La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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20 POUR LES DIRECTEURS tXXX: CINE FR RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Rendez-vous Champs-Elysées Comédie sentimentale (G) Origine : Française. Réalisation : Jacques Houssin. Auteur : Frank Arnold. Dialogues de G. Chaperot. Décorateur : Duquenne. Opérateurs : Willy et Monterai). Musique : Jacques Dallin. Interprétation : Larquey, Micheline Cheirel, Jules Berrg, Mudij Berrg, Félix Oudart, Stéphen, Bever, Juvenet, Vivian Grey, Temerson, Sinoël, Marcel Vallée. Studios : François /". Enregistrement : Voisin. Production : Berton. Edition : M. Rouhier. CARACTERE DU FILM. — Une amusante idée a permis un développement agréable, qui se déroule aux endroits du chic parisien, et dans des cadres inattendus : le métro, et le centre de Psychométrie, où se jugent les réactions des candidats aux postes de la T. C. R. P. Les personnages de ce conte un peu « farce » paraissent parfois trop nonchalants et conventionnels, mais ils réjouissent comme des héros d'une féerie familière. On apprend ainsi comment on peut habiter un ap partement luxueux, avoir va let de chambre et conduire des camions d'ordures, ou di riger des rames de trains métropolitains. Jules Berry et Larquey sont, une fois de plus, triomphateurs dans ce film charmant. SCENARIO. — Maxime Germon, rainé, menacé de saisie, apprend que la saisie ne peut s'effectuer à l'appartement d'un chômeur. Il entreprend de trouver du travail, fait successivement le métier de conducteur de camion d'ordures municipal, de conducteur de métropolitain, pais de contrôleur et s'enrichit bien par hasard, en commanditant un vieux fou qui réussit une invention mirifique. Maxime pourra ainsi épouser la jeune fille de ses rêves qui lui avait fait oublier ses frivoles maîtresses. TECHNIQUE. — Jacques Houssin, un jeune de la mise en scène a prouvé son tact, ses idées, son désir d'originalité et ses recherches souvent fort heureuses dans le développement d'un amusant scénario, le montage bien cadencé, les enchaînés élégants et certains « gags » du meilleur burlesque selon la tradition américaine, notamment le voyage d'un élégant fêtard en habit et chapeau claque au volant d'un camion d'ordures. Photo un peu grise. Son correct. Motifs musicaux de Dallin très réussis. Jean Murât dans Troïka, Sur la Piste Blanche, le film que Jean Dréville termine actuellement. Le Concierge revient de suite Comédie vaudeville (A) Origine : Française. Réalisation : Fernand Hivers. Auteurs : Léon Bélières et Jean Kolb. Interprétation : Tramel, Mlle Kolb, Monique Bert, Siméon. Production : Fernand Hivers. Edition : D.U.C. On ne peut pas dire que ce petit acte transformé en film, soit très fin* ni que l'on ait varié les effets de, théâtre et rendu originaux les mots d'esprit, mais ce lever de rideau rend les services qu'on escomptait de lui; il amuse! ] Tramel fait très bien passer ce valet de chambre, concierge d'un jeune médecin sans fortune et sans clients, qui prend la place de son maître et donne des consultations et des diagnostics aussi imprévus que péremptoires. La drôlerie résultant de certaines situations a été mise à l'épreuve dans maints vaudevilles. Aussi l'on peut penser que Le Concierge revient de Suite, bien joué par une troupe consciencieuse, et surtout par Tramel plein de verve, et la charmante Monique Bert, connaîtra un succès aussi grand que celui qu'il récolta au théâtre. — x — INTERPRETATION. — Le film est joué de manière charmante par la jolie Micheline Cheirel, trçs en progrès, et si jeune fille, par Larquey, toujours excellent, Bondoyant et spirituel Jules Bernjr, l'inénarrable valet Temerson, et une pléiade de comédiens de, qualité. Deux jolies duettistes chantent avec charme : Claudine et Fania. — x. — Iq tiare Comédie musicale (A) Origine : Française. Réalisation : Pierre Colombier. Auteur : Jean Manse. Décorateur : Jacques Colombier. Opérateurs : Robert Lefèbvre et Charles Bauer. Son : Teisseire. Musique : Roger Dumas. Interprétation: Fernandel, Alice Tissot, Saturnin-Fabre, Charpin. Nita Raya, Claude May, Dany Lorys, Andrex, Raymond Cordy, Redgie, Doumel. Ballets réglés par Floyd Du Pont. Studios : Joinville. Enregistrement: R. C. A. High Fi délit y. Production: D'Aguiar. Edition : Gray Films. CARACTERE DU FILM. — On aura vu Fernandel sous tous les aspects. Avouons que Fernandel en colonel, c'est pour le moins pittoresque. Eh bien! par le jeu d'un scénario habilement compliqué adapté du vaudeville musical de Jean Manse, Fernandel nous apparaît ici tantôt en bleu ahuri, tantôt en ordonnance gaffeur, tantôt en colonel imprévu. Ceci et d'autres scènes du plus haut comique font à ce film très gai et doté d'une large et luxueuse mise en scène une couronne d'irrésistibles «gags». Ignace n'est pas un vaudeville, c'est une comédie musicale aux airs pimpants, délicieusement chantés par Fernandel et ses partenaires : Andrex. Claude May, Dany Lorys, Nita Raya. Un film gai, mouvementé, lumineux, avec de jolies filles et sans nul mot grossier, voilà ce qu'est Ignace, qui est appelé à un énorme succès populaire. SCENARIO. — Ignace Boitactou, conscrit hilare et ahuri, est vite mis « dedans » par l'adjudant qui lui colle « 30 jours », mais ces trente jours, il les fait chez le colonel comme ordonnance. Dans la somptueuse demeure du colon, il se passe d'étranges choses, on s'embrasse dans tous les coins, et la venue d'une divette de music-hall embrouille plus encore ces idylles clandestines. Mis au courant de sa consigne: tout voir, entendre, sans rien dire, par la gentille Annette, la femme de chambre, Ignace accumulera cependant gaffes sur gaffes, passera même à la table du colonel nour le colonel luimême, et finalement le hasard et sa bonne humeur personnelle arrangeront tout. Et la nièce du colonel épousera l'avocat qu'elle aimait tandis qu'on mariera Ignace et Annette. TECHNIQUE. — Brillante, tant par les très riches et grands décors de Jacaues Colombier fiie par l'habile direction de Pierre Colombier, qui réédite, en le variant, son « gag » du Roi des Resquilleurs, en l'espèce un homard voltigeur... Beconnaissons le tact et la maîtrise de Pierre Colombier, qui signe, ici, un film élégant, animé, sans trous d'intérêt, et toujours de bon ton. Très belle photographie. INTERPRETATION. — Excellente. Fernandel en tête, Alice Tissot pleine d'autorité, l'amusant Saturnin-Fabre, Charpin toujours parfait, et les ravissantes Nita Baya, Claude May et la piquante Dany Lorys. Cordy est drôle en soldat rouspéteur, et Andrex affirme des dons de comédien tout en révélant une fort jolie voix. — L. — JE VOIS TOUT Signalons l'apparition d'un magazine filmé encyclopédique: Je vois tout, intelligemment conçu. L'un des numéros actuellement présentés comporte une partie astronomique dans laquelle on nous montre une fuite accélérée de nuages, courant dans le ciel avec la célérité des arbres ou des pierres d'une route qui serait filmée d'une voiture en marche. Chaque numéro de Je vois tout se termine par une chanson a la mode, illustrée par de petits cartonnages animés. Nous avons ainsi entendu et vu Quand un Vicomte... et Ici l'on pêche, qui prouvent qu'un humour français de la meilleure qualité peut s'exprimer sur l'écran avec les moyens les plus modestes et les plus sympathiques. — (Marianne). Pierre Ogouz.