La Cinématographie française (May - Aug 1937)

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ŒXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 CÎNÉré jK&RAPIliE fR ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦-♦ TECHNIQUE ET MATERIEL — N° » G 9 du 28 MAI 1 937 Publié sous la Direction Technique de A. -P. RICHARD Abonnement spécial aux douze numéros annuels contenant TECHNIQUE ET MATÉRIEL FRANCE et Colonies: 50 fp. ÉTRANGER (Union Postale): 75 fp. Autres Pays: 85 fp. A propos d un Procès CHARLIE CHAPLIN RENÉ CLAIR Charlie Chaplin est un plagiaire, Charlie n'a jamais eu une idée qui n'ait traîné dans toutes les salles d'études de scénarios, Charlot a chipé ici une séquence, là une scène, là le sujet. Il est jusqu'aux apprentis cinéastes qui vous montreront, faits à l'appui, preuves en mains que la renommée de l'illustre mime n'est tissée que de flagorneries, et relève plus de la publicité que de la ferveur des foules. Ce pauvre Chariot qui n'a jamais eu de veine avec la gent féminine, n'en a guère plus avec les cinéastes. Il manquait à sa gloire d'être traîné devant les tribunaux, qui espérons-le, le condamneront avec de sévères attendus et lui interdiront dorénavant de gâcher la pellicule. Chariot martyr flagellé par René Clair, sujet de tableau bien moderne qui fera recette le jour où il tiendra la cimaise aux Artistes Français. Pour ceux qui l'ignorent (mais existe-t-il encore quelqu'un qui ne le sache?) Chariot a vu A Nous la Liberté, a disposé d'une copie, l'a examinée à la loupe, à la Moviola. au microscope, à l'ultra-miseroscope sans doute, puis sans rien dire a fait rigoler l'Amérique. Intolérable forfait qu'on va lui faire expier, car il y a des juges à New York. Chariot qui l'eût dit... René qui l'eût...! J'aurais aimé — cela m'est tout à fait personnel voir l'échange d'une correspondance de ce genre : Mon cher Chariot, Comme tous les cinéastes du monde, je vous dois énormément, vous avez guidé mes premiers pas... Nul plus que moi n'est plus de votre Uynée, nul j>lus que moi n'a pour vous plus de reconnaissance... Je vous remercie sincèrement d'avoir prisé mon film, au point d'avoir fait de Temps Modernes une suite de A nous, la Liberté; vous seul pouviez vous permettre de faire avaler éi nos contemporains cette suite à mon film. Je vous envie d'autant plus que le succès financier vous a souri. J'ai, moi, mon cher Chariot, ta consolation d'avoir eu l'approbation de mes pairs holhjwodiens. Croyez, mon cher Chariot... René. Ce à quoi notre bon Chariot aurait répondu : Mon cher René, Je vous remercie de votre bonne lettre, vous seul pouvez avoir autant d'esprit. Evidemment, à mon insu croyez-le, j'ai mis dans mon film quelques réminiscences du vôtre tout comme anciennement vous aviez des souvenirs des miens. Je m'en accuse, mais je vous sais trop d'esprit pour m'en tenir rigueur. Croyez, mon cher René... Chariot. Un instrument util imposant isé en AU pour la tel emagne ' LA CAMERA R. K. O. La Société R.K.O. utilise maintenant une nouvelle caméra complètement blindée, sorte de caisson en matière moulée qui s'ouvre à la partie supérieure pour l'accès aux magasins, et à la partie inférieure pour le mécanisme. Le caisson reçoit à sa partie avant un porte-cache et soufflet, sur le côté une loupe viseur clair. Cette caméra peut se monter sur un chariot basculant qui atteint environ 2 m. 30 de hauteur pour la partie supérieure de la course et environ 50 centimètres pour la partie basse. La caméra dispose d'un fondu automatique, elle peut recevoir des objectifs de 24 à 120 millimètres de foyer. Le Cinéma et la Guerre en Espagne Les belligérants Espagnols ont des deux côtés des services cinématographiques assez bien organisés. Du côté gouvernemental, deux services indépendants fonctionnent l'un vers le Nord, l'autre vers le Sud. Du côté nationaliste, un service est installé dans la partie Nord. Nous n'indiquerons pas, « manifestation de parfaite neutralité », les endroits où sont installés ces services, ni les noms des dirigeants. Les deux gouvernements ont fort bien compris ce qu'ils uvent tirer comme do cumentation du cinéma, et quelle influence morale celui-ci a sur les masses. Les gouvernementaux ont essayé de faire quelques petits films de propagande dans les studios de Madrid, C.E.A. et Ballesteros, mais il y ont renoncé, et se sont contentés de diriger le matériel utile, « machines et accessoires » vers de nouveaux lieux, hors de la portée des canons de l'armée Franco. Du côté de ce dernier il n'y a que des Espagnols, tandis que leurs adversaires ont fait appel à de la main-d'œuvre étrangère du moins pour les postes principaux.