La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE , 263 R§PHIE rXXTXXXXÏTXXXXXXXIIXIXXS ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Rembrandt Vie romancée doublée (G) Origine : Anglaise. Réalisation : Alexandre Korda. Photographie : G. Périnal. Adaptation française : Jacques Dapoigny, Interprétation : Charles Laugh lon, (ierlrude Lawrence, Eisa Lanchester. Doubleurs : Georges Vîtray, Yvette Andregor. Production : London Film. Edition : Les Artistes Associés. La vie du célèbre peintre hollandais du 17° siècle a fourni au producteur-metteur en scène de la London Film, la matière d'un film haut en couleurs, construit avec une précision d'horloge, mais d'une simplicité d'expression qui confine à la sécheresse. Rembrandt est loin d'être une œuvre indifférente, mais elle nous apparaît comme une production 1res intelligente, trop intelligente même, où le cœur n'a pas une place suffisante pour nous émouvoir. Je ne rappellerai pas le scénario qui retrace les différentes étapes de la vie assez tourmentée de Rembrandt, car on en a parié ici même lors du passage de ce film en version originale, mais je tiens à dire que la version française établie avec le plus giand soin est remarquable tant au point de vue technique qu'au point de vue artistique. Que M. J. Dapoigny, auteur de l'adaptation française, Georges Vitraj et Y. Andreyor qui ont doublé les deux principaux rôles trouvent ici les éloges mérités qui leur sont dûs. Quoique d'une facture un peu froide, Rembrandt est une œuvre d'art authentique qu'un heureux doublage a rendu accessible à tous les publics. Que les responsables en soient remerciés. — v. — DOCUMENTAIRES Les Films Etna, 2G, rue Montcaim, Paris, viennent de présenter quatre documentaires dont voici les titres : Soleil et Jeunesse; Neige de Printemps; Algérie. Terre de Lumière; Usine de Féerie (réalisé avec le concours de Tabarin). A nous Deux Madame la Vie Comédie satirique (A) Origine : Française. Réalisation : Yves Mirande. Auteur : Yves Mirande. Décorateurs : Gotko et Wahke vitch. Opérateurs : René Colas et Pli. Agostini, Musique : Albert Wolff. Interprétation : Simone Berriuu, André Luguel, J.-L. Burraull, Aimos, Jeanne MarieLaurent, Georgel, Paul Amiot, Thérèse Dorny. Studios : Billancourt. Enregistrement : W. F. Production : Fden. Edition : S.F.L.F. CARACTERE DU FILM. — Yves Mirande, l'auteur choyé de tant de pièces, le satiriste applaudi de Baccara a réalisé avec  nous Deux Madame la Vie, une comédie amère et saisissante où les traits de mœurs, les observations humaines ne manquent pas. Bourré de répliques audacieuses, gonflé de suc et de force, ce film qui n'a pas toujours la continuité de justesse et de sincérité que son sujet réclamait se signale cependant par son originalité au milieu de films français moins caractéristiques. L'odyssée des deux employés de banque dont l'un réussit, alors que l'autre est déchu, pour le même geste malhonnête, semblera à certains profondément choquante, elle n'en a pas moins sa signification à notre époque, et la bande a la chance insigne d'être soutenue par trois comédiens excellents : J.-L. Barrault, Aimos et Luguet. SCENARIO. — Deux amis, employés de la même banque aiment Lucie, une dactylographe qui préfère éi l'avantageux et ambilieux Jean, le timide et rêveur Paul. Jean tente un coup; il soustrait 100.000 francs èi la fiasse le samedi et les place sur un cheval qui, raisonnablement lui rapporte 1 20.000 francs de bénéfice. Jean a confié son projet à Paul qui, subjugué, en a fait au tant, mais n'a pas joué le cheval gagnant, Jean refuse de sauver Paul avec son bénéfice. Arrêté, emprisonné pour 5 ans. Paul qui n'a pas livré Jean, ne résiste à la prison qu'à cause des visites de Lucie chaque dimanche. Puis Lucie, poussée par sa mère, et aaqnèe par l'extraordinaire réussite de Jean devenu peu à peu directeur puis administrateur de sa banque (grâce « l'argent volé qui fut son point de départ) l'épouse, mais fait sortir Paul de prison en remboursant lu banque. Paul apprend (dors le mariage de celle qu'il (dîne. Une altitude de Jean lui fait crier la vérité à sa femme. Celle-ci, après un compréhensible désarroi restera pourtant avec Jean qu'elle aime. Paul, le vaincu de la vie repartira avec son copain : Toto, désormais son seul ami. TECHNIQUE. — Yves Mirande pour servir son sujet et son texte ne semble guère avoir soigné sa mise en scène qui stationne, manque d'angles de prises de vues renouvelés. Remarquons que certains personnages sont dotés d'un texte assez conventionnel (la mère, Jean) et que par contre Paul et Toto-la-Yache poussent quelques remarques cinglantes sur la société qui ne seront pas un des moindres éléments de succès du film. Dans l'ensemble la photographie est très belle, la musique d'Albert Wolff généreusement distribuée et assez noble. INTERPRETATION. — Elle est de premier ordre pour les protagonistes : l'étonnant JeanLouis Barrault, amer, révolté, et pourtant si tendre Paul, l'excellent Aimos qui réjouit la salie à chacune de ses répliques et joue avec un naturel parfait le rôle de l'affranchi brave homme, André Luguet, qui joue un mufle et le fait avec son élégance habituelle. Thérèse Dorny campe une fille galante résignée et bonasse avec son brillant talent. Dans le rôle de Lucie, Simone Berriau a été remarquablement séduisante et douce, elle est la « femme » avec ses détours et ses pièges. Jeanne Marie-Laurent, dotée d'un rôle odieux, s'en est bien tirée. — x. — Le Joyeux Bandit Fantaisie musicale doublée (G) Origine : Américaine. Réalisation : Rouben Mamoulian. Interprétation : Nino Martini, Ida Lupino, Léo Carillo. Enregistrement : Synchronisation à Suint-Cloud. Production : Rouben Mamoulian. Edition : Artistes Associés. Les « banditos » mexicains sont-ils tous comme Braganza et sa bande, des bandits mélomanes? Ceci d'ailleurs importe peu et c'est une idée amusante d'avoir été chercher là le stratagème nécessaire pour nous faire entendre Nino Martini, jeune ténor italien, dont le premier film fui plutôt un « accident ». Celuici débute par un enlèvement, une fusillade, une poursuite et une bagarre, dans le meilleur style « américain », qui ravit tant les sj)ectateurs du cinéma mexicain, où la scène se passe, que le spectacle se poursuit dans ta salle. Affolement du directeur. A la projection interrompue succède un documentaire « Douceur de vivre au Mexique » (!) que commente un jeune ténor. Sa voix calme l'assemblée et conquiert Braganza, amateur du « bel-canto », qui l'emmène dans son « hacienda ». Mais Chivo, artiste et sentimenhd fait un piètre bandit et laisse échapper, pour ses beaux yeux, une senora et son fiancé, qu'il délivre ensuite des gangsters aux mains desquels ils étaient tombés dans leur fuite. L'histoire esl naturellememnt semée de nombreuses complications qui se concluent par le mariage de la jeune fille et de Chivo. Tout ceci est mené si vivement, si joyeusement agrémenté d'une musique particulièrement réussie qu'on en oublie un décor Iroo artificiel de ]>rairies à cactus néants et de villages cartonjxile. Nino Martini chante avec fougue Haydn, et avec beaucoup de charme des mélodies accompagnées au banjo. Léo Carillo campe un Braganza pittoresque, bon enfant, sentimental ou cruel inconsciemment. Ida Lupino est amusante. L'adaptation, le dialogue et le doublage sont 1res réussis. — d. —