La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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DERNIÈRES NOUVELLES AU 9 AVRIL 1937 Les Directeurs de Cinémas de l'Est viennent de reconstituer leur Syndicat ■ Boghari aura bientôt un cinéma film standard, cependant que l'on chuchote de nouveau la création d'un cinéma à Sfax (Tunisie). Nancy. — Les directeurs de l'Est, qui, depuis quelque temps, n'avaient pas donné signe de vie, viennent de reprendre une vitalité nouvelle, en se réunissant pour une importante séance, qui eut lieu le 23 Mars 1937, et qui avait pour but immédiat de « refondre » leur bureau syndical, afin de donner une évolution sérieuse à leur entreprise. Cette réunion était placée sous la présidence d'honneur de M. Xardel, président du Syndicat de la Moselle. On regretta l'absence de M. Lussiez, président du Syndicat des directeurs à Paris, que des obligations professionnelles avaient retenu. M. Xardel, très documenté sur toutes les questions syndicales, retint longuement l'attention. Divers sujets furent exposés et discutés : 1. Les formalités à faire pour que chaque adhérent soit en règle avec les Assurances Familiales. 2. A l'unanimité, tout projet de nationalisation du cinéma est rejeté. 3. Décisions à prendre contre l'installation, dans les villes de garnison, de postes cinématographiques, qui, sans aucun doute, apporteraient à l'exploitation une concurrence intolérable. 4. L'assemblée adopte le compte rendu fi nancier, puis modifie l'article 10 de ses statuts, portant à 10, au lieu de (>, le nombre des membres du comité. Le bureau est ensuite constitué comme suit : Président : M. Esmilaire (Epinal). Vice-président : M. Lautescher (St-Dié). Secrétaire : M. Friaisse (Nancy). Secrétaire-adjoint : M. Oberling (Touî). Trésorier : M. Pagel (Baccarat). Trésorier-adjoint : M. Jeanjacquot (Nancy). Membres : MM. Soudières (Senones); Biebel (Toul); Pontet (St-Dizier); Bust (StMihiel). Avant de lever la séance, M. Xardel entretint l'assemblée d'un projet de Fédération de l'Est, qui grouperait les directe"rs de la Côte d'Or, des Ardennes, de Meurtheet-Moselle, de la Moselle et de Strasbourg. Nous espérons qu'ainsi constitué avec les directeurs qui ont été élus, le comité du Syndicat des Directeurs de cinémas de l'Est arrivera, dans une entente cordiale obligatoire, à des résultats appréciables. « La Cinématographie Française » fait des vœux pour la réussite de ce groupement, à l'action duquel elle sera heureuse de faire la plus large place dans ses colonnes. M. J. Relier. Le Droit des Pauvres et les Municipalités Un Directeur nous demande : Je me permets de vous poser une question qui intéresse toute la corporation. Depuis six ans je demande et j'obtiens une réduction de 50 % sur le Droit des Pauvres. Le 1" janvier 1937 j'ai renouvelé cette demande et elle a été acceptée par le Conseil Municipal, et la Commission du Bureau de Bienfaisance. Aujourd'hui je reçois une lettre de M. le Maire m'informant que la délibération du Conseil Municipal est retournée non approuvée par l'administration préfectorale, comme contraire aux dispositions du décret du 25 Juillet 1935. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir me dire si vraiment je n'ai aucun recours contre cette décision préfectorale. Notre réponse : Monsieur le Directeur, Nous avons bien reçu votre lettre du 8 mars. Il est en effet exact que l'article 3 du Décret du 25 Juillet 1935, autorise les Commissions administratives des Bureaux de Bienfaisance à réduire le Droit des Pauvres, après délibération conforme du Conseil Municipal el approbation du Préfet. Mais il y a aussi une phrase qui exige que le Conseil .Municipal inscrive dans son budget communal une subvention équivalente à la somme annuelle dont l'établissement de cinéma aura été détaxé; en un mot, on veut que la somme de 10 % sur la recette, qui doit être affectée au Bureau de Bienfaisance ne soit pas diminuée, et si l'Administration Municipale veut dégrever un directeur d'une partie de cette somme, elle a l'obligation la plus stricte d'inscrire dans son budget général, une subvention correspondante à cette réduction. Et c'est là où les choses se gâtent et brisent la bonne volonté municipale, qui se voit forcée, pour faire une gracieuseté au directeur, d'inscrire au budget général une somme qui sera répartie entre tous les habitants. Aussi la plupart du temps le Conseil Municipal revient-il sur sa décision et le directeur se voit contraint de payer les 10 % des Pauvres. Nous pouvons ajouter que bien avant le Décret du 25 Juillet 1935, nous avons connu des Municipalités qui avaient réduit de 50 pour cent le Droit des pauvres tout en se voyant contraintes par la Préfecture de verser au budget municipal le montant de la réduction accordée au directeur. Nous avons des exemples qui datent de dix ans; le Décret de Juillet 1935 ne fait donc que confirmer des réglementations antérieures tout aussi rigoureuses. Vous ne pouvez donc rien tenter, à moins que votre Municpialité consente à payer les 50 % que vous ne paierez plus. C'est à vous de consulter les membres du Conseil Municipal. Nous restons à votre entière disposition pour toutes les questions que vous voudrez bien nous poser. Fernand Morel. A PROPOS W DROIT DIS PAUVRES A PARIS L'Association du Spectacle de Bordeaux et du Sud-Ouest, présidée par M. Mauret Lafage exprime, dans la note cidessous, le point de vue des directeurs de la région. Comme cadeau de Pâques, les Directeurs des Salles de Spectacles de Paris ont trouvé dans le « Journal Officiel » un décret signé du Président de la Bépublique, leur annonçant que le taux du Droit des Pauvres était ramené de 9.09 % à 8.75 % . Ainsi se trouvent récompensés peutcire pas autant que beaucoup le souhaitaient les persévérants efi'orts de la Confédération Nationale du Spectacle dont fait partie la Fédération Générale des Associations des Directeurs de Spectacles de Province. Sans doute les directeurs provinciaux ont-ils été oubliés dans cette mesure généreuse et juste et c'est tout à fait regrettable! Mais il est à présumer, car ce sera l'équité même, que leur tour viendra. Souhaitons que ce soit très bientôt. En tous les cas, le décret présidentiel du 28 Mars 1937 marque une date importante dans l'histoire fiscale du théâtre. C'est la première fois que par un acte officiel, il est reconnu que le Droit des Pauvres n'est pas intangible. Cette taxe d'exception devra peu â peu être perçue de manière à ce que le spectacle ne soit plus seul à en acquitter la lourde charge. UN CINEMA MUET S'OUVRE A ORAN Le cinéma muet ne semble pas mort. M. Benhamou a créé dans un quartier populaire d'Oran un ciné muet. Il y a encore des « afficionados » de ce uenre de spectacle, la salle paraissant déjà trop petite pour recevoir la clientèle. mm