La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE R/VPH1E ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ FINANCE ET TRAVAIL QUEL SERA LE SORT DE PATHÉ -CINÉMA ? Un fait extrêmement curieux vient de se produire. M. Dirler, qui succéda à M. Natan comme administrateur-délégué de Pathé-Cinéma, après une opération financière dont nous avons rendu compte en son temps, vient de réunir le personnel de la firme au cours d'une sorte d'assemblée générale tenue au Cinéma du Capitale. Il propesa alors aux employés de la vieille firme de faire le nécessaire pour obtenir des créanciers un concordat, se libérer du contrôle des syndics judiciaires, et créer une sorte de coopérative des gens de la maison avec participation aux bénéfices. Si l'on en croit un communiqué publié par notre confrère Cinaedia, les employés, au nombre de 1.361 sur 1.800, firent un accueil enthousiaste à cette proposition. Mais le Syndicat des Travailleurs du Film, le lendemain, convoquait à son tour le même personnel en un meeting rue Grange-aux-Belles. Nous avons donné la semaine dernière le texte de la convocation à cette réunion. M. Dirler, fort crânement, vint y donner la réplique à l'éloquent secrétaire du syndicat, M. Jarville, lequel, on s'en souvient, avait semblé poser la candidature de son groupement à la direction de Pathé-Cinéma. En cet assaut d'éloquence, qui l'emporta? Qui l'emportera? Il serait regrettable que la tentative d'union faite par M. Dirler n'ait comme résultat qu'un nouveau désarroi dans l'organisation de cette grande société française. Celle-ci, si nous en croyons les experts, n'attend qu'une direction sérieuse et un assez faible fonds de roulement pour retrouver une prospérité normale. SACHONS FAIRE LA PAUSE *' Nous avons publié, la semaine dernière, une note de la Fédération rïes Artisans Français du Film qui a pour but de régler, au sein de la C.G.T., l'ordre des décisions émanant des professionnels techniques. M. Fresnay, donnant sa démission de l'Union des Artistes, a amené le président de ce groupement, M. Martinelli, à faire une déclaration analogue. Les artistes, comme les artisans, se rallient à la seule autorité de la Fédération du Spectacle, branche de la C.G.T., secrétaire Cébron, pour leur action professionnelle. Ceci décidé, on peut espérer, las collectifs étant signés, M. Jouhaux ayant donné l'accord de sa haute autorité, que le travail dans les studios va se poursuivre dans le calme. La production en a sérieusement besoin. Notre dernier numéro a donné la liste, très importante, des films en préparation. Il faut les réaliser vite, avec art, méthode et conscience. Cette année, la France est particulièrement bien placée sur les marchés mondiaux. Ne gâchons pas cette chance. Sachons faire la « pause » et travaillons ! A PROPOS DE CENSURE ! D'UN EXCES A LAUTRE On parle, on écrit, encore et toujours, à propos des méchancetés de la Censure. La Commission de Contrôle vient d'interdire le film Légion Noire, parce qu'il montre des agissements de Alice Field et Charles Vanel dans Police Mondaine que projettent actuellement Le César, Les Agriculteurs, Ciné-Opéra et le Bonaparte. groupements politiques. Elle a, d'autre part, déclaré la guerre aux films de gangsters. Après l'émeute de Clichy le ministère de l'Intérieur ne veut plus voir de combats sanglants, même sur les écrans. Espérons qu'il priera également les rédactions des quotidiens de renoncer à insérer en première page des reproductions de cadavres et des reportages sensationnels de crimes. Nous ne nous plaindrons pas de ces rigueurs officielles. C'est un signe de retour à l'ordre public et nous en avons grand besoin dans l'état actuel des esprits. Ceci est encore bien superficiel. La Censure va au plus pressé, au plus évident. Mais la simple moralité publique, dont cet ordre public dépend; n'est pas encore le souci de nos censeurs. Il faudra bien qu'ils y viennent. On nous indiquait, l'autre jour, un film sur la traite des blanches qui fut d'abord censuré, puis autorisé après « interventions » particulières, « mondaines » dirons-nous pour employer l'euphémisme qui désigne l'une des brigades d'il quai des Orfèvres. Est-ce possible ! Cet excès de l'immoralité appelle un excès inverse. Nous le trouvons dans la formule d'engagement moral