifier la collection énorme de films qui représente des dizaines de millions de francs. Liberté, liberté ! l'as de monopole ! Voilà ce que les instituteurs réclament. André MEUNIER. Directeur d'école à Nassandres (Eure); Fondateur des Cinémathèques scolaires de Bernag cl Pont-Audemer. (1) Le tarif 8 fr. par bobine de 100 mètres pour une durée de huit jours est appliqué par une grosse maison de distribution de la Région parisienne. (2) Tarif de la cinémathèque ■I Kodascope ». (3) Tarif de la cinémathèque « Pathé Cinéma ». La Projection du 16 m/m dans l'Exploitation générale Depuis longtemps déjà, les amateurs utilisant le format 16 mm. en avaient démontré les possibilités. Malheureusement, la querelle des formats, les hésitations quant aux possibilités sonores, empêchaient ce format de film de s'évader d'un cercle assez restreint. Maintenant, ces questions sont tranchées : le format 16 mm. est définitivement et universellement déterminé, la querelle pendante sur la position de la piste sonore est réglée ; enfin, tout comme son aîné, le film 16 mm. peut être à volonté bruyant et bavard. Que lui manque-t-il de plus pour devenir un film d'exploitation économique ? Les adversaires lui reprochent une surface utile d'image relativement réduite par rapport à la largeur de la bande. C'est un argument de profane. Mais l'usager a tôt fait de se rendre compte que ce qui importe surtout dans le rendement d'un film ce n'est pas tellement les dimensions de son image que les qualités de celle-ci, et en cela le 16 mm. a toujours été favorisé par des émulsions de choix jointes à un support de qualité spécialement étudié. Ce qui importe encore plus précisément dans le cas qui nous intéresse ici, c'est le mode d'entraînement rationnel de la bande et sa résistance aux projections maintes fois répétées. Or si nous examinons un film de 16 mm. nous remarquons que :;i une assez forte proportion de surface de la bande est réservée sur la ligne de perforations (chacune de celles-ci se trouvant au point de séparation de chaque mage), c'est précisément sur cette ligne de perforations que s'effectue tout le travail mécanique de transport du film : fraction de la griffe, passage dans les couloirs, galets ou presseurs, etc.. et que nulle part pendant ce transport l'image ne se trouve touchée; si bien que dans un projecteur bien conçu (el bien entretenu) des films ont pu passer un nombre considérable de fois sans montrer la moindre trace de détérioration. Ceci sans doute vaut bien un léger sacrifice de quelques millimè tres carrés au détriment de l'image ! Mais il manque encore, pour une exploitation commerciale courante, en 16 mm., un projecteur approprié. Certes, on est arrivé, dans les constructions des projecteurs de 16 m m . à la production de véritables petites merveilles, mais en partant du principe que l'appareil devait être universel et réduit à l'extrême. On a donc produit petit, fignolé, condensé, mais comme, par ailleurs, la demande allait à des dimensions de projection de jour en jour grandissantes, on a essayé de tirer de chaque modèle le maximum sans se soucier bien souvent des possibilités techniques. C'est ainsi que les seuls appareils existant sur le marché fonctionnent avec des lampes à incandescence qui, pour la raison exposée plus haut, ont atteint successivement des wattages de plus en plus élevés. Sans pour cela que leurs dimensions augmentent. Un véritable problème fut posé ainsi aux fabricants de lampes: loger 750 watts dans un tube qui avait