La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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30 CXITYXXXÏXXXXXXIIXIXXYXS CINE RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS L'Etudiant pauvre Film-opérette double (G) Origine : Allemande. Réalisation : Georg Jacoby. Auteur : C. Millocker. Interprétation : Marika Rokk, Ida Wust, Jan Heesters, Carotta Hohn, Fritz Kampers, Berthold Ebbecke. Dialogues français : A. Mauprey. Doubleurs : Lilu Recio, G, Mariait, Lemichel du Roy, Jean Plunel. Production : .1/. Pfeiffer, de la U.F.A. Edition : A.C.E. Cette opérelte filmée à grand spectacle se dérouie à Cracovie, tout au début du dix-huitième siècle, à la veille de l'avènement de Stanislas Leczinski au trône de Pologne. 11 s'agit donc, comme l'on voit, d'un fiiin en marge de l'Histoire polonaise, et si nous ne voyons pas Stanislas Leczinski sur l'écran, <\u moins nous en entendons beaucoup parler, et l'on nous montre son neveu en train de conspirer en sa laveur, sous le déguisement et la personnalité d'un étudiant pauvre. Une double histoire d'amour entre le jeune homme, l'aide de camp et les deux ravissantes filles d'une comtesse polonaise désargentée apporte la note sentimentale inspiratrice de duos d'amour indispensable à toute production de ce genre qui se respecte. La mise en scène est lumineuse et les tableaux à grande figuration qui sont très nombreux sont particulièrement bien réglés. A citer notamment les diverses fêtes chez le gouverneur qui ne manquent ni d'ampleur ni de mouvement. Quant à l'interprétation, elle est de tout premier ordre avec des artistes peu ou même point connus chez nous, comme Jan Heesters, Carola Hohn, Berthold Ebeeche, Marika Rokk, qui sont excellents. Il faut citer à part Fritz Kampers, qui, lui est bien connu et dont la création du gouverneur vantard et maladroit est tout à fait réussie. Un bon point aux doubleurs et en particulier à Mme Lemichel du Roy et à M. Jean Planel, qui chantent avec l'art que l'on sait les principaux airs de la partition. — V. Martt a Eggerth dans La Chanson du Souvenir Sous les Ponts de New-York ( Winterset) Drame doublé (G) Origine : Américaine. Réalisation : Alfred Sa nie il. Dialogues français : Yuan Noé. Doublage : Gorochov. Interprétation : Burgess Mere dith, Margo, C.iannelli. Doubleurs: Clarg, Suzanne Der nais, Rainer. Production : Radio Pictures. Edition : R. K. (). Cette production, qui a été désignée aux Etats-Unis comme le meilleur film de l'année dernière, est tirée d'une pièce de théâtre. Le film est joué à la perfection par les créateurs de la pièce. C'est une œuvre forte et rude, où le réalisme côtoie souvent la poésie et qui se déroule entièrement à NewYork, dans les ruelles et les maisons sordides qui avoisinent le fameux pont de Brooklyn. Il va sans dire que le dialogue est très important, mais on n'a jamais l'impres sion que les acteurs parlent pour ne rien dire, du moins dans la version dialoguée en français par l'auteur dramatique-cinéaste, Yvan Noé. Quant à l'histoire proprement dite, qui est celle d'un orphelin qui veut venger la mort de son père exécuté seize ans auparavant pour un crime qu'il n'avait pas commis, elle est jouée avec vigueur et sincérité par d'excellents acteurs de théâtre, en iête desquels il convient de citer Burg,ess Meredith et Margo. Mise en scène très précise d'Alfred Santell. v. Les Abonnements à notre Revue peuvent être réglés à notre Compte Chèques Postaux Paris 702-66 Jeunesse perdue et reconquise (Dodsworth) Drame psychologique doublé (A) Origine : Américaine. Réalisation : William Wyler. Doublage : Yves-Léon Brunol. Auteur : Sinclair Lewis. Dialogues français : J.-V. Hréchignac. Opérateur : Rudolph Maté. Interprétation : Walter Huston, Ruth Chatterton, Mary Astor. Paul Lukas. Doubleurs : Jacques Berlioz. Lita Recio, Oiga Brulotti, Pierre de Rigoult. Studios : .4. Associés, Hollywood. Doublage : Synchronisation. Production : Samuel Goldwyn. Edition : Artistes Associés. ('/est une œuvre imposante et riche en nuances psychologiques que ce film qui s'intitulait La Vie intime de'Dodsworth et qui, sous le titre de Jeunesse perdue et reconquise, va proposer au grand public français la vie conjugale de deux riches Américains aux préoccupations dissemblables malgré vingt années de vie conjugale. Je ne sais si les Français comprendront et sauront juger ces personnages comme des êtres venus d'Amérique et non comme des époux français. En tout cas, le scénario est largement conçu, il n'esquive aucune difficulté, aucun trait de mœurs, et a même un caractère révélateur un peu surprenant pour qui ne connaît pas la vie américaine. Dodsworth est remarquablement réalisé par William Wyler qui, aidé du cameraman Maté qui fut l'opérateur de beaucoup de beaux films français a réussi de merveilleuses scènes d'une ampleur décorative, d'une richesse de tonalités parfaites. L'évolution des deux caractères est conservée dans la version doublée par M. Brunot, et les dialogues français de Bréchignac accentuent encore le côté véridioue, réaliste même de ces conversations plus qu'intimes entre les deux époux. Ce film, souvent émouvant, ironique parfois, d'une grande sensibilité, et qui est toujours d'une vie intense est joué par trois grands acteurs : Walter Huston, Mary Astor et Ruth Chatterton. x.