La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 29 IE™5SÈ,!ePH*E CXXX] POUR LES DIRECTEURS CLXX: AMLYSE ET CRITIQUE DES FILMS L'Amour veille Comédie (A) Origine : Française. Réalisation : Henri Roussell. Auteurs : R. de Fiers et G. A. d-e Caillavet. Décorateur : Duqiiesne. Opérateurs : Langenfeld et Suin. Musique : Ralph Erwin. Interprétation : Jacqueline Francell, Henry Garât, Alice Field, Siéphen, Gabrielle Dorziat, Madeleine Lambert, Pizani, Jacques Bernier, Germaine Reuver, Léon Bélières. Studios : François Ie . Enregistrement : Hélips. Production : Orienter. Edition : Osso. CARACTERE DU FILM. — La comédie de salon telle que l'écrivirent R. de Fiers et G. A. de Caillavet a passé par l'écran en y perdant quelque peu sa teinte de bonne compagnie, mais le cinéma qui grossit certaines situations osées accuse du même coup les effets, et donne un comique là où il n'y avait que des nuances, du moins le cinéma tel que Henry Roussell l'a utilisé. En modernisant l'action de L'Amour veille, il a fait de cette aventure mondaine et somme toute anodine un divertissement parfois scabreux, mais qui fera incontestablement rire. La renommée de la pièce aidant, L'Amour veille fera sa carrière le mieux du monde. SCENARIO. — Jacqueline de Juviany aime son cousin, le frivole André de Juviyny qui a pour amie son autre cousine Mme de Morfonlaine, dont le mari est aux colonies. Jacqueline séduit et énouse André. Mais elle apprend qu'il la trompe avec Mme de Morfonlaine et décide de lui rendre la pareille et choisit l'assistant d'André : Ernest, jeune savant, un peu ridicule, mais amoureux fou de Jacqueline. Hélas, elle ridiculise ce pauvre Ernest, car elle ne se résoud pas à tromper André et reviendra à son mari définitivement repentant. TECHNIQUE. Son très bon. INTERPRETATION. — Jacqueline Francell a fait des progrès, elle est gracieuse et jeune. Alice Field a de l'autorité, et Henry Garât a pris de la simplicité en gardant sa séduction particulière. Admirons l'élégance de Dorziat, la sensibilité de Mad. Lambert, l'aristocratique silhouette de Jacques Bernier, et les compositions de Pizani, l'amusant Bélières, Stéphen qui sauve un rôle ingrat, ia cocasse Germaine Reuver. Marthe lticliard au Service de la Fi'sinee Drame d'espionnage (G) Origine : Française. Réalisation: Raymond Bernard. Auteur : dialogues de Bernard Zi miner. Décorateur : Jean Perrier. Opérateurs : Robert Lefèbvre et Charlie Bauer. Musique : Arthur Honegger. Interprétation : Edwige Feuille re, Eric von Stroheim. Jean Galiand, Marcel André, Dalio, Bergeron, Jack Henley, Berlioz, Délia-Col, Joffre, Marthe Mcllot, Bercher. Studios : Joinville. Enregistrement : R. C. A. Production : Paris Films Production. Edition : Hakim. CARACTERE DU FILM. — Voici un film très curieux qui représente un large et bel effort, tant par sa mise en scène, sa recherche photographique, ses luxueux décors, que par son atmosphère originale. Marthe Richard recueillera une large curiosité. On parlera beaucoup de Marthe Richard et ces discussions créeront autour du film un élément de publicité qui n'est pas négligeable. De plus, la présence d'Eric von Stroheim dans un film français, entouré de la belle Edwige Feuillère et de l'excellent Jean Galiand ne sera pas un moindre atout pour ce film approuvé par l'héroïne Marthe Richard en personne. Bref, malgré la controverse technique, ce film est un succès public certain. SCENARIO. — Marthe Richard, dont tes parents ont été fusillés par les Allemands au début de la guerre, s'engage au service de la France. A San Sébastian elle capte la confiance du Baron von Ludow, le chef de l'espionnage allemand. Elle fait rater ses plans, déjoue ses organisations et lui fait croire à ses exnloits criminels en France, exploits camouflés par le 2e Bureau Français. Le collègue de von Ludow : von Falken tente de discréditer Marthe Richard auprès de son chef. Mata-Hari dénonce Marthe Richard à Paris comme une espionne allemande. Mata-Hari sera arrêtée et fusillée. Marthe Richard sauve les convois américains qui débaraueront en France, après que le coulage du Lusitania aura décidé les Américains à entrer dans la guerre. L'espionne française lèvera alors le masque et von Ludow se suicidera. L'armistice, puis la paix. Marthe Richwd a fini de servir. TECHNIQUE. — R. Bernard et Bernard Zimmer ont composé un film étrange dont les princi Une scène poignante de Unî Aventure de Buffalo Bill Biil Hickock (Gary Cooper), capturé pas l'es Indiens est mis à la tcrture Cette Production de Cécil B. de Mille passera zu Théâtre Paramcunt de Patis, à partir du 6 Mai en première exc'usivité. Sa sortie générale aura lieu en Octobre paux défauts résident dans le rôle de Mata-Hari mal représentée... et les dialogues souvent cyniques et maladroits. Le film a de la beauté, des recherches d'angles et des éclairages sombres qui ne manquent pas d'étonner et créent une atmosphère étouffante, bizarre. Les scènes de la mort du Baron von Ludow (Eric von Stroheim) et les scènes finales de l'Armistice reconstituées par les documents des Archives de l'Armée, sont unanimement applaudies. La partition d'Honegger est discrètement dramatique. INTERPRETATION. — Dans le personnage de Marthe Richard idéalisée et peu véridique Edwige Feuillère s'est défendue par tout son tact et sa grâce de comédienne. Le baron Von Ludow est joué avec le talent de composition, la minutie, l'insolence gourmée, les expressions de sensualité lourde d'Eric von Stroheim. Galiand est von Falken avec assurance et son élégance hautaine de grand acteur de race. Très bonnes silhouettes ajustées sur des personnages trop flous : Jack Henley, Berlioz, Marcel André, Bercher. Dalio type avec caractère le rôle du cabaretier espion. Mais pourquoi Mme Délia-Col représente-t-elle une aussi mélodramatique MataHari, et pourquoi ce rôle de fiancé tenu par un débutant fort maladroit et pourquoi ce conseil des ministres un peu ridicule? Le film de Raymond Bernard pèche nettement dans la distribution des seconds rôles qui auraient pourtant dû être très soignés. — x. — C'est donc ton Frère Comédie comique doublée (G) Origine : Américaine. Réalisation : Harry Lachman. Interprétation : Stan Laurel et Oliver Hardy. Production : Stan Laurel. Edition : M.-G.-M. C'est donc ton Frère, est une nouvelle comédie burlesque de long métrage où nous retrouvons les deux compères Stan Laurel et Oliver Hardy. L'ensemble, très compliqué, nous montre les deux comiques augmentés — dans le film naturellement — de deux frères jumeaux, dont ils interprètent également les rôles. Quelques situations où les frères sont alternativement pris les uns pour les autres, d'abord par leurs femmes respectives, puis par des gangsters et différents autres personnages, sont assez amusantes, mais l'action traîne et l'on constate trop souvent des moments creux et ternes, où l'intérêt ralentit considérablement. La mise en scène est convenable mais on trouve peu de « gags » comiques vraiment originaux. Mais la fin du film fait franchement rire. Il est donc certain que dans ce film les deux grands comiques Laurel et Hardy rencontreront leur succès habituel. A : Destinés aux Adultes. G : Programmes de Famille.