La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CIINEIK FR. RAPHIE CTTTTXTTrY Aide à l'Exploitation M. Raymond Bernard, qui est un charmant et très distingué metteur en scène, a prononcé l'autre jour, devant le Groupe de défense du Cinéma, à la Chambre, des paroles bien peu réfléchies. Il ne devait pas avoir préparé son exposé et s'est laissé entraîner à accuser de fraude les directeurs de cinémas, au lieu de développer ce qu'il connaît de son métier de réalisateur de films, métier dont il avait pourtant beaucoup à dire. Dauber sur son client, qui ne paye jamais assez, ou sur son fournisseur, qui vend toujours trop cher, est un exercice dont nous devrions bien nous dispenser lorsque nous parlons officiellement. C'est un peu facile. Ce n'est pas élégant. Cela n'apporte dans l'esprit de nos auditeurs que du désordre de pensée, ce qui est particulièrement mauvais quand ils nous demandent de leur inculquer des idées claires, dont ils puissent tirer profit pour défendre no're industrie et améliorer notre standing de travail. Si M. Raymond Bernard, au lieu de parler découpage, plateaux et qualité de la photo et du son, entreprend une discussion sur l'emploi du carnet à souche, je m'attends à ce que M. Lussiez discute de l'usage excessif du dunning et des exigences de M. Raimu quand on veut le faire tourner. Je crains que l'un et l'autre, confondant ainsi leurs sujets de conversation, au lieu d'éclairer leurs auditeurs passionnément penchés sur les problèmes du cinéma, ne les enfoncent plus profondément dans l'obscurité de leur ignorance et ne les incitent, puisque ceux-ci veulent agir, à des gaffes pesantes. Ce serait bien désolant, puisque ces officiels montrent pour nous de la bonne volonté et cherchent à améliorer notre production et le rendement de son exploitation. * * Disons-le encore une fois à ces gouvernants qui tournent leurs regards vers nous. Ce qui domine tout le problème du cinéma en France, et ce sur quoi l'attention de l'Etat doit être fixée, est le développement de la production des films, d'une part, le développement de l'exploitation des films, d'autre part. Certes, l'un commande l'autre. Mais l'heureux équilibre de l'exploitation des 3.500 grandes et petites salles de France, l'honorable et consciencieux travail des directeurs qui ont créé et administrent ces cinémas, est à la base de toute l'industrie. La répartition de ces salles sur le territoire, leur emplacement dans chaque ville sont déjà le résultat d'initiatives individuelles qu'aucune méthode théorique ne remplacera. Comme un paysan groupe les terres autour de sa ferme suivant un équilibre instinctif, l'exploitant aménage sa salle, combine emplacement et dimensions, suivant le volume de clientèle qu'il veut travailler. r * * * Rien n'est davantage mécanique dans le dosage de ses programmes, la dépense de sa publicité, l'aménagement saisonnier de ses frais généraux et de ses prix de location. Jetez un coup d'œil sur L'Ecran, organe syndical des directeurs, qui fait en ce moment un effort considérables pour porter aide à ses lecteurs dans l'embrouillement des lois, des décrets, des contrats de travail, des problèmes du loyer, des assurances, de l'électricité, des réglementations municipales, s'ajoutant aux locations de films, à l'entretien d'une salle qu'il faut nettoyer, éclairer, chauffer et rendre hospitalière chaque jour, et vous vous rendrez compte des mille détails dont est faite la vie modeste d'un directeur. Mécanisez l'exploitation, faites de ces 3.500 spécialistes du spectacle des employés d'une firme centrale, vous verrez le rendement des cinémas français tomber d'un milliard à 500 millions. Maurice Chevalier rend visite à Ignace (Fernandel) sur le plateau de Jcinville. A droite, Pierre Colombier Accentuez leur liberté dans le choix des films, dégagez-les des taxes, allégez les règlements municipaux qui frappent leurs façades et leur affichage, faites-leur comprendre qu'ils sont un important élément de la santé morale, de la gaîté naturelle de ce pays, chassez toute suspicion, et vous doublerez les recettes. Il n'y a pas de corps de métier où le libre individualisme engendre pareillement la prospérité. * * * Nous le savons et nous y aidons. La période actuelle, qui, par l'accroissement des moyens de paiement, doit être normalement favorable à la prospérité de l'Exploitation, est encore critique. Les courbes de recettes sont en baisse depuis trois ans. Le relèvement des tarifs des places ne peut suivre la hausse des frais locaux. Cependant, les charges de la production des films augmentent, il va falloir, pour le directeur, payer plus cher ses programmes qui représentent, avec les taxes, ses plus gros frais. L'Exploitation va donc devoir faire un nouvel effort pour ce qui, dans son Notre Numéro Trimestriel Notre prochain numéro spécial paraîtra le 20 mars. Ce sera notre 47" numéro trimestriel d'Exportation en cinq langues. Nous pr'ms nos correspondants et annonciers de vouloir faire parvenir leurs textes avant le 13 mars. bi ten nous