La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 115 CINE RAPHIE GRECE Le Film français reprend sa place Athènes. — Le film français, pendant ce dernier trimestre, a pris une meilleure place dans le marché hellénique par rapport au trimestre précédent. Ont été, pendant ces derniers mois, projetés les films: Nitchevo, Mayerling, Michel Strogoff, Au Service du Tzar, Un Grand Amour de Beethoven, Club de Femmes. Les Deux Gamines, Les Mystères de Paris, La Flamme, La Garçonne, Le Chemin de Rio, Anne-Marie, La Porte du Large, Tentation. Simoun. (Trimestre précédent : Golem, Remous, Tarass-Boulba.) Ces films ont été importés et diffusés en Grèce par les importateurs suivants : La Maison Emm. L. Caloghiros. Les Bureaux réunis Amolochitis-Bulgariles, A. E. K. E. L'Alliance Cinématographique Hellénique. La Société Anonyme Cinématographique. Malgré la diminution du nombre des spectateurs de chaque cinéma à cause du fait qu'aux salles déjà existantes, trois nouvelles grandes salles ont été ajoutées aux précédentes pendant cette saison : le Rex, l'Orphée et le Cinéac, celui-ci contrôlé par un groupe d'exploitants franco-grecs. Le rapport du nombre des films projetés en Grèce est toujours en faveur de la pro duction américaine : contre 18 films français il a été projeté un nombre de 70 films américains. Le contingentement. — Pendant ces derniers temps, l'importation des films en Grèce a été l'objet des divers pourparlers et projets de loi qui visaient le contingent. Pendant un intervalle de quelques semaines, l'importation libre de films avait été défendue. Cependant, par la loi du 2 mars 1937, l'importation des films en Grèce est laissée de nouveau libre sous certaines réserves : 1. Le coût de la licence avec la première copie y comprise ne devra en aucun cas dépasser la somme de Drs. 200.000 (à peu près 38.000 francs). 2. L'importation de chaque film pour la saison courante sera permise à condition que ce film soit projeté jusqu'au 15 mai 1937 au plus tard. Après cette date et jusqu'au 1er octobre 1937, l'importation est défendue. 3. Le double programme est rigoureusement défendu. 4. Il est de même défendu aux Banques de régler des factures de films dépassant la somme de Drachmes 200.000. C. Lazaridés. ESPAGNE L'Exploitation et la Production en Espagne Au huitième mois de la tragédie qui ensanglante l'Espagne, le besoin de détente est tel que le spectacle est devenu une véritable nécessité et connaît même un surcroît de vitalité depuis quelques semaines. C'est ainsi qu'à Madrid, 16 théâtres et 50 cinémas fonctionnent actuellement tous les jours. On sait qu'en Espagne gouvernementale, les cinémas, socialisés, dépendent d'organisations ouvrières qui effectuent régulièrement le paiement des droits de location aux maisons américaines. Mais comme l'exportation des capitaux est interdite, les comptes se trouvent bloqués, et l'on a ce tableau quelque peu déconcertant des distributeurs étrangers disposant d'une forte trésorerie mais ne pouvant l'employer. Il est évident que la sortie de nouveaux films a cependant été réduite. A Madrid notamment, les programmes sont surtout composés de films de stock et de films soviétiques. L'exploitation de ces derniers s'opère par le canal de la Délégation Commerciale de Paris qui a conclu un accord avec le Ministère de l'Instruction Publique, par l'intermédiaire de l'Ambassade, et a envoyé un grand nombre de films en Espagne. A noter aussi l'échange de films qui s'ef fectue avec le Mexique, le gouvernement expédiant de nombreux films de guerre et de propagande qui seront projetés dans tous les cinémas mexicains, cependant que ce pays envoie en Espagne ses propres productions. C'est ainsi qu'on a présenté la semaine dernière au Cinéma Rialto de Madrid Clemencia, épisode vécu de la révolution mexicaine de 1867, qui coûta la vie à l'empereur Maximilien. Ce film, plein de bonne volonté, est à louanger pour sa technique remarquable. Une autre présentation de quelque importance, a été celle de La Millona, film récemment terminé et exploité en Catalogne. Le soulèvement du 19 Juillet surprit le metteur en scène Benito Perojo en pleine réalisation de Nuestra Xatacha qu'il termina cependant, et dont le négatif est au montage. Le réalisateur Fernando Delgrado, par contre, n'a pu encore terminer El genio alegre, des frères Quintero. En pleine révolution, les Studios Orfea de Barcelone ont cependant achevé Molinos de Viento. Du côté Franco, les cinémas continuent à fonctionner mais avec un manque presque Le nouveau cinéma, le Rex d'Athènes où vient de passer avec un grand succès le film français Nitchevo (Doc. Costa Lazaridés) total de nouveautés, dû au fait que les distributeurs qui avaient déjà leur matériel prêt à exploiter du côté gouvernemental, se sont vu réclamer une deuxième fois le paiement des droits de douane lorsqu'ils ont voulu passer leurs films chez les nationalistes. Cette prétention, jointe à d'autres difficultés, a empêché les pourparlers d'aboutir bien que les négociations se poursuivent. On peut prévoir, malgré tout, la sortie de nouvelles productions allemandes si les italiens continuent, dans ce domaine, leur politique d'expectative. Il semblerait, en outre, que les films de certaines vedettes américaines soient écartés. KM Il est à noter que l'Espagne produisait annuellement de 35 à 40 films, lesquels avaient de bons débouchés en Amérique du Sud. Ce marché ne recevant plus de matériel, la Paramount et les Artistes Associés ont déjà commencé à produire directement en Argentine. Les éléments cinématographiques espagnols se trouvent actuellement dispersés mais nous croyons savoir que Benito Perojo est en pourparlers pour travailler dans des studios étrangers. On dit aussi que Florian Rey et Imperio Argentina vont tourner un film à l'Ile de Cuba. Il est à souhaiter que ces personnalités reprennent leur activité pour le bien du cinéma espagnol. Nous ne terminerons pas cette courte relation sans nous faire l'écho des doléances que nous avons recueillies auprès de nombreux membres du métier, lesquels se plaignent de n'avoir point trouvé à Paris l'esprit corporatif de solidarité sur lequel, dans les douloureuses circonstances présentes, croyaient pouvoir compter ceux qui ont toujours été les défenseurs et les propagandistes du film français en Espagne. A. Vidal.