La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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POUR LES DIRECTEURS dXX: CINE RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS La Course à la Vertu Vaudeville (A) Origine : Française. Réalisation : Maurice Gleize. Auteurs : Octave Bernard et Henri Keiler. Décorateurs : Jules GarnierBonamy. Opérateurs : Willy et Roger Monter an. Musique : Rinaldo-Rinaldi. Interprétation : André Berley, Colette Darfeuil. Max Lerel, Alice Tissot, Vilbert, Siméon, Maupi, Gildès, Louis Scott, Camus, Xegery, Toto Grassin, Suzette Comte, Florent-Gournac et Marc Dantzer. Studios : La Villette. Production : Max Lerel. Edition : Eclair-Journal. CARACTERE DU FILM. — Cette petite farce villageoise qui se déroule dans de frais décors d'une campagne d'Ilede-France et comprend quelques « gags » bon enfant parfois un peu appuyés, mais avec bonne humeur, et où Colette Darfeuil joue avec esprit un double rôle aura sûrement le succès populaire qu'elle mérite. SCENARIO. — Après des éliminatoires sérieuses le Conseil Municipal de Buisson-les-Amours élit comme Reine de vertu du pans la charmante Simone Blanchart, filleule du maire, et vérit(d)le jeune fille. Or, la sœur jumelle de Simone, Ginette tient à Paris un luxueux Palais de manucures nanti de jolies ouvrières. L'ami de Ginette qui est aussi neveu de M. le Maire de Buisson-les-Amours est aimé de Simone et ne sait comment rompre avec Ginette. Simone se crouant trahie part pour Paris. Tout le Conseil Municipal de Buisson-les-Amours part dans une voiture de pompiers pour la capitale et après bien des péripéties, Simone nourra enfin être élue Rosière, non sans que sa jumelle ait accepté de voir Paul son amoureux se fiancer à Simone. La morale est sauve. TECHNIQUE. — Le film est un neu lent, et des « gags » assez drôles sont utilisés jusqu'au bout, sans discrétion : la course en voiture d'incendie, les trois conseillers se heurtant dans les rues de Paris, etc.. La scène du Palais de la main est assez bien menée. Mais j'aime mieux tout ce qui est franchement villageois et caricatural. On a tourné dans un gentil ""vs. La photo est très claire, la musique gentille, le dialogue un peu lourd mais amusant. INTERPRETATION. — Colette Darfeuil, qui joue le rôle de Ginette à sa manière, a réussi une seconde Colette dans le rôle de Simone et nous apparaît mieux ou moins maquillée, plus fraîche. Marc Dant Nuits de Feu Drame (G) Origine : Française. Réalisation : Marcel L'Herbier. Auteur : Tolstoï. Adaptation : M. L'Herbier et Th. Robert. Dialogues : Jean Sarment. Décorateurs : Lourié et M. de Gaslyne. Opérateurs : Thirard et L. Née. Musique : Jean Wiener. Interprétation : Gaby Morlay, Victor Francen, Signoret, Georges Rigaud, Madeleine Robinson, Jane Loury, André Nox, Dorât, Ferny, Génin, Sinoël, Beraeron, Roger Legris. Studios : de Joinviile. Enregistrement : R.C.A. Phot. Production : Ciné Alliance. Edition : S.E.D.I.F. CARACTERE DU FILM. — On sent dans ce film de Marcel L'Herbier le pathétique caractère des œuvres de Tolstoï. II faut féliciter le réalisateur d'avoir su conserver l'atmosphère des drames tolstoiens sans rien sacrifier de la valeur cinématographique de son film. Les personnages sont remarquablement typés, sans grands effets. Enfin, dans ce drame qui n'a pas de fin précise, l'intérêt ne se ralentit pas, et les émouvantes péripéties tiennent le public en haleine. Ce film mesuré, soigné, sobre est un exemple de ce que peut faire la production française en matière de drame d'amour. Gaby Morlay y fait une création excellente bien entourée de Victor Francen, Georges Rigaud et du regretté Signoret. Une grande œuvre pathétique qui portera sur tous les publics de tous les pavs. SCENARIO. — Le procureur général Andréiew comprend fie sa femme adorée Lisa Andréieivna ne l'aime plus et a donné son cœur à l'avocat Serge Rostoff. Il s'insurge d'abord, puis, magnanime disparaît. On repê che un cadavre. Andréiew s'est donc suicidé. Mais le successeur d' Andréiew : Bobinine, sur des racontars de vagabonds, fait arrêter Lisa Andréiewna et Serge Rostoff le jour où les deux jeunes gens allaient se marier, sous l'inculpation d'avoir tué Andréiew. Le jour du procès, Andréiew revient du front pour sauver sa femme. Lisa qui aime toujours son mari le supplie de rester près d'elle. Il repart à la guerre. Peut-être retrouvera-l-il celle nu'il a tant aimée. TECHNIQUE. — M. L'Herbier, aidé par des opérateurs de talent qui savent composer une atmosphère, par un musicien qui a fait une ravissante partition de fond dramatique : Jean Wiener et nar les décorateurs : Lourié et M. de Gastyne, a composé un film ferme et distingué, avec des moments de Grande sensibilité (la soirée tzigane, la scène de la loge, l'aveu interrompu de Lisa à son mari) et des tableaux de sourd pathétique (la dispute, le tribunal). Voilà une réussite, et faite avec talent, sans chiqué, sans outrance. Le film est encadré de larges et beaux décors d'époque et de style, et les costumes sont très jolis (surtout pour les femmes!) Une mention pour le ballet réglé par Serge Lifar. INTERPRETATION. — Menue, fragile, aux grands yeux émouvants, Gady Morlay est une idéale Lisa Andréiewna, Victor Francen a l'autorité, l'élégance, la passion du procureur Andréiew et Signoret campe avec une minutieuse profondeur le rôle odieux de Bobinine, monstre moral. Quel grand artiste! Georpes Rigaud est un séduisant Rostoff un peu sacrifié, Madeleine Robinson joue délicieusement la tzigane généreuse, et toutes les silhouettes y compris Ferny, Dorât, André Nox, Génin, Bergeron, Roger Legris sont de premier ordre. — x. — Les Abonnements à notre Revue peuvent être réglés à notre Compte Chèques Postaux Paris 702-66 zer est un charmant jeune premier, André Berley est un maire jovial et sympathique, Alice Tissot une mégère réussie. Enfin Max Lerel joue le musicien bègue avec un air ahuri de circonstance. Son personnage n'est pas fin, fin... mais il fait rire. — . !.. — « LA TENDRE ENNEMIE » Le grand film humoristique que Max Ophùls a tiré de l'œuvre d'André-Paul Antoine, sortira dans une des meilleures salles de NewYork au début de la saison prochaine, et à Londres, au Studio One, pour les fêtes du Couronnement. Le Pacte (Lloyd's de Londres Drame doublé (G) Origine : Américaine. Auteur : Curtis Kenyon. Réalisation : Henry King. Interprétation : Freddie Bartholomew, Madeleine Carroll, Sir G un Standing, Tyrone Power, C. Aubrey Smith, Virai nia Field. Doublage : Jacques Monteux. Doubleurs : Jean Bara, Madeleine Larsay, Paul Ville. Production: Darryl F. Zanuck. Edition : Fox-Europa. Le Pacte ou Lloyd's de Londres est un film américain, important non seulement par son métrage — sa projection dure presque deux heures — mais aussi par l'ampleur de la mise en scène et par l'effort de reconstitution qui nous montre la vie à Londres vers la fin du dix-huitième siècle. En effet, l'action se déroule en Angleterre, et les différentes péripéties de l'histoire s'échelonnent sur une période de trente-cinq années — de 1770 à 1805 pour être précis. C'est dans le milieu pittoresque et coloré des assureurs maritimes que se déroulent les princinaux épisodes de cette bande haute en couleurs qui nous fait assister à la rapide ascension du jeune et puissant assureur Jonathan Blake. Tout enfant, ce dernier a fait un pacte d'amitié avec celui qui devait devenir le grand amiral Nelson. Les deux enfants se sont perdus de vue, mais leur amitié subsiste toujours. Et quand le moment est venu, Jonathan Blake n'hésite pas à sacrifier sa fortune, celle de la femme qu'il aime et même sa propre reputalion pour aider, selon ses movens, Nelson, qui livrera peu de temps après la bataille victorieuse de Trafalgar, laquelle lui sera fatale. Ce film copieux est un peu touffu et confus par moments, mais il n'est jamais indifférent, en dépit des nombreuses scènes secondaires qui accaparent et dispersent un peu l'attention du spectateur. Le doublage est excellent, avec des dialogues français, simples et directs, parfaitement interprétés par les principaux prête-voix. Si la réalisation d'Henry King est très brillante, l'interprétation ne l'est pas moins. Il faut citer d'abord le jeune Freddie Bartholomew, nui tient avec beaucoup de sensibilité le rôle de J. Blake enfant; Tyrone Power lui succède et il est excellent. Citons encore Madeleine Caroll, très grande dame, Virginia Field, charmante, et le regretté Sir Guy Standing, qui ont fait également des créations personnelles très intéressantes. — V. — ii^^M