La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 CINEWJPMAPHIE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU SYNDICAT FRANÇAIS Avec une ferme unanimité, les Directeurs Parisiens veulent lutter centre l'Avilissement du Prix des Places et préparent le Lock-out contre les Taxes C'est un. signe des temps, et un événement très important pour le développement de notre Industrie que l'esprit de solidarité qui s'est manifesté mercredi lors de l'Assemblée générale du Syndicat Français des Directeurs. Avec une grande clarté M. Lussiez a présenté à ses confrères la situation de l'exploitation devant les problèmes de l'heure. Ceux-ci ont répondu à son exposé avec une grande fermeté, en marquant qu'ils sont prêts à toutes les disciplines utiles pour la défense de leurs entreprises et l'effort concerté de toutes les branches de la corporation. « Le syndicat était seulement jusnu'à présent le défenseur de vos intérêts. Il lui faut maintenant être votre chef, et parfois votre juge. Nous sommes prêts à cette nouvelle tâche. Et ,ie vous remercie de m'avoir dit auicard'hui que vous me suivrez et m'approuverez dans ce que vous voulez que j'entreprenne ». L'unité de l'exploitation parisienne est donc totale au sein de son syndicat patronal. M. Bernheim a exposé à ses collègues l'effort continu de la commission qu'il préside, pour que soit appliqué par tous les exploitants, circuits compris, le tarif minimum du prix des places. « Quoique la classification des salles ait été établie hâtivement, vous vous êtes tous plies à cette discipline. Nous vous en remercions. Les résultats ont été excelle \ts pour tout le monde. Vous nous aiderez à réduire les quelques 6 % de dissidents qui ne vous ont pas encore suivis. Nous devrons sans doute avoir recours à des sanctions. Nous demanderons aux loueurs de refuser des programmes aux irréductibles. Approuvez-vous notre attitude ? » L'approbation fut unanime. Une commission de classement des salles par catégorie, composée de directeurs, complétera le travail provisoi re réalisé par le syndicat en liaison avec les organisations de loueurs. Dans un mois l'unification des tarifs minima sera totale. « Ceci est indispensable, indiqua M. Lussiez, car il nous faut prévoir pour Septembre, dernier délai, une augmentation du prix de nos places. « Ces prix, bien souvent, n'ont pas changé depuis cinq ans. Nous ne pouvons tenir ainsi devant les charges nouvelles qui nous accablent depuis un an. Il nous faut aussi penser que la production, dont nos recettes sont en fin de compte les seules ressources, voit ses prix de revient augmentés de plus de 50 %. Si nous voulons des films, il nous faudra les payer davantage. Sinon nous tuerons la production, sans laquelle nous ne pouvons vivre. «Nous ferons en Septembre une augmentation générale des prix. Comme nous la ferons tous ensemble, et dans la même proportion, le public nous suivra. <v Etes-vous d'accord ? » L'Assemblée répondit par des applaudissements. Voici donc comprise sans réserves la solidarité des trois branches de l'Industrie. Exploitation, Production et Distribution qui les relie, peuvent marcher solidairement de l'avant. : * * * Les taxes. M. Lussiez fit dans tous les détails l'exposé de la question. Il dit les démarches antérieures. L'appui du texte dont M. Mistler a fait précéder un récent arbitrage. Les approbations, toujours suivies de réserves, des parlementaires « amis ». Il exposa que »a dernière grève ne pouvait pas être transformée en mouvement contre les taxes car la C.G.T. n'aurait pas suivi ces revendications patronales, car les circuits sont dominés par la main-mise de l'Etat, et les théâtres parisiens, pour la plupart subventionnés, n'oseraient suivre. « Et cependant il faut en finir avec les taxes, riposte alors un directeur indéoendant, M. Leriche. Depuis vingt ans qu'~" nous balade, c'est l'énergie qui nors a manqué. Ce n'est pas une question de politique. Poincaré, Herriot, Tardieu nous ont refusé la détaxe, de même que le gouvernement actuel. Nous voyons maintenant comment on obtient quelque chose. Agissons violemment, syndicalement, et nous aurons raison de l'illégalité fiscale qui nous écrase ». — Qu'en pensez-vous ? dit M. Lussiez ». — Leriche a raison, répond l'assemblée toujours unanime. Conduiseznous, et nous vous suivrons. — Je n'attendais que votre ferme décision, répond le Président. L'ac~ tion sérieuse, définitive, avec l'appui total de toute l'industrie, la Confédération dont nous faisons partie est prête à la mener avec vous. « Mais il faut, si nous voulons réussir, une volonté de tous, unis et solidaires, et quoiqu'il arrive. L'effort sera dur. Il faudra être tenaces. « Je sais maintenant que je puis compter sur vous. * Vous pouvez compter sur moi ». Ainsi est donc prochaine l'offensive sérieuse, lock-out compris, pour les 150 millions que l'Etat et les communes prélèvent indûment, depuis trente ans, sur le plus important de nos spectacles. L'unité est faite. Serrons-nous les coudes. Voyons ce qui nous lie et non ce qui nous divise. C'est la condition d'une lutte difficile, dont le fruit, peu éloigné on le verra, est une prospérité grandissante de notre cinéma français. P.-A. HARLÊ. Au cours de la récente grève, le bruit a couru, et nous en avons donné l'écho, que les opérateurs du Gaumont-Palace étaient à l'origine de ce mouvement désastreux. C'est faux. Nous sommes bien heureux d'enregistrer la protestation véhémente que nous ont apporté, à notre bureau même, les trois opérateurs de la plus grande salle de Paris. Il faut chercher ailleurs le mot d'ordre de grève qui a désorganisé l'exploitation parisienne, sans raison sérieuse, pendant quatre jours. P.-A. H.