La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE 113 RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦>♦♦♦ ITALIE GRANDE ACTIVITÉ DANS LES STUDIOS ITALIENS EXCELLENT ACCUEIL DES FILMS FRANÇAIS Rome. — En attendant la « Cité du Cinéma », les deux studios de la Cines, les deux de la Caesar, les plateaux réorganisés de la Farnesina, celui de la Safa à Rome et les plateaux de Tirrenia et de Turin (Fert), ont néanmoins travaillé avec un rythme normal. A Turin, a été donné le dernier coup de manivelle d'un film sur la mode italienne : Contessa di Parma, édité par la Industrie Cinematografiche Italiane (firme bien solide qui a été déjà en étroits rapports d'affaires avec des firmes françaises) et réalisé par Alexandre Blasetti. A Tirrenia, après une activité organisée par G. Forzano, deux troupes sont en train de travailler : il s'agit de la troupe de M. Abel Gance qui, en ces jours, a commencé Le Voleur de Femmes, avec Jules Berry, Annie Decaux, Jean Dax et Lise Matrey. L'autre, est une troupe italienne dirigée par Corrado d'Errico (un jeune metteur en scène qui s'est gagné une vaste réputation en dirigeant, pendant les opérations italiennes en Ethiopie, les services de reportage cinématographique) et la réalisation s'appelle Les Frères Gastiglioni, tirée de la célèbre pièce de Colantuoni. En Afrique Orientale italienne, deux grandes compagnies de production sont en train de travailler. L'une, la « Fono Roma », se trouve dans l'intérieur de la Somalie italienne, remontant le cours de l'Uebi Scebeli, pour les extérieurs du film Marrabo, dirigé par Romolo Marcellini et interprété par Fosco Giachetti (le magnifique Capitaine de L'Escadron Blanc de Génina). L'autre est en train d'arriver à Addis-Abeba, dirigée par Goffredo Alessandrini (metteur en scène de Don Bosco de la Lux) avec un « casting » excellent. Le film — qui se déroule dans les ambiances d'aviation — est tiré d'un scénario de Vittorio Mussolini, fils du Duce, lieutenant d'aéronautique. Parmi les projets en cours de réalisation, il faut signaler Les Deux Barbiers de Séville, dirigé par Coletti; une pièce comique du théâtre dialectique italien Nina, non far la stupida (Nina, ne sois pas stupide) avec Nunzio Malasomma comme metteur en scène; Le Comte de Bréchard, dirigé par Bonnard. Nombreux sont les projets de production pour le mois prochain : il suffit de dire que les grands studios de la « Cité du Cinéma », seront, dès le 21 avril, en plein travail. Les grandes firmes de production italiennes sont prêtes avec des projets importants : on signale un grand film, Doue l'Huomo edifico (Où l'Homme édifia), de production Roma Film, tiré d'un sujet original de Luigi Pirandello. Ce sujet est la dernière œuvre complète du grand maître. DANS LES SALLES ITALIENNES En ce qui concerne l'exploitation, on signale une reprise assez importante de la production étrangère, et surtout de celle américaine. Par suite des nouveaux accords internationaux entre l'Italie et l'U. S. A., le contingent des films américains pour l'Italie n'est pas diminué pour l'année courante. Mais c'est aussi le moment du film français. A part l'initiative de production d'Abel Gance et des autres qui sont en train d'être réalisées, à part le grand succès de la première grande expérience de collaboration productive franco-italienne avec L'Homme de Nulle part (tiré du roman de Pirandello, Feu Mathias Pascal), le film français trouve en Italie de bons acquéreurs et surtout un grand public enthousiaste. En effet, dans la saison courante ont été présentés, avec succès, un groupe de films tels que : Les Mutinés de l'Elseneur, Les Yeux noirs, La Kermesse héroïque, Veille d'Armes, Vertige d'un Soir, Tarass Boulba, La 3andéra, Port-Arthur, La Une scène du film monum ntal que réalise actuellement le Cinéma italien Scipion l'Africain. ment et considère cette production comme la meilleure preuve des possibilités de collaboration entre la France et l'Italie. D'autre part, la direction générale de la Cinématographie, voit avec un œil sympathique toute initiative apte à ouvrir la porte des studios italiens aux producteurs français. La cordialité des rapports dans l'exploita ■ Une vue prise il y a six semaines et montrant l'état des travaux de LA CITÉ du Cinéma qui sera inaugurée fin Avril prochain (Document communiq'Jé par i'Agen:ia cinérrntografica internazionale d' Roma). Vie Parisienne, Les Bateliers de la Volga, L'Equipage et tant d'autres. Dans la prochaine saison on annonce déjà — et quelques maisons ont commencé le travail de doublage — Un Grand Amour de Beethoven, La Belle Equipe, Pépé le Moko, L'Homme du Jour, Avec le Sourire, La Porte du Large, Hélène, etc.. La cordialité des rapports d'échange entre les firmes françaises et les firmes italiennes vient, d'autre part, d'être renforcé après les accords officiels signés entre le Gouvernement de Rome et celui de Paris. On souhaite donc que les initiatives de collaboration franco-italienne du genre de L'Homme de Nulle Part, soient continuées et valorisées et cela après le grand succès du film de Chenal, en France comme en Italie. Avec le titre de la pièce originale, ce film produit par un consortium franco-italien (General Production-Ala Film), a été présenté ces jours-ci dans les meilleures salles des principales villes italiennes. La critique des journaux est unanime dans le juge tion des films français en Italie et des films italiens en France, est confirmée par l'écho du grand succès en France de L'Escadron Blanc, tiré par Genina d'un populaire roman de Joseph Peyré. D'après une statistique officielle, le nombre des cinémas et des salles d'exploitation en Italie, à la fin de l'année 1936, était de 2.700, pour la plupart équipés en sonore. Si à ce chiffre on ajoute les salles des organisations ouvrières du Parti National Fasciste et les salles des Associations Catholiques, on atteint le chiffre 5.143. D'après une autre statistique officielle, les salles italiennes dans la saison lff35-1936, ont fait une recette nette de 450 millions de lires. De cette somme, environ, 18 % vont au film italien. B. L. Randone.