La Cinématographie française (Jan - Apr 1937)

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XIV LE PETIT FORMAT L'entraînement du film dans les appareils de projection cinématographiques se fait habituellement, pour tout ce qui est continu, par les débiteurs dentés. Si l'on déroule une bobine importante, le film devant rester tendu, on est conduit à créer une tension artificielle par une friclion. Si l'on enroule une bobino d'une façon convenablement serrée, il est nécessaire que l'enrouleuse tire sur le film. Dans les deux cas, le film a, sur le débiteur denté, une tension assez forte. Si l'on tire sur le film par sa perforation après l'avoir accroché sur les dents du débiteu.denté, ceci ne va pas sans inconvénient pour les dentures du film qui finissent par s'écailler, par s'user et finalement se déchirent. On s'est préoccupé de réaliser des dispositifs qui évitent cet inconvénient. Les plus couramment employés consistent à avoir une traction de pellicule aussi faible que possible et à rattraper le mou qui peut se produire par un galet au bout d'un bras, maintenu par un ressort, qui assure une tension plus ou moins constante. Ce dispositif n'évite pas qu'en cas de traction trop grande, soit par suite d'un excès de friction ou d'à-coup au déroulement ou à l'enroulement, les dentures fatiguent énormément et risquent de se déchirer. Le procédé de la boucle automatique et du limitateur de tension de M. Oehmichen a la supériorité sur tous ces dispositifs de ne plus faire travailler les dentures du film et de permettre ainsi de diminuer l'usure de la pellicule dans de très grandes proportions. Le limitateur de tension consiste en un galet, caoutchouté sur les deux parties correspondant à la largeur de la denture, qui remplace les débiteurs dentés. Le galet de ce type qui précède l'enroulement tourne à une vitesse légèrement inférieure au débiteur denté correspondant. Le galet se trouve après le débiteur denté. La vitesse étant légèrement inférieure, il se produit sur le caoutchouc un freinage qui filtre l'excès de traction qui pourrait se produire par l'excès de tension de déroulement. Le rapport des tensions avant le galet et après est régi par le principe bien connu du cabestan ou la traction d'un côté est dans une proportion exponentielle avec la traction de l'autre côté, soit : t e QUESTIONS TECHNIQUES L'Entraînement du Film de Petit Format e le nombre de Neper, f le coefficient de frottement, a l'angle d'enroulement sur le galet. Or, voit ainsi que l'on substitue à la traction sur deux dents un freinage progressif sur une grande surface qui supprime l'usure. Pour l'alimentation, le phénomène est excessivement simple : le galet caoutchouté se trouve entre la bobine d'alimentation et le débiteur denté. Le galet a une vitesse légèrement supérieure a celle du débiteur. Lorsque le débiteur tend le film à l'alimentation, le contact avec le galet caoutchouté devient grand mais, comme la vitesse périphérique du galet est supérieure à celui du débiteur denté, le galet caoutchouté alimente en excès le débiteur denté en film, alors la tension du film diminue et le contact avec le galet caoutchouté aussi. L'alimentation diminue. Il s'établit ainsi un équilibre de glissement où l'alimentation se fait régulièrement non par traction sur la denture, mais par traction par frottement sur une grande surface. Ce dispositif a été simplifié par M. Oehmichen par un dispositif entièrement automatique suppri Un Nouvel Appareil Sonore de 16 m/m F est la traction de la bobine, traction sur les dentures, Nous avons eu, .jusqu'à présent, le désir d'étudier surtout les appareils français. Il existe aussi d'excellents projecteurs à l'étranger ; nous avons eu l'occasion de parler notamment du Bell et Howell; aujourd'hui, nous voulons, en quelques lignes, indiquer les particularités d'un projecteur américain, l'Ampro, licence Western Electric. Cet appareil, <jui fonctionne soit sur courant alternatif, soit sur continu, a été conçu de façon telle qu'on peut le posséder pour le cinéma muet, et, en quelques secondes, le transformer en sonore: une tète de son formant socle, quatre vis, un haut parleur, et voilà un nouvel appareil. Nous ne voulons pas faire ici une description complète de l'appareil, mais en signaler seulement les commodités et les particularités. La projection est faite à une vitesse de 12 à 24 images, pour le muet ou le sonore; quand le rhéostat est sur la vitesse de 24 images, il déclenche un régulateur électrique de vitesse constante. Un nouvel obturateur à une pale assure le maximum de luminosité, sans scintillement, grâce à ses deux compensateurs (cet obturateur gagne sur l'obturateur à 2 pales qui était en service auparavant 25 % de lumière). Le film est remarquablement bien protégé; toutes les parties entrant en contact avec le film sont conçues pour lui éviter toute détérioration. Sur tout leur parcours, la piste de son et l'image ne subissent aucun contact ; quelle garantie de longévité pour la bande. De plus, une triple griffe permet l'entraînement de tout film dont deux perforations consécutives seraient déchirées. Un système très ingénieux évite encore l'usure du film; grâce au «kick back movement », la griffe se soulève légèrement dans la perforation avant de se retirer. Voilà les points qui ont retenu particulièrement notre attention dans la partie projecteur. En ce qui concerne la partie son, nous pouvons citer aussi qu'il peut être employé sur alternatif ou sur continu sans aucune modification, que la tête de son ne forme qu'un bloc, détachable séance tenante. La lampe d'excitation et la cellule photo-électrique sont très accessibles pour en faciliter le remplacement immédiat; les lampes d'excitation sont munis d'un culot à collerette spéciale qui évite tout faux placement de la lampe. Enfin, une prise sur le tableau de commandes permet l'emploi d'un pick-up ou d'un micro. On peut ainsi sonoriser ou commenter les films muets ou passer des disques entre les projections. Précision, maniabilité, extrême accessibilité, telles sont, en définitive, les qualités qu'y découvrira l'opérateur. J. T. mant complètement le débiteur denté. Le film descend de la bobine, fait le tour du galet caoutchouté et forme, avant d'entrer dans le couloir, une boucle. La vitesse périphérique du galet caoutchouté étant supérieure à celle du film dans le couloir, on voit tout de suite que, si le contact du film et du galet caoutchouté est très étroit, la boucle s'augmente. Lorsque la boucle est grande, le contact avec le galet caoutchouté diminue, l'alimentation en film devient moins grande, la boucle diminue alors. De même, si la boucle est trop petite, elle agit comme un ressort et fait un contact très étroit avec le galet caoutchouté qui, ainsi, entraîne le film et alimente la boucle largement; la boucle augmente. La boucle s'établit donc à un juste équilibre qui est celui du glissement normal sur le débiteur caoutchouté. Le dispositif est suffisamment efficace pour que l'on puisse, en tirant sur le film, freiner l'appareil et presque l'arrêter sans que la boucle disparaisse. Pour l'enroulement, entre le couloir et le galet caoutchouté, se trouve la boucle ; le galet caoutchouté tourne à une vitesse légèrement inférieure à la vitesse de passage du film dans le couloir. Le rapport de la traction de l'enroulement par rapport à la traction de la boucle est régi par la même équation que plus haut. On arrive ainsi à réembobiner le film d'une façon serrée sans faire travailler en aucune façon les perforations et sans user le film. Ces dispositifs sont utilisés sur les appareils de l'O. G. C. F., en particulier dans les formats de 16 mm. Ils facilitent la réalisation d'appareils bi-film 16 mm. et 9 mm. 5, puisque, dans ces conditions, il n'y a plus à changer les débiteurs dentés. Les mêmes galets caoutchoutés servent dans les deux cas. De tels dispositifs qui ménagent l'usure du film sont d'un grand intérêt, car le développement du cinéma dans tout ce qui est scolaire, éducation, propagande, publicité, ne pourra prendre tout son développement que lorsque le prix de revient du film sera réduit au minimum. La suppression de l'usure du film est certainement une des meilleures façons de réduire le prix de revient de l'utilisation du cinéma. A titre d'exemple, citons qu'avec de telles boucles automatiques il est effectué, couramment, 20.000 passages avec un même film. Ce seul chiffre indique tout l'intérêt d'une telle voie de progrès et peut avoir une répercussion profonde sur l'avenir du cinéma populaire. __