La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Après la Crève U E LEITKE DE LA C UN FÉDÉRATION GÉNÉRALE DE LA CINÉMA I ((GRAPHIE A M. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL « Monsieur le Président, « Le Conseil d'administration me charge, au nom de l'ensemble de nos groupements, d'attirer très respectueusement votre attention sur les conditions dans lesquelles a été dénouée la grève du spectacle commencée le 17 avril dernier. « A peine une sentence surarbitrale venait-elle d'être rendue par M. Jean Mistler que des éléments de la Fédération du Spectacle provoquèrent une grève, dont il n'a certes pas dépendu d'eux qu'elle fut générale dans notre industrie. « La seule attitude à tenir était, semblet-il, un refus total de négocier. En effet, si une sentence surarbitrale elle-même doit être remise en question, c'est toute la législation sur le règlement amiable des conflits collectifs de travail qui s'en trouve ébranlée et compromise. « Cependant, à notre vive suprise, vos services n'ont pas craint de demander à la représentation patronale du spectacle de faire interpréter la sentence surarbitrale par une autre personnalité que le surarbitre. « Cette suggestion inadmissible ayant été repoussée, la présidence du Conseil proposa que le surarbitre lui-même fût appelé à interpréter sa sentence. « S'il se fût agi, en effet, d'une simple interprétation, je me bornerais à protester contre le fait qu'une demande d'éclaircissements ne se conçoive plus aujourd'hui sans levée en masse et appel à la violence. « Mais, en fait, cette prétendue interprétation a été sanctionnée par l'élévation de certains salaires minima, de sorte qu'il y a eu non pas explication, mais révision d'une sentence arbitrale à peine prononcée. « Il est permis de regretter que c'ait été à l'instigation des Pouvoirs publics, dont ce n'est pas, que je sache, le rôle d'affaiblir la loi, en donnant à certains l'impression que l'Etat ne la défendra pas à la limite de son autorité et de sa force. « Recevez, Monsieur le Président, l'assurance de ma haute considération. « Un vice-président : « H. Chollat. » CINE FR RAPHIE SE Eclair-Journal distribuera le nouveau film de Marcel Achard Eclair Journal va distribuer une production Tellus-Film que dirise M. Rukofzer. Cottp s^c'ptp vn. en effpf.. réaliser un scénario de Marcel Achard et dont nous connaîtrons le titre très prochainement. Nous croyons savoir que la distribution r>p ce film pnmnrpndrn dps nr>™«; comme Eric von Stroheim, Jouvet, Albert Préjean, Jnnv Holt, etc.. Le directeur de production de ce film est M. Xasch. AVTS MessiPiirs les Distributeurs et Exnloitants sont informés nue la Société Vicrès-Films, 5. ni" Lincoln. Paris C8e), a acam's les droits d'exclusivité nour la Franop et l'Afrique du Nord, sauf la région de Lille du film : Sublime Sacrifice. 19 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ Un Grand Film sur les Bagnes d'Enfants "L'Ile des Enfants Perdus" Pour la première fois nous avons le plaisir de signaler une public té préparatoire faite à l'étranger pour un film français. Voici le stand de Yoskivara à la foire de Prague installé par M. Souchoroucko, l'act f directeur de Merkur-Film de Prague Bravo pour cette belle initiative. En août prochain, Marcel Carné commencera les prises de vues d'un film sur les bagnes d'enfants qui s'intitulera : « L'Ile des Enfants perdus ». C'est un sujet hardi, inédit, qui pour la première fois mettra à jour le drame des enfants enfermés dans les maisons de correction en France. Ce film, réalisé d'après un scénario original de Jacques Prévert, sera tourné presque entièrement en extérieurs, probablement dans les sites sauvages de l'île d'Ouessant. Nous félicitons vivement le producteur M. Corniglion-Molinier (1) et sa courageuse équipe, MM. Charles David, directeur de Production, Marcel Carné et Jacques Prévert, d'oser faire une œuvre utile et nécessaire à laquelle aucun cœur humain ne saura rester insensible. Ajoutons que cette même équipe s'apprête à tourner le grand film policier gai: « Drôle de Drame », dont nous avons déjà parlé dans ces colonnes. M. C.-R. (1) Drôle de Drame et L'Ile des Enfants Perdus sont deux productions CorniglionMolinier. Vente pour l'étranger Consortium Cinématographique Continental (C. C. C), 25, rue d'Astorg, Paris (8e). (Anjou 41-77). A PROPOS DE L'EXPOSITION Deuxième Lettre de la Confédération à M. Charles Delac M. Charles Delac, Président de la classe XIV (Groupe IV) Exposition Internationale Paris 1937 63, av. des Champs-Elysées Paris le 20 avril 1937. Monsieur le Président, Votre lettre du 12 avril, en réponse à la mienne du 8 courant, contient quelques inexactitudes qu'il m'est impossible, à mon vif regret, de laisser nasser sans protestalion. Le principal argument que vous faites valoir consiste à dire que des représentants de notre Confédération ont participé à toutes les réunions de la classe XIV, et que les méthodes de travail de cette classe, son programme et l'utilisation des fonds mis à sa disposition, leur ont toujours donné la plus entière satisfaction. Je tiens à faire remarquer que, jusqu'à la date du 25 février, notre Confédération n'a été représentée d'aucune façon à la classe XIV. Sans doute, certaines personnalités appartenant à nos groupements ont-elles été appelées, à titre individuel, à participer à vos travaux, mais elles n'avaient aucune qualité pour parler au nom de la Confédération et exprimer, avec toute la fermeté désirable, l'avis de l'oraanisation cinématographique la plus représentative de ce pags. D'autre "art, s'il faut en croire certains membres de la classe XIV, nui font partie de nos organisations, l'harmonie exemplaire, dont vous faites état, aurait parfois laissé à désirer. Pour n'en citer on'un exemple, l'un de nos vice-présidents, M. Chollat, nous autorise à vous ran^eler nu'il vous a, à la date du 28 ianvier, donné sa démission dans les termes suivants: « Mon cher Président, « Je suis tout à fait en désaccord, à la fois sur les méthodes aonliauées pour l'Exposition de 1937, et en même temps sur la forme que l'on veut donner à la présentation de cette Exposition, qui n'est ainsi, à mon avis, en aucune façon représentative du développement du cinéma en France. « Je crois donc préférable, nour ne pas vous gêner et pour laisser cette organisation se développer dans le cadre que vous avez défini et dans le court délai qui lui reste, de me retirer du bureau auquel vous m'avez fait l'honneur de m'appeler, d'autant plus que ce Bureau ne n'est jamais réuni. « Je vous prie donc d'accepter ma démission, et de croire, mon cher Président, à l'assurance de ma considération la plus distinguée. « Le Président : « Signé: H. Chollat. » Ce texte ne témoigne pas d'une admiration particulière pour l'activité déplogée