La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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rSTTYXXTTTYXXIXIIXXXlTXr: CIME 31 RAPHIE SE ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Ma Petite Marquise Comédie sentimentale (G) Origine : Française. Réalisation : Robert Péguy. Décorateur : L. Klein. Opérateurs : Hayer et Willet. Musique : Henri Ponssigne. Lyrics : L, Potterat et P. Humble. interprétation : Jacotte, Josseline Gaël, Pauley, Bervil, Fernund-Fabre, François Rodon, Yvette André y or, Charlotte Clasis, Dérives, Brochard. Studios : Place Clichy. Production : B. A. P. Edition : J. Séfert. CARACTERE DU FILM. — Cette gentille histoire de rivalité industrielle se range dans la catégorie des comédies sentimentales destinées à des publics aimant le cinéma sain et moral. Sur un scénario agréable, Robert Péguy a réalisé un film très jeune et plaisant, infiniment soigné, où plusieurs enfants, dont la petite Jacotte et le petit Rodon, apportent leur vivacité et leurs dons. Un vrai spectacle de famille. SCENARIO. — Jacotte vit avec ses deux oncles Mareuil dont les affaires ne sont guère brillantes parce que le grand chocolatier Cormier a décidé, devant leur refus de vendre l'usine, de les ruiner. Or Monique Cormier ayant fait connaissance de Pierre Mareuil accepte, par canrice d'oisive, de devenir l'éducalrice de Jacotte. Mais son caprice se mue en un amour secret pour François Mareuil, et en une infinie tendresse pour Jacotte. Quand François apprend l'identité de celle qu'il aime, il refuse la commandite de 2 millions qu'elle prenait pourtant sur sa fortune personnelle. Mais tout s'arrangera grâce à la malicieuse Jacotte. Et M. Cormier nourra, par le mariage de sa fille, réunir à son trust l'usine Mareuil. TECHNIQUE. — D'une excellente facture. Regrettons pourtant que le scénario soit trop lent dans l'exnosition du sujet. Très belle photographie, décors élégants et clairs, montage bien cadencé surtout dans les dernières scènes. Le dialogue est vif, amusant, et toujours de bon ton. Les scènes enfantines sont fort hien réussies. INTERPRETATION. — La très iolie Josseline Gaël, l'élégant Fernand-Fabre, Bervil qui dit juste et a beaucoup de naturel, la sensible Charlotte Oasis, Yvette Andreyor qui mériterait d'avoir des rôles plus marqués, sont fort bien. Admirons la pétulance et les mines de Jacotte, vedette de 6 ans, déjà si douée et le gentil François Rodon, qui fait d'excellentes imitations, et joue très simplement, — x, — Les Perles de la Couronne Grande comédie historique (A) Orig.ine : Française. Auteur : Sacha Guitry. Réalisation : Sacha Guitry et Christian Jaque. Décorateur : Jean Pertier. Costumes : Mueliïe. Opérateurs : G. J. Kriïger et Marc Fossard. Musique : Jean Françaix. Interprétation : S. Guitry, Raimu, Ermete Zacconi, Lyn Harding, Cécile Sorel, Jacqueline Delubac, Enrico Glori, Renée Sainl-Cyr, Arletty, Lisette Lanvin, Marguerite Moreno, Yvette Pienne, Aimé SimonGirard, Germaine Aussey, Simone Renant, Damia, J.-L. Barrautt, Huguette Duflos, Emile Drain, Rosine Deréan, Jean Coquelin, Gaston Dubosc, Pauline Carton, Barbara Shaiv, Romuald Joubé, Paulctte Elambert, Lillie Granval, Marfa Dhervilly, Percy Marmont, Dalio, Juvenet, Oléo, Henri Crémieux, Engelmann, Raymonde Allain, Laurence Atkins, Claude Dauphin. Studios : Billancourt. Enregistrement : W. E. Direct, de prod. : S. Sandberg. Production : Imperia Films. Edition : Films Sonores Tobis. CARACTERE DU FILM. — Une œuvre aussi importante que celle-ci réclame de la réflexion, du respect... et cependant elle s'impose tout de suite à l'admiration, tant elle possède un style franc, direct, une fantaisie étourdissante, perceptible, sans détours, par une sorte de génie clair, génie bien français, celui de Guitry, celui de tous ceux qui l'ont aidé à transmuter en film les véridiques ou imaginaires histoires de sept perles fines à travers l'histoire d'Europe, de 1518 à nos jours. Le film est composé par histoires soit parallèles, soit qui s'engrènent les unes dans les autres avec un parfait mécanisme. Les divers liens de ces histoires sont obtenus par le récit d'un écrivain français à sa femme, et par les récits jumeaux d'un camérier du pape (personnage parlant italien) et d'un dignitaire anglais (qui parle dans sa langue). Et l'on assiste ainsi, avec des pauses dans l'histoire, des bonds en avant, puis des reculs dans les siècles, parmi un luxe éblouissant de costumes, de somptueux décors, dans une débordante et spirituelle fantaisie, avec une magnificence de recherche, et une prodigieuse drôlerie, et des àcôtés parfois plaisants, souvent d'une amère philosophie, à la résurrection de certaines tranches de l'histoire d'Angleterre, de France ou d'Itaiie. Et cette leçon d'histoire très spéciale, mais dont le feu d'artifice en images ne cède jamais en splendeur à la merveilleuse qualité du dialogue, éblouit les spectateurs durant près de deux heures de projection. Ce film qui groupe 40 artistes de première grandeur, qui constitue le plus original et le plus grandiose exort du cinéma français, est destiné à une carrière exceptionnelle tant en France qu'à l'étranger où on l'attend impatiemment. SCENARIO. — L'écrivain français François Martin raconte ci sa femme Françoise le prélude d'une histoire retrouvée ci travers les siècles, celle des 4 perles poires de la Couronne d'Angleterre. Nous assisterons à la découverte, puis éi l'odyssée de ces perles qui furent, à l'origine du collier transmis de cour en cour, de règne en règne, au nombre de 7 après quoi, elles s'en allèrent vers des destins différents, misérables ou splendides. Tour à tour François Ier, Henri IV, Marie Stuart ou Joséphine de Beauharnais, Henry VIII ou le Pape Clément VII, des petites femmes ou de grandes dames, une reine d'Abgssinie ou un aventurier italien, Catherine de Médicis ou Elisabeth d'Angleterre, Napoléon III ou Eugénie de Montijo, Anne de Bolegn ou Hortense de Beauharnais, des courtisanes et des chanteuses, Madame Tallien ou Barras, Bonaparte enfin eurent dans leurs mains toutes ou certaine de ces perles merveilleuses arrachées aux profondeurs marines. Les siècles sont montrés dans des côtés héroïques ou galants. Plusieurs personnages sont présentés sous des dehors d'une caustique profondeur (Napoléon III notamment). Et la vie moderne se mêle à ce récit étrange, paradoxal, féerique. La fin qui se déroule sur le Normandie et aui termine l'histoire des trois dernières perles fines montre l'écrivain laissant glisser la nerle échappée à la cavalcade des siècles... la perle retourne ainsi (i la mer, et une huitre se referme sur elle. TECHNIQUE. — Avec la haute direction artistique de Sacha Guitry qui régla tous ses acteurs et influença toutes les prises de vues, Christian Jaque est le co-réalisateur du film qui possède de magnifiques décors cl d'impeccables photographies. Visases, silhouettes, plans sont nimbés d'une très douce et lumineuse photographie due à l'as I Kriiger. Perrier a composé de splcndides ensembles décoratifs. Les costumes de G. K. Benda très bien exécutés par Muelle sont d'une grande richesse photogénique. Le film, quoique très lonff est bien monté, et son découpaee est si habile avec ses amusantes incursions dans le temps moderne, ses liens vivants qu'il ne semble jamais long. Très belle musique de fond. INTERPRETATION. — Ils sont tant... tous remarquables Sacha Guitry d'abord qui est l'écrivain, puis François Ier, puis Barras, enfin Napoléon III, Ermete Zacconi qui trace un impressionnant et profond Pape Clément VII, enfin Lyn Harding qui joue Henry VIII et ensuite l'officieux anglais chargé de retrouver les perles manquantes... ces trois acteurs dominent le film par leur puissante interprétation. Guitry est... Guitry, tout charme, désinvolture, ironie, esprit foudroyant. On remarque ensuite à leurs passages Jacqueline Delubac, exquise et émouvante Marie Stuart, Enrico Glori (le Camérier du pape), la piquante Arletty spirituelle reine abyssine, Moreno, Yvette Pienne, l'une en Catherine de Médicis, l'autre en Elisabeth d'Angleterre, Barbara Shaw exquise Anne Boleyn, Simone Renant, Du Barry d'une grâce indicible, J.-L. Barrault imnressionnant Bonaparte, Angelmann bandit inquiétant, Aimé Simon-Girard Henri IV un peu conventionnel, Germaine Aussey ravissante Gabrielle d'Estrées; enfin Raimu, qui tient le rôle du méridional acheteur de la dernière perle, homme galant et blasé... Raimu qui est extraordinaire de drôlerie. L'ensemble de l'internrétation à une classe merveilleuse. Il n'y a à peu près que de très jolies femmes (Renée Saint-Cyr, Rosine Deréan et Raymonde Allain sont délicieuses) et chaque silhouette est parfaitement tenue. LTne mention spéciale pour l'apparition très attendue de Cécile Sorel. La grande artiste a joué avec son superbe style et son lyrisme particulier le rôle d'une courtisane magnifique et résignée... et dans de trop courts instants, on voit Damia chanter, on entend Lillie Granval, et l'on admire Huguette Duflos, la gentille Lisette Lanvin, l'amusante Oléo. Pauline Carton n'a qu'une scène, mais quel talent! — x. — LE COIN DES ABONNES ■ Junie Astor sera la vedette féminine de Passeurs d'Hommes, tiré du roman de Martial Lekeux. ■ Pierre Mingand interprétera un des rôles principaux d'Abus de Confiance, dont le premier tour de manivelle sera donné le 25 mai.