La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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XXXX POUR LES DIRECTEURS ELIXJ CINEMEffiltRAPHIE :XITIIITTTT1 ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS L'Honin? du Jomt Comédie musicale (A) Origine : Française. Réalisation : Julien Duvivier. Auteurs: Charles Vildrac, Charles Spaak. Dialogues : Spaak. Décorateur : J. Krauss. Opérateur : Roger Hubert. Musique : Jean Wiener et Borel-Clere. Interprétation : Maurice Chevalier, Elvire Popesco, Alerme, Josette Day, Robert Lynen, Fernand-Fabre, Granval, Marg. Deval, Marcel Vallée. Marcelle Pitance, Ch. Barbier-Krauss, Romain Bouquet, Serjeol, Maurice Rémy, Sinoël, Grétillut, Simone Deguyse, Missia, Devère et René Devillers. Studios : Joinville. Entregistrement : R. C. A. Photophone. Production : Films Marquis. Edition : P. C. L. CARACTERE DU FILM. — Sur un scénario original de l'auteur Charles Vildrac, remanié et dialogué par Charles Spaak, Julien Duvivier a dirigé Maurice Chevalier dans un film original, rempli de jolies scènes, et construit sur une idée séduisante et nouvelle. Maurice Chevalier est certainement à l'aise dans ce personnage de Boulard, Parigot optimiste et sentimental, et rien que pour l'entendre chanter délicieusement « Ma Pomme », » Y a de la Joie » et « Paris », on ira voir « L'Homme du Jour », où se signalent pour leur intelligence Elvire Popesco et Renée Devillers, au milieu d'une éblouissante distribution. SCENARIO. — Alfred Boulard, électricien dans un grand hôpital, rêve du théâtre. Parce qu'il a sauvé la vie d'une grande tragédienne: Mona Thalia, en lui donnant son sang, il se croit devenu tragédien (lui qui chante la chansonnette). Mais sa maladresse et la versatilité de Mona Thalia détruisent cette popularité qui en avait fait « l'homme du jour », et il revient (i son métier, non sans avoir arraché au théâtre, après un échec, sa fiancée qui avait voulu, elle aussi, triompher. TECHNIQUE. — Julien Duvivier a fort bien étayé son film autour de son héros charmant. Les scènes sont assez disparates, et le manque de cohésion des différents passages capitaux nuit à l'unité de l'œuvre qui est même photographiée en tons inégaux, quoique toujours avec beauté par Hubert. De riches décors, une musique très jolie et les malicieuses chansons, les succès anciens comme Prosper, les nouveaux comme Y a d'I'a Dix Ans do Mariage (To Mary... with Love.) Comédie dramatique (G) Origine : Américaine. Réalisation : John Cromwell. Interprétation : Warner Baxter, Mgrna Log, lun Hunier. Claire Trevor. Doublage : Jacques Monteux. Doubleurs : Maurice Lagrenée, Hélène Cerber, Yvonne G<dli. Production : Darrgl F. Zanuck. Edition ; 2()//i Cen'turg-Fox. Film à tendances psycholo.«ioues. Dix ans de Mariage (To .Mary... with Love, littéralement A Marg... affectueusement), nous introduit dans l'intimité d'un jeune ménage américain, depuis le jour nuptial en 1925 jusqu'en 1935. Les deux principaux personnages nous sont montrés avec leurs qualités, mais aussi leurs faiblesses, et la tragédie sentimentale qui se noue entre les deux époux et dont est bien près de profiter un ami du ménage qui aime en silence la jeune femme a été portée à l'écran avec le maximum de tact et d'observation. Les principaux événements de la vie publique américaine de ces dix dernières années, comme l'élection de .1. Walker à NewYork, le voyage de la reine de Roumanie, le match FunneyDempsey, le retour de Lindberg, le krach de >Vull Street ont éié mêlés étroitement à l'action de telle sorte que celle-ci en acquiert plus de force, de vérité et de vie. Quant à l'interprétation, elle est remarquable avec Warner Baxter et Myrna Loy (les deux époux), lan Hunter (l'ami), ('laite Trevor et Jean Dixon dans les principaux rôles. Bon doublage français, mais les voix de femmes m'ont paru un peu sèches. — v. — mour ou la chanson Ma Pomme présentée avec originalité, feront la fortune du film. La fin est floue dans sa conclusion, mais l'on peut y voir Boulard (Chevalier) et Maurice Chevalier exécuter un trio sur Prosper avec le concours d'un disque de Chevalier. Cette scène est inattendue et excellente. INTERPRETATION. — File a plus d'homogénéité que la mise en scène, et tous les interprètes, même pour une silhouette, sont remarquables : Maurice Chevalier a certainement joué et chanté mieux que dans nul autre film, et Elvire Popesco a mis une grande fantaisie à caricaturer une tragédienne burlesque. Josette Dav est sympathicrue, et surtout on remarque Renée Devillers dans le court rôle de composition d'une fleuriste souffreteuse ennoblie par ses veux pathétiques, et la spirituelle Simone Deguyse. Alerme est, comme toujours,' parfait. X. L'Homme h Abattre Drame d'espionnage (A) Origine : Française, Réalisation : Léon Malhol. Auteur : Charles Robert-Dumas. Scénario et dialogues : Carlo Ri m. Décorateur : Jacques Colombier. Musique : Jean Lenoir. Interprétation : Jean Murât, Jules Berry, Roger Karl, Viviane Romance, Aimos, Bernard Lancret, Madeleine Robinson. Pierre Mugnicr, Jeanne Marken, Dalio, Poupon, Georges Prieur, Jean Max. Studios : Joinville. Enregistrement : R. C. A. Production : C. F. C. Edition : C. F. C. CARACTERE DU FILM. — Faisant suite à Deuxième Bureau et aux Loups entre eux, L'Homme à abattre, se présente comme un film d'espionnage passionnant à suivre, fertile en péripéties et en rebondissements, et où les luttes des espions allemands et français revêtent un caractère farouche qui ne manque pas de grandeur. On ne peut trouver plus habile illustration de faits et d'action. Le film, tiré du roman de Charles Robert-Dumas qui sert de base à des scènes fortement nouées, est très vivant, varié dans ses cadres. Il se passe pour un tiers en Allemagne, et pour le reste du film en France. L'Homme à abattre aura le succès de Deuxième Bureau, autant pour son intrigue colorée, que pour ses excellents protagonistes : Murât, Prieur, Jules Berry, Aimos et la ravissante Viviane Romance. SCENARIO. — Le capitaine Benoit ayant joué une fois de plus le S. R. Allemand, le Général von Raugwit: le condamne à mort, et l'on charge un jeune nazi de l'abattre (i Paris. Benoit a eu, au cours de son séjour éi Berlin, une liaison avec Hilda, une jolie chanteuse de cabaret, de qui le mari, noble prussien dévoyé, tire ses moyens d'existence. Hilda accepte, pour échapper èi l'emprise de son honteux mari, d'aller à Paris aider le jeune Stefan dans sa lâche. Mais quand elle reconnaît en Benoit son amant français inoublié, elle tente d'arrêter la mort. Benoit simule sa mort, puis suit les espions èi MonteCarlo où le mari d'Ililda vend un document français. Le commissaire Rancourt le récupère. Hilda ayant tué son mari, s'empoisonne. TECHNIQUE. — De la plus grande qualité, la mise en scène de Léon Mathot est riche, luxueuse, variée, étayée sur de ï,e Fauve* Drame doublé (A) Origine : Américaine. Réalisation : Louis Ring. Interprétation : Barton Mac Lane, June Travis, Warren Hull et le tigre Satan. Doublage : Roger Woog. Production : W.-B.-F.-N. Edition : W.-B.-F.-N. 1 Comme le titre le laisse prévoir, cette bande nous entraîne, une fois de plus, dans les coulisses d'un grand cirque ambulant américain. Le héros en est un dompteur qui, après avoir perdu une jambe en dressant un tigre redoutable, a épousé la tille de son meilleur ami tué par la bête féroce alors qu'il essayait de le protéger. Mais la jeune femme s'éprend d'un acrobate; ce dernier veut s'éloigner pour ne pas trahir son ami, mais le dompteur se croit bafoué. Il veut se venger et enferme l'acrobate avec le tigre. Son geste homicide lui fait aussitôt horreur; il se précipite, sauve le jeune homme, mais trouve la mort dans un combat inégal avec le tigre furieux. Toutes les scènes violentes, et Dieu sait s'il y en a, font une grande impression; il est même probable qu'elles secouent les nerfs de plus d'un spectateur. Le Fauve est un film violent, violemment réalisé et violemment joué par Barton Mac Lane qui est le courageux dompteur. .lune Travis apporte un peu de douceur à cette sombre histoire de bêtes fauves. larges et beaux décors de Colombier (notamment le musichall allemand, le décor du tribunal de la Sainte-Vehme) et le montage est très régulièrement bon, avec des rappels d'images et des raccourcis excellents. Très belle photographie surtout pour les visages. Le dialogue de Carlo Rim est sobre, et par moments, assez piquant. Une jolie chanson de Lenoir. INTERPRETATION. — Jean Murât redevient l'héroïque et sympathique Capitaine Benoît, et Jules Berry joue avec son ondovante habileté le rôle du fantaisiste policier Rancourt. Viviane Romance, une actrice très jolie et dont le talent acquiert à chaque film plus de maîtrise, est Hilda avec grâce et Madeleine Bobinson est toute distinction et charme dans le rôle d'Andrée. Excellentes compositions de Roger Karl, Georges Prieur, toujours chic et sûr, de l'amusant Aimos, Pierre Magnier, Jean Max, remarquable « vilain », la joyeuse Marken, et Bernard Lancret, vibrant amoureux. — x. —