La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

cxxx: jzlxztx; cii\e 171 fR RaXPHIE SE :xxx: l'Etoile, de la Grande Armée, de Wagram, des Ternes, de Courcelles et de Xeuilly, au sujet de l'unification du prix des places en matinée. Les mêmes directeurs, auxquels se joignent ceux de Levallois, Courbevoie, Puieaiix, vont établir un accord entre eux, en ce qui concerne la suppression de tous billets à tarif réduit, sous quelle forme que ce soit. Le secteur Paris-Ouest sera le premier à avoir pris les dispositions pour appliquer la décision votée, il y a quelques mois, par l'assemblée des directeurs. LE DOUBLE PROGRAMME Au point de vue du « double programme la réponse de MM. Yvart et Gérard est nette et spontanée, fondée qu'elle est sur leur expérience : Un seul film suffit lorsqu'il s'agit d'un très bon film. Une autre condition est nécessaire, c'est qu'il soit accompagné par de bons compléments. Or, il est assez rare de pouvoir composer son programme avec un unique grand film s'imposant par ses qualités et de bons compléments, dont le nombre est insuffisant Il est à souhaiter que l'aide apportée à la production par la Caisse de Centralisation, permettra d'améliorer la qualité des films, d'en augmenter le nombre, de réaliser des « premières parties » offrant de l'intérêt. Ainsi l'exploitation pourra rentrer dans la norme et si elle n'y reste pas toujours, c'est que, la plupart du temps, elle en est chassée par des circonstances indépendantes de sa volonté et dont elle ne fait que subir les effets à son détriment. L'ARBITRAGE Dans la corporation cinématographique, il est une institution qui fonctionne à la satisfaction générale : la conciliation et l'arbitrage. Elle a pour but d'aplanir les conflits entre directeurs et distributeurs et d'y apporter une solution équitable. Le Syndicat Français fut pour beaucoup dans la création et le développement de ce service qui impose à ses membres les plus dévoués un surcroit considérable de travail. En effet les litiges qui leur sont soumis sont nombreux une moyenne de six par semaine Mais on a la satisfaction de constater que dans 90 % des cas, on évite le recours aux Tribunaux. Il serait juste de reconnaître que notre corporation, tant décriée par ceux qui ignorent tout de ses difficultés et de ses efforts, est une de celles où le principe de l'arbitrage a été mis en pratique de la façon la plus heureuse. Il faut ici rendre hommage à Me Lévèque, le très dévoué Conseil du Syndicat Français, qui a contribué à la naissance de cet organisme. Par sa grande compétence juridique, par sa connaissance des intérêts de l'exploitation et de tout ce qui a trait à notre industrie, il rend d'inappréciables services. Faisons remarquer que le dévouement MM. Bruitte et Delemar nous informent que Les Dégourdis de la II vient de passer au Paramount de Lille avec un succès sans précédent. Voici la décoration de cet important établissement. des militants à la cause commune est poussé à ce point que l'arbitrage fonctionne aussi bien en faveur des directeurs syndiqués, que de ceux qui ne le sont pas. Mais les premiers manifestent une certaine lassitude à défendre continuellement les intérêts de ceux qui ne reconnaissent l'utilité syndicale qu'à l'heure du péril et n'apportent à la collectivité ni le concours de leur travail ni l'aide de leurs cotisations. Il est fort possible que, sous peu, des mesures soient prises pour réchauffer le zèle des tièdes et secouer l'apathie des indifférents et des égoïstes. LES LOIS SOCIALES Les lois sociales ont touché, très durement, l'exploitation. C'est une des industries les plus atteintes. Non seulement les augmentations de personnel ont grevé les budgets d'une façon disproportionnée aux ressources possibles, mais encore la suppression de certaines concessions ont privé les salles d'une source appréciable de revenus. Cependant, c'est avec le plus grand esprit de conciliation et un souci d'équité que les principales revendications furent examinées et reçurent satisfaction. Ces sacrifices nouveaux ont été consentis malgré les charges que vous connaissez, dans l'espoir, jusqu'ici déçu, que les Pouvoirs publics prendraient, enfin, en considération, la situation du cinéma et tiendraient compte de la bonne volonté manifestée par ses dirigeants. En ce qui concerne les litiges pouvant s'élever, à l'heure actuelle, entre les membres du personnel et les directeurs, il a été institué une commission paritaire de conciliation composée de patrons et de délégués ouvriers. LES 40 HEURES ET LE NOUVEAU DÉBUT DE LA SEMAINE CINÉMATOGRAPHIQUE Ce résumé, bien que long, ne donne qu'une idée incomplète des travaux du Syn dicat Français. Si absorbante que soit la tâche quotidienne des hommes composant le « groupe agissant » ils ne s'arrêtent pas longtemps à contempler le chemin parcouru et préparent les travaux et les réformes de demain. Il va falloir s'adapter aux circonstances nouvelles qu'engendrent l'application de la loi sur la semaine de quarante heures et parer aux inconvénients qu'elle apporte à l'exploitation. Elle provoquera, en effet, les samedis et les dimanches, l'exode des citadins vers les champs. L'attrait de la route jouera au détriment des salles obscures, privées d'une importante partie de leur clientèle. Au retour de ce « week-end » le lundi luimême ne sera pas un jour très favorable. Il est donc question de placer le début de la semaine cinématographique au jeudi au lieu du vendredi. La place me manque pour développer l'intérêt du projet, mais il est facile de comprendre les avantages qui en résulteront pour l'exploitation. LA TAXE RADIOPHONIQUE ET LE DROIT DES PAUVRES Autre préoccupation : on sait qu'une taxe spéciale a été instituée, qui frappe les postes d'émissions radiophoniques. Cette taxe nouvelle devait permettre une diminution du taux du « droit des pauvres », pour les cinémas. Nice a obtenu satisfaction. La Région parisienne attend encore que ces dispositions législatives soient appliquées en sa faveur... Le Syndicat Français ne perd pas de vue la question et s'efforce d'aboutir à la solution désirée. Ici — et je le regrette — je me permettrai une critique. Un travail considérable, poursuivi avec opiniâtreté; des efforts incessants, jalonnant le passé, et qui se renouvelleront demain et longtemps encore, tout cela pour obtenir un dégrèvement de 1 %... J'estime que l'effort est disproportionné au résultat. Le travail et les efforts ne seraient pas plus importants pour la lutte définitive contre le principe même de la taxe d'exception et pour en obtenir la suppression complète. Les directeurs sont une force. Ils peuvent V parvenir. Le tout est de vouloir et d'oser; d'obtenir l'aide des autres branches de l'industrie qui ne peuvent pas ne pas participer à la campagne qui les libérera. Telles sont les pensées qui m'agitaient à l'issue de cette longue conversation de lanuelle se dégage une certitude : c'est qu'au Syndicat Français des directeurs les hommes groupés autour de leur Président, Raymond Lussiez, le secondant dans son action, travaillant à son ombre, accomplissent l'œuvre la plus utile dans l'intérêt de tous et même de ceux dont les yeux ne se sont pas encore ouverts à la lumière du flambeau syndical.