La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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m^xxxxxxxxxxxxxxxxxxx: cii\t RAPHIF L'Ile des Veuves Drame (G) Origine : Franco-anglaise. Réalisation : Claude Heymann. Supervision : Maurice Elveg. Collab. artistique : Pierre Renoir et André-Paul Antoine. Auteurs : Mario Fort et Ralph Yanloo. Dialogues : A. -P. Antoine. Opérateur : Billg Laff. Musique : Ralph Ertvin. Interprétation : Marcelle Chantai, Pierre Renoir. Aimé Clariond. Rag. Cordg, Georges Prieur. Fine Noro, Devére. Jean Dunot, Velsa, Finalg. Liliane Lesaffre. Studios : Londres. Production : Franco London Edition : Haussmann Films. CARACTERE DU FILM. — L'étrange caractère de cette bande dramatique étonne, surprend, emporte toute velléité de critique. En effet, comment en vouloir aux réalisateurs et aux scénaristes de L'Ile des Veuves de faire revivre de douloureux épisodes de la grande guerre puisqu'ils le font avec tact, pathétique et force! Le film est basé sur un cas tragique qui fut trop souvent constaté : l'amnésie, et l'œuvre a une résonnance humaine profonde. Remarquablement construit, solide, bien noué, joué avec sensibilité, L'Ile des Veuves apporte dans la dramaturgie cinégraphique un accent nouveau. SCENARIO. — Pierre Berry, avec, sa femme Yvonne et leur fille Muriel, vient en Belgique où a lieu une commémoration <le la délivrance de Flandermuyden, village natal d'Yvonne Berry. Celle-ci croit reconnaître dans un Anglais mystérieux : John Morley, guide de l'autocar, le sergent Trent, qui disparut jadis à l'Ile des Veuves, au cours d'une action héroïque à laquelle Berry participait. Morley fut amnésique, on lui donna un nom nouveau. Mais, maintenant, il se souvient, pourtant il nie être Trent. Mais son amour a survécu. Il aima jadis Yvonne, et le soir de « L'Ile des Veuves » il l'avoua à Berry qui l'abandonna dans la tranchée, repartant avec le tank libérateur. Plus tard, Berry, chargé d'identifier certains soldats sans nom, reconnut Trent mais l'ignora. Rejeté à la mort civile, tué deux fois, Trent crie à Yvonne l'ignominie de son mari. Elle songe à partir, mais Berry, loin de se défendre, s'accuse, avoue tout. La profondeur de son amour émeut Yvonne, qui choisit de rester avec son mari. Le lendemain, dans le tank ressuscité, Berry parade, mais Trent-Morley est à ses côtés, décidé à les faire sombrer tous deux dans la mort. Un cri d'Yvonne les sauve. Berry repart pour l'Angleterre, Uoubrovsky Drame parlé en russe (G) Sous-titres français Origine : Russe. Auteur : d'après Alexandre Pouchkine. Adaptation française : Suzanne Chantal-Grace. Production : Len Film. Edition : Nord Film. A l'occasion du centenaire du grand écrivain russe Alexandre Pouchkine, mort le 11 février 1837, les studios soviétiques oni réalisé, pour lui rendre hommage, un film dramatique d'après une de ses œuvres : Doubrovskg. Comme celle de tous les films russes, l'histoire de Doubrovskg est assez âpre et sombre. Il esi, en effet, question d'un certain Vladimir Doubrovsky, qui devient chef de bande, après la mort de son père, dépouillé de tous ses biens par une procédure inique, au profit d'un riche propriétaire, Troekourov, avec qui le malheureux s'était brouillé. Doubrovsky fait rendre gorge à ceux qui ont oppressé ses amis les payssans. Le tour de Troekourov va venir, mais Doubrovsky, qui se fait passer pour un préceoteur français, s'éprend de la fille de son ennemi. Démasqué, il est obligé de fuir. Plus tard, la jeune fille, qui doit épouser un prince qu'elle n'aime pas, l'appelle à son secours. Doubrovsky arrive trop tard pour empêcher le mariage et est tué par le prince. Ses amis vengeront sa mort en tuant à leur tour Troekourov et en pillant son château. La réalisation a été vigoureusement menée et les acteurs, que je m'excuse de ne point citer ici, car leurs noms sont écrits en russe sur le générique, jouent avec flamme et ardeur. Photographie assez inégale et souvent un peu plate. Des sous-titres, pas trop nombreux et clairement rédigés par Suzanne ChantalGrace, permettent de suivre facilement l'action. — v. — sa femme ayant pardonné. Et Trent se résigne à rester l'anonyme Morley, guide des champs de bataille. TECHNIQUE. — Solide et ferme, avec des scènes sans bavures, un montage serré, dramatique, une intrigue bien étayée et un dialogue juste et frémissant de passion. Bonne photographie et son impeccable. INTERPRETATION. — Marcelle Chantai est une vibrante Yvonne, Pierre Renoir un sobre et sympathique Berry (malgré sa lâcheté), et Aimé* Clariond apporte son masque tourmenté, son jeu subtil au rôle de Trent. Line Noro, Cordy, Georges Prieur jouent des rôles courts mais vigoureusement dessinés, x. SE Prends lu Route Comédie musicale parlée en français ((il Origine : Franco-allemande. Réalisation: Jean Roger, assisté de L. Chavance. Auteur : Jean Boyer. Musique : Georges Van Parys. Interprétation : Pils, T.abet, Claude Mag. Jeanne Loury, Millg Mathis, Colette Darfeuil, A terme, Callatnand, Marcel Simon, Suffel. Studios : Ufa Neubabelsberg. Extérieurs : En France. Enregistrement : Klang Film. Production : Raoul Ploquin de IA.C.E. Edition : A. C. E. ^CARACTERE DU FILM. — Voici une délicieuse opérette filmée, qui, par sa forme, ses rappels d'airs, ses alliances du son et de l'image, ses minutes de rêve en musique, évoque la triomphale opérette Le Chemin du Paradis. On y trouvera les duettistes Pils et Tabet, bons chanteurs et très en progrès comme comédiens, de charmants couplets, une intrigue facile nouée et dénouée dans les beaux paysages français, et beaucoup de charme, de gentillesse, de fraîcheur et de g,aîté. Jean Boyer a réussi là une véritable opérette-film, destinée à faire passer une heure et demie dans l'agrément le plus vif, et ce toujours sous le signe de la jeunesse. SCENARIO Jacques d'Hau tefeuille est rappelé par son père pour se marier avec une jeune fermière qu'il ne connaît pas. Sur la route, il lie connaissance avec une délicieuse inconnue qu'il retrouve aux étapes. LTn hurluberlu : Potopoto, frénétique agenl d'assurances, est aussi aux mêmes arrêts. El Jacques retrouve sa maîtresse accompagné de l'ami sérieux : Dupont-Dreyfus. Jacques enlève l'inconnue et tous nos amis se lancent à la poursuite des amoureux. Wanda, la maîtresse jalouse, fait une scène à Jacques. Simone se croit trahie. Elle gagne le château d'Hautefeuille avec sa tante et se résigne à un mariage haïssable quand elle apprend que le fiancé est son séduisant ravisseur. Jacques, lui aussi, a su qui est Simone. Tous deux repartent sur la route et se rejoignent. Moralité : Prends la route. TECHNIQUE. — Il y a des morceaux d'images mises en musique avec la plus alerte grâce du monde : la chanson de Pils : A mon âge, la chanson de Tabet: Prends la roule, accompagnée par tout le bureau de voyage, et j'aime beaucoup la ravissante minute cinématographique de la mappemonde en couleurs et du chant évocateur d'évasion. Le film est mené avec gentillesse et inouvenienl quoi au'il stationne vers la fin. Niais n'est pas long, bien photographié et dialogué avec esprit. On Courrier d<» Chine Comédie dram. doublée (G) Origine : Américaine. Réalisation : Ray Enright. Interprétation : Pal O'Brien, Beverley Roberts, Mary Wil son. Production : Warner liras. Leçon de ténacité, de courage et de persévérance. Tout à la gloire des courageux pilotes de ligne, fondateurs des lignes d'aviation commerciale, ce film est 1res beau; sobre aussi le scénario se résume en peu île mois : Un pilote, que l'on prend pour un dangereux utopiste, parvient à force de démarches répétées, île foi dans son idée, d'énergie farouche à organiser la ligne Pan-Amérique sur un circuit de 54. (100 kilomètres. Ce premier succès obtenu, il décide la liaison avec la Chine. Lorsque le film se termine avec l'arrivée triomphale du « Courrier de (mine », il songe à la ligne XewYork-Paris.. Les obstacles de boutes sortes à franchir, les révoltes des pilotes qu'il soumet à une trop rude discipline et l'idée fixe d'arriver coûte que coûte sont le fond du film. Et ce n'est pas assez pour soutenir I'inlérèl d'un boni à l'autre. A part quelques extérieurs intéressants de l'avion trans-Paciiique, le dialogue trop copieux est mal desservi par une synchronisation trop forte qui fatigue le spectateur. C'esl dommage. On retrouve Pat O'Brien très à son aise dans le rôle du pilote qui poursuit envers et contre tout son idéal. Les autres interprètes sont également bons dans les autres rôles. d. Andorre Reportage : Géo Kelber. Commentaire : Gaston Thierry. dits pin J.-C. Reynaud. Opérateur : Lucas. Musique : Michel Lénine. Edit. : Films ./. de Caixugnac. La petite, sage et tranquille république d'Andorre, a été visitée par des cinégraphistes français qui ont rapporté ces aimables el pittoresques images d'une vie miraculeusement conservée telle qu'elle était, il y a des siècles. Ce voyage est frais, reposant. Le commentaire de notre confrère Thierry est amusant et, souligné par la fort spirituelle partition de Michel Lévine, prend une vivacité inattendue. réclamait une opérette filmée réussie. La voici. INTERPRETATION. Ils sont tous dans le ton et le mouvement. Pils et Tabet chantent délicieusement et ils jouent juste. Claude May est une très belle fille plaisante et fine. On aime la truculence d'Alerme, la drôlerie de Monelte Dinay, et dans leurs apparitions, Callamand, Suffel, Marcel Simon, Milly Mathis, Colelte Darfeuil et Jeanne Loury sont excellents.