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CINE
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GRAPHIE rTTTTYTXTTTTTTTTTTTTTTTl
POUR LES DIRECTEURS
Rubrique consacrée à la
vie du métier,
mais aussi
Tribune libre de nos
Abonnés Directeurs.
LES PROBLÈMES DE L'EXPLOITATION
ET LES RÉSULTATS OBTENUS
par René CÉLIER
Il est question de placer le début de la semaine cinématographique au jeudi au lieu du vendredi.
Au milieu des difficultés nombreuses et sans cesse renouvelées que l'on semble accumuler, par plaisir, devant ses pas, l'Exploitation poursuit sa route avec une remarquable obstination.
Elle s'organise, sur le plan corporatif, supprime les abus, établit des réformes, rompt les bornes, qui semblaient infranchissables, de la routine, accomplit, en un mot, l'œuvre la plus utile, la plus productive, sous l'impulsion des administrateurs et du Bureau du Syndicat Français des Directeurs.
II me reste un sentiment de réconfort après la longue conversation que je viens d'avoir avec deux de ces hommes, MM. Yvari et Gérard, qui comptent parmi les militants les plus actifs.
Leur principal souci, au cours de cette conversation, fut de « minimiser » l'importance de leur action personnelle, dans le but de mettre en valeur l'effort de tous, car leur modestie égale leur dévouement à l'intérêt général.
Les réalisations du Syndicat Français sont nombreuses et importantes et toute amélioration dans les méthodes d'exploitation fait le profit de toute l'industrie.
Ces résultats seraient plus tangibles encore, si seuls existaient les soucis de la lutte contre les ennemis de l'extérieur et non encore la préoccupation d'avoir à combattre les difficultés soulevées au sein de la Corporation.
LES EXCLUSIVITÉS SE MULTIPLIENT A L'INFINI
L'abus, notamment, des « exclusivités », leur extraordinaire morcellement en premières, deuxièmes, troisièmes exclusivités, sans compter la poussière des sous-exclusivités qu'elles soulèvent sur leur passage, portent le plus grand préjudice à l'exploitation normale.
("est le premier grief sur lequel attirent mon attention les représentants qualifiés des directeurs.
On voit, par exemple, certains films tenir
onze et douze semaines en première grande exclusivité.
Viennent ensuite de nombreuses autres semaines en deuxième exclusivité suivies d'une quantité importante de « troisièmes exclusivités ».
Et c'est après vingt-sept ou vingt-huit semaines... que le film peut faire son apparition, en sortie générale, sur nos écrans. A ce moment, son intérêt est, — c'est le moins que l'on puisse dire, — émoussé.
Car on sait parfaitement qu'aujourd'hui, la clientèle des salles de quartier se déplace et n'attend pas un laps de temps aussi long pour voir le film qui l'intéresse.
A cet égard, les dispositions du contrattype sont tournées. Les distributeurs et les producteurs sont mal venus à exciper du profit que vous pouvez retirer de la publicité faite au moment du lancement du film.
A l'heure où vous avez la possibilité de le « programmer », cette publicité est oubliée. Dans le souvenir des spectateurs éventuels, elle est submergée par celle qui est faite pour le lancement des films plus récents.
Si, par malheur... la clientèle se souvient de cette publicité lointaine, c'est pour affirmer qu'il s'agit là d'une ancienne production qui n'a plus, pour elle, le même intérêt.
Et ce souvenir, au lieu de constituer un avantage, devient un inconvénient de plus.
Voici un cas précis et dont la fréquence rend l'exemple banal : Un film sort, en grande exclusivité, fin février.
Sa sortie générale est annoncée pour le 19 novembre, c'est-à-dire, neuf mois plus lard...
Il est indéniable que, par ces procédés anormaux, l'exploitation normale la plus
Une vue de la Salle de l'Empire d'Oran, la dernière née en Afrique du Nord