La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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18 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ CINE FR R/VPH1E SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Franco de Port Drame de mœurs (A) Origine : Française. Réalisation : Diniiiri Kirsanoff. Auteur ; D. Kirscnoff. Décorateurs : ./. Douarinou. Opérateurs 2 Willy, Viguicr, Bernard, Montêran. Son : Girardot. Musique : Van Parus. Interprétation ; Le Vigan, Bernai, Paul Azaïs, Colette Darfeuil, Nino Costantini, Lucas Gridoux, Sinoël, Milhj Mathis, Nadia Sibirskaïa, Delmont, Teddij Michaud, Lacourt, Clarel Marthe Mussine, Delmont, Flament, Denise Jovelet. Studios : Place Clichy. Production : Films Azur. Edition : Pellegrin. CARACTERE DU FILM. — Dans un genre plus que scabreux Dimitri Kirsanoff a réussi « Franco de Port » qui montre les pièges et l'organisation de certains trafiquants qui envoient en Amérique du Sud des jeunes filles naïves ou fainéantes. Bien sûr ce n'est pas spécialement un film de familles, mais rien n'y choque et le dialogue est sobre et sans vulgarité. Et en plusieurs endroits, Kirsanoff a su exprimer avec sensibilité la tristesse des basfonds parisiens et dépeindre avec émotion la misère, auxiliaire impitoyable pour la Traite des Blanches. SCENARIO. Thérèse abandonnée par son mari, sentant la misère fondre sur elle et sur sa petite fille accepte de partir en Amérique du Sud sur les instances de sa camarade Nana et du trafiquant « Le souriant ». Le chef de celle bande : M. Fred fait la nique à la police qui n'a jamais rien trouvé contre lui. Un policier : Fernando, qui fui camarade de Légion de Fred est injustement soupçonné du crime d'un mouchard. Libéré, il jure de se réhabiliter aux yeux de ses chefs de la P.J. et engagé par Fred il découvre une irrégularité, une mineure envoyée avec les danseuses, malgré la défense du chef. La bande emprisonnée, Fernando fait échapper le chef. Mais d'autres trafiquants guetteront d'autres jeunes filles pour les convoyer vers leurs veules destins. En Argentine, lasse, Nana se suicide. Dix ans plus tard, Thérèse miraculeusement enrichie assistera en France au mariage de sa fille qui la croira morte. Et Thérèse retournera Ici-bas vivre sa vie lamentable. TECHNIQUE. — Kirsanoff a réussi un film « d'atmosphère » où la photographie grise et triste évoque admirablement certains milieux étouffants du Sur les Ailes de la Pnra-e (Svw'îng Tëme) Comédie musicale doublée (G) Orig,ine : Américaine. Réalisation : George Stevens. Doublage : Gorochov. Dialogues français : Yvan Noé. Musique : Jérôme Kern. Inlerprétation : Fred Aslaire, Ginger Bogers, Helen Broderick, Victor Moore, Eric Blore. Studios : B.K.O. Production : B. K. 0. Badio. Edition : B. K. 0. Badio Films. Une production Ginger Rogers-Fred Astaire est sûre d'avoir toujours un large public. On sait la carrière éblouissante de Swing Time dans son exclusivité parisienne. Swing Time en doublage français, métamorphosé tout en restant aussi délicieux, est parti pour faire le Tour dt France des grandes salles. On doit surtout signaler le ballet des girls noires et blanches sur le fond mouvant des colonnes transparentes, et l'extraordinaire danse de Fred Astaire luttant sur des rythmes syncopés, avec ses trois ombres dansantes et déformées. La réalisation est très belle, pleine de rythme et de richesse, il y a même des instants de poésie inimitable : la scène d'amour dans la campagne glacée... l'adieu murmuré non avec des mots mais avec une danse... Et les deux héros, fort joliment doublés vocalement apparaissent sous leurs plus beaux rôles. Sur les Ailes de la Danse est une grande comédie musicale aux airs séduisants. C'est aussi un enchantement visuel de toutes les minutes, grâce à la variété des images qui sont parfois nuancées de « gags » comiques bien joués par Eric Blore, Victor Moore et Helen Broderick, eux aussi très bien « post-synchronisés » par leur prête-voix fiançais. Le doublage est d'ailleurs fort bon, et l'on a eu raison de garder les chansons originales, mais l'on eut dû placer en surimpression quelques titres traduisant ces chansons assez spirituelles. — x. — vice et de la misère. Ses « types » justes, sans outrance ni vulgarité excessive ont du caractère. Le dialogue est simple et souvent émouvant. Il y a de la sensibilité, parfois même de la poésie (vues de Paris sous la pluie). INTERPRETATION. — La troupe a joué juste, sans fausse note. Pas un acteur n'est en dehors de la vie. Les visages sont émouvants. Berval, Le Vigan, Azaïs, la pathétique Darfeuil, la sensible Sibirskaïa, Nino Costantini, Serjeol, Mussine, Denise Jovelet sont excellents. La Chanson du Souve n ir Comédie musicale parlée en français (G) Origine : Allemande. Réalisation : Détlef Sierck. Collaborai, française : Serge de Poligny. Dialogues : Georges Neveux. Interprétation : Martha Eggerth, Max Michel, Pierre Magnier, Marcel Simon, Colette Darfeu.il, Félix Oudart, Germaine Laugier, Marie Bizet, Siméon, Jean Toulout, Bovério, B. Vattier, J. de Féraudy. Studios : Vf a. Enregistrement : Tobis Klanq Film. Production : Bruno Duday, de la U.F.A. Edition : A. C. E. CARACTERE DU FILM. — Ce film est proche parent des multiples opérettes qui évoluent dans une petite principauté germanique. On retrouve dans ce joli film pimpant l'atmosphère du » Congrès s'amuse ». Mais le goût, la gentillesse et le tact de cette nouvelle comédie musicale méritent que le public y prenne autant de plaisir que celui qui semble avoir animé tous les collaborateurs de cette gracieuse opérette. Et les spectateurs français sauront gré à la belle Martha Eggerth de ses efforts pour parler et chanter en français, efforts très réussis disons-le tout de suite. SCENARIO. — Dans une principauté, vers 1860, la jolie chanteuse Christine Beliotti arrive de Munich, mandée par le j>rince pour son concert annuel. Christine avait auparavant été renvoyée de la Principauté parce qu'elle avait plu au brillant lieutenant, fils du premier ministre de son Altesse. Mais ramenée officiellement comme chanteuse « la Cour, elle fait aussitôt des recherches pour établir le nom de son père. Car la mère de Christine vint jadis, dans cette même ville, chanter à la Cour du prince sous le nom de « la Cavallieri » . Christine chantera le même air qui fut jadis créé par sa mère, et le prince reconnaitra sa fille. Christine épousera son lieutenant chéri. TECHNIQUE. — Detlef Sierck et son collaborateur Serge de Poligny, ont réussi un film tout à fait charmant, avec de jolies images de campagne et de parcs (peut-être y a-t-il un abus de statues) et de fête foraine. Les scènes des répétitions, du concert à la Cour, ont de l'ampleur et sont faites avec élégance. Les décors sont très beaux, les personnages bien typés, les costumes ravissants, le dialogue est fin, quoique certains « à peu près » choquent. La Belle de Montparnasse Vaudeville (A) Origine : Française. Réalisation: Maurice Cammage. Adaptation et dialogues : Daniel Norman. Musique : Oberfeld. Interprétation : Duvallès, Jeanne Aubert, Pauline Carton, Monique Bolland, Pauley, Bervil, Colette Darfeuil, Enrico Glory, Palan. Studios : Photosonor. Production : Ciné-Bire. Edition : Les Films J. Séfert. CARACTERE DU FILM. — Vaudeville à tiroirs qui obéit à toutes les lois du genre, La Belle de Montparnasse, mis en scène avec l'adresse que l'on sait par Maurice Cammage, bénéficie surtout de la présence d'une dizaine de vedettes de première grandeur, car avec la drôlerie de Duvallès, l'abatage de Jeanne Aubert et de Colette Darfeuil, la rondeur de Pauley, ce film, où l'on trouve de bons « gags », plaira au grand public. SCENARIO. — Depuis vingtcinq ans, M. Pontbidant rêve de tromper sa femme; pour arriver à ses fins, il veut prendre la succession de son futur gendre auprès de la maitresse de ce dernier. Les circonstances lui font croire que celle-ci n'est autre qu'une jeune personne surnommée la « belle de Montparnasse » qui est, en réalité la « petite amie » d'un de ses camarades d'enfance. Après diverses aventures tout rentrera dans l'ordre, suns que M. Pontbidant ait pu donner le plus petit coup de canif dans le contrat conjugal. TECHNIQUE. — M. Cammage qui a du métier, a aussi le sens du comique; certaines scènes comme la parodie de la scène de rupture de « La Dame aux Camélias », sont très drôles. Très jolis décors mis en valeur par une photographie lumineuse. INTERPRETATION. — On a dit plus haut le mérite des principaux interprètes; mais il faut louer en particulier Jeanne Aubert, la « belle de Montparnasse», le gentil Bervil, l'amusant Duvallès, Pauley, Pauline Carton et Colette Darfeuil. — v. Très belle photographie et enregistrement musical exception iNTERPRETATION. — Martha Eggerth est une adorable Christine qui parle et chante français à ravir. Pierre Magnier, Marcel Simon, Oudart, la gentille Marie Bizet sont très bien. La silhouette de Colette Darfeuil n'est pas une de ses meilleures. Une mention pour l'étonnant Bovério, parfait dans ses trop courtes apparitions, et pour l'agréable jeune premier : Max Michel. — X.