La Cinématographie française (May - Aug 1937)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

24 CXX2 POUR LES DIRECTEURS XXX] CINE FR JRAPHIE glIIIIHIIXIIIXIIIXTIITî S t. ANALYSE ET CRITIQUE DES FILMS Le Tourbillon Blanc Grande comédie musicale doublée (G) Origine : Américaine. Réalisation ; Sidncy Langfeld. Dialogue français : Jacques M ont eux. Interprétation : Sonja Henie, Adolphe Menjou, Don Améche, Jean Hershoit. Ned Sparks, les Hitz Brothers, Arline Judge, Dixie Dunbar, Shirley Deane. Doubleurs : Yvonne Fabert, Paule Ville, Paul Lalioz, etc.. Production ; Twentieth Centu ry Fox. Edition : Fox Film. Pour le premier film de la petite fée de la glace, Sonja Henie, ancienne championne olympique du patin, les Américains ont bien fait les choses. Pour mettre bien en valeur leur nouvelle et charmante vedette nordique, ils l'ont placée dans des sites neigeux, l'ont fait évoluer avec un grand naturel sur la glace, et ont habillé ses évolutions admirables d'une fraîche et gentille intrigue mi-sportive, mi-sentimentale. Sonja Henie supporte très bien ce nouveau rôle. Elle joue avec esprit, et se transfigure quand elle glisse sur la glace. Même au milieu de boys patineurs, elle reste elle-même, une gracieuse petite fée dansante, et l'on e laisse entraîner avec elle dans les arabesques légères tracées par ses patins. Une importante partie musicale ajoute ses attraits à la série d'exhibitions de la patineuse exceptionnelle, et l'on goûtera les Hitz Brothers, clowns originaux, ainsi que l'orchestre de Borrah Minevitch. Sonja Henie mène le jeu avec sa vivacité souriante, et elle a eu pour épauler ses débuts triomphants l'autorité d'Adolphe Menjou, le charme pétulant de Don Amèche, la cocasserie un peu appuyée de Ned Sparks, enfin la bonhomie toujours naturelle de Jean Hersholt. Ajoutons que le film est très gai, et rempli de jolies filles, ce qui ajoute un atout de plus à cet excellent spectacle pour tous les publics. Pierre Richard-Wilm et Michiko Tanaka dans Yoshiwara Le Trésor du Vaisseau englouti Film d'aventures doublé ((î) Origine : Husse. Réalisation : V. Braiin. Interprétation : Batalov, Pyria lova, Talankin. Adaptation française : Pierre Ullmann. Production : Lenfilm. Edition : Nord Film. Le Trésor du Vaisseau Englouti est un des rares films russes que nous ayons vus jusqu'à présent qui ne soit pas une bande de propagande. C'est uniquement un film d'aventures et qui n'est pas moins bon pour cela. Le scénario qui nous montre comment un ancien voleur, devenu scaphandrier, redeviendra un honnête homme, grâce à l'indulgence et à la compréhension de son chef, est très attachant d'un bout à l'autre. El pour corser l'intérêt, de nombreuses vues sous-marines remarquablement enregistrées ont été très habilement mêlées à l'action proprement dite. La technique du film est sobre et directe, ainsi d'ailleurs que le jeu des principaux interprètes en tête desquels on remarque l'expressif Batalov, déjà bien connu des amateurs de productions soviétiques. — v Les Amies Drame doublé (G: Origine : Husse. Réalisation : L. Arnstam. Interprétation : Y. Geimo, Boris Babotchkine, Poslavsky, Feodorava, Tchirkov, Blumenthal-Tamarine. Doubleurs : Lita Recio, Claude Dcdthy. Adaptation française : Pierre Ullmann. Production : Lenfilm. Edition : Nord Film. Œuvre dont l'action commence en 1!)14 pour se terminer en 1919, lors de la Révolution russe. Les Amies est une production poignante, au pathétique intense et qui ne laisse personne indifférent. C'est l'histoire de trois petites filles pauvres et d'un petit garçon qui chantent dans les cafés pour gagner quelque argent. Ils font la connaissance d'un révolutionnaire qui se prend d'affection pour eux. Cinq ans plus tard, les trois petites filles, devenues des jeunes filles s'engagent comme infirmières dans l'armée rouge. Elles font courageusement leur devoir, mais l'une d'elles est tuée dans un guet-apens à un avantposte. Les deux autres, dont l'une est fiancée à leur ancien compagnon d'enfance, suivront leur destin jusqu'au bout. Du Révolte à Dublin (Plough and the stars) Drame doublé (G) Origine : Américaine. Réalisation : John Ford. Interprétation : Preston Foster, Barbara Stanwyck, Bonita Granville. Studios : R.K.O. Hollywood. Enregistrement : /?. G. A. Production : R. K. 0. Edition : R. K. 0. Radio Films. L'auteur du film Le Mouchard s'est, cette fois encore, inspiré de l'histoire de la Révolution irlandaise, dans Révoite à Dublin qui évoque les jours sombres de 1916. John Ford est un grand metteur en scène. Aussi ne peut-on qu'admirer la maîtrise du film, la conduite rigoureuse des scènes, l'émotion dramatique de chacune des parties dominantes du sujet. On a renroché à ce film, donc à John Ford, de s'être, par moment, écarté de la tension tragique de l'histoire, pour s'égarer sur des personnages de gens de Dublin, commères ou ivrognes, et de les montrer, truculents et querelleurs, bavards et hauts en couleur. Je ne trouve pas que ce soit juste. Ces passages apportent au contraire une détente bien utile dans un film au « climat » si dramatique. Et les silhouettes des voisines, du tenancier, du « pilier de cabaret » sont fort pittoresques et bien tenues. Preston Foster manque peutêtre de la puissance qui animait Mac Laglen dans Le Mouchard, mais il incarne avec émotion un jeune chef Sin-Feiner que déchire sa passion pour sa femme. Et Barbara Stanwyck a donné de la femme du patriote irlandais une interprétation très émouvante, parce que sensible, fragile, véritable figure d'amoureuse qui ne comprend pas l'héroïsme. Un très beau film de caractère. — x. — point de vue purement cinématographique, qui nous intéresse seul ici, ce film est remarquable avec sa mise en scène réaliste et ses photographies rudes et âpres dont certaines sont de véritables œuvres d'art. Et c'est joué avec une sincérité défiant toute critique par une troupe d'une rare homogénéité qui donne à l'ensemble un relief saisissant. — v. —